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lundi, 31 août 2015 12:35

Migrants africains en Israël

Écrit par

NeguevD’origine juive allemande, converti au christianisme, le Père jésuite David Neuhaus est depuis 2009 vicaire du Patriarcat latin pour les catholiques d’expression hébraïque d’Israël. Il est aussi responsable de la coordination de la pastorale des migrants et dirige à Tel Aviv, le Centre Notre-Dame Femme de Valeur, qui est devenu un point de ralliement pour les nombreux immigrants catholiques de la métropole israélienne (à lire: Maurice Page, «Catholiques à Tel Aviv», in choisir n° 654, juin 2014, pp. 13-14).
Jusque dans les années 90, la plupart des catholiques de Terre sainte étaient de langue arabe. S’y sont ajoutés depuis des migrants asiatiques à la recherche de travail, puis des Africains clandestins, le plus souvent en provenance d’Érythrée, de Somalie ou du Soudan. Or l’État d’Israël ne leur reconnaît pas le statut de réfugié. Ces migrants africains se retrouvent enfermés dans le centre de détention de Holot, dans le désert du Néguev. Une situation dont s’est emparée la Cour suprême du pays, qui dénonce le non-respect des droits fondamentaux de ces migrants. La plus haute instance judiciaire israélienne a demandé au gouvernement de Benyamin Netanyahu de relâcher les clandestins détenus depuis plus d’un an. C’est ainsi que près de 1200 personnes ont été libérées fin août.
Mais pour aller où et faire quoi ? Interdits de séjour dans les villes de Tel Aviv et d’Eilat, ces ex-détenus se retrouvent subitement livrés à eux-mêmes en plein désert. Le groupe Communauté pour les Africains à Jérusalem a lancé un appel pour leur trouver des lieux d’accueil. Un appel relayé par le Père Neuhaus sj. Il a expliqué sur Radio vatican comment une telle situation kafkayenne a pu voir le jour en Israël.

Retrouvez le Père Neuhaus dans choisir
Personnalité reconnue et grand connaisseur de la région, le Père David Neuhaus développe dans le numéro d’octobre (à venir) de la revue choisir une analyse des relations entre le Saint-Siège et l’Etat de Palestine. Des relations qui ont défrayé la chronique politique cette année. Le Saint-Siège, en effet, a abordé à plusieurs occasions durant le mois de mai la question des Palestiniens et de la Palestine. Il a notamment reçu en tant que chef d’État le président Mahmoud Abbas et canonisé les deux premiers saints palestiniens des temps modernes. Puis, le 26 juin, le Saint-Siège et la Palestine ont signé au Vatican l’accord global qui avait été conclu entre les deux parties le 13 mai 2015. Le Père David Neuhaus situe ces événements dans une perspective historique, prenant en compte l’évolution de la position de l’Église catholique sur le conflit israélo-palestinien qu’elle suit attentivement depuis des décennies.

Un numéro à commander à : ou au tel: + 41 22 827 46 76

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