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Ethique

L'assistance au suicide est souvent utilisée comme un cheval de Troie en faveur de la légalisation de l'euthanasie active directe. Ces deux problématiques sont pourtant fondamentalement distinctes et demandent chacune une réponse éthique propre.

Depuis le clonage de Dolly, brebis "née" en Angleterre en 1996, la controverse sur l'avenir de cette technique, applicable à l'homme, fait rage dans les milieux de l'éthique, du droit et de la politique. Aucun pays n'est épargné; partout on s'échine à trouver un accord pour promulguer une loi qui interdirait le clonage reproductif (créer un être absolument identique, un autre moi, sans passer par la reproduction sexuée) et qui autoriserait tout de même la recherche en matière de clonage thérapeutique (utiliser les cellules, les tissus, un organe entier, obtenus par clonage à partir de cellules embryonnaires, en vue de traiter ou guérir certaines maladies). Une autre voie s'offre à l'humanité, avec l'utilisation des cellules souches non embryonnaires.

En cette période électorale américaine, où les tentatives d'instrumentalisation du christianisme par le politique sont légions, où les questions de bioéthique se font arguments de campagne présidentielle, des voix s'élèvent aux États-Unis pour appeler au discernement, comme celle de Lysa Sowle Cahill. Dans un article paru dans la revue jésuite América, elle rappelle que le bien commun est un critère moral indispensable, intégré dans la démarche chrétienne d'action sur le monde, tant au niveau bioéthique que sur le plan social.

La Suisse est un cas particulier en matière de fiscalité. Grâce au référendum, ses citoyens peuvent décider euxmêmes de leurs impôts. Mais notre pays facilite aussi l'évasion fiscale des plus riches, notamment des étrangers. Un tel système interpelle : à qui profite la législation suisse ?
vendredi, 06 décembre 2002 01:00

Euthanasie et liberté

En Suisse comme dans les pays voisins, la mort provoquée par compassion suscite un grand débat éthique. Des voix s'élèvent pour réclamer de nouvelles dispositions légales en vue de décriminaliser, à certaines conditions, la mort sur demande. A Zurich, le Département de la santé et de l'environnement a déjà pris une décision lourde de conséquences en autorisant, dès le 1er janvier 2001, l'euthanasie active dans les maisons de retraite et homes médicalisés. Les évêques suisses ont abordé la question dans une lettre pastorale qui tente de faire le tour de la question. Il s'agit d'un document important sur l'euthanasie et l'accompagnement des mourants (43 p.). Paru en allemand, en juin 2001, nous attendons sa publication en français pour le présenter à nos lecteurs. Dans cette perspective, nous proposons ici une première approche à partir du problème de la liberté. Malgré les apparences, l'euthanasie ne relève pas uniquement des libertés individuelles. Elle est un problème social.
mardi, 06 novembre 2001 01:00

France Quéré, éthique et mystique

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Exégète et théologienne réformée, écrivain renommé, France Quéré nous a quittés en 1995. La publication d'un livre posthume consacré à ses prises de position dans les domaines majeurs de l'éthique nous donne l'occasion de relire la pensée d'une femme dont l'existence fut aussi prière et service.
Les 20 et 21 septembre s'est tenu à Londres le troisième sommet mondial de la bioéthique. Partout dans nos pays de haute technologie, les milieux de la recherche montent au front. Avec des nuances, la recherche est ainsi autorisée aux USA et au Canada, au Danemark, en Espagne, au Royaume-Uni, en Suède. Des législations sont en préparation en France, aux Pays-Bas, en Finlande, en Belgique. Ailleurs, c'est parfois le silence, c'est-à-dire le vide juridique. Edouard Boné, professeur émérite à l'Université catholique de Louvain, fait le point sur la grave question de la recherche embryonnaire. A quel prix, selon quels critères et dans quelles conditions doit-elle se faire ? Le débat est énorme. Evoquons-en du moins les enjeux et indiquons quelques balises, pour aider à un discernement éthique.
vendredi, 06 juillet 2001 02:00

Ethique et société de l'information

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Traquer la vérité, défendre sa liberté, revendiquer le sens de sa responsabilité sociale : l'éthique du journaliste pourrait se résumer en trois phrases. C'est peu, mais l'essentiel de l'édifice repose sur ces bases. Or la déontologie est bien malmenée par les nouvelles lois de l'information : l'argent et la rapidité. A quoi s'ajoute l'insécurité des flux de données livrées sur Internet.
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