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Economie

lundi, 10 octobre 2022 11:20

De la survie de l’humanité

Les défis à relever pour assurer une vie décente à la génération de nos enfants exigent un véritable changement de civilisation. Tâche impossible diront certains: on ne change pas de civilisation en une génération. Peut-être, mais un nombre croissant de climatologues n’hésitent plus à faire valoir que ce qui est en jeu, c’est tout «simplement» la survie de l’humanité. Pourquoi avoir tant tardé? Et comment remédier collectivement à notre inertie?

Directeur de recherches au CNRS, le jésuite Gaël Giraud est un spécialiste des questions monétaires et énergétiques. Il dirige le programme de justice environnementale à l’Université Georgetown (Washington) et est professeur à la McCourt School of Public Policy. Il est président d’honneur du think thank Institut Rousseau.

Manifestation en France, 2012 © Fred de Noyelle/GodongJeudi 17 juin 2021, le pape François a adressé un long message vidéo aux participants de la Conférence internationale du travail réunis à Genève, une intervention très attendue par les représentants des gouvernements, des organisations patronales et des travailleurs. L’Église catholique et les gouvernements, a-t-il dit, doivent travailler main dans la main pour protéger les travailleurs les plus marginalisés et les plus affectés par la pandémie et ses effets.

L'intégralité du message du pape peut être lu en bas de cet article.

Faire l'auteur en régime néo-libéral, Jérôme Meizoz«Flux tendu des publications, tir nourri des éditeurs. Ma crainte: qu’ils se dotent bientôt de bombardiers. Je songe à aménager ma cave» (Éric Chevillard). La vie littéraire est surdéterminée aujourd’hui par les exigences commerciales et médiatiques. Les techniques de storytelling donnent souvent le ton, le nom d’auteur glisse vers le statut de marque commerciale et les médias cherchent à montrer les écrivains en personne, en privilégiant les «belles gueules».[1] Qu’en résulte-t-il pour les autrices et les auteurs?

Jérôme Meizoz (écrivain, sociologue et docteur ès Lettres) enseigne à l’Université de Lausanne. Il a reçu le Prix suisse de littérature pour son roman Faire le garçon (Zoé, 2017). Il développe la réflexion abordée ici dans Faire l’auteur en régime néolibéral - Rudiments de marketing littéraire (Slatkine 2020).

Des milliers de Kurdes iraniens travaillent comme passeurs. Ils sont appelés les kulbars. © Abbas BahramiNombreux sont les Kurdes iraniens qui font passer quotidiennement en Irak de la contrebande sur leur dos, via la montagne, au risque de se blesser et au péril de leur vie. Ils portent tout le poids de ce juteux trafic transfrontalier qui explose, mais ne jouissent que rarement de ses bénéfices.

Monir Ghaedi travaille pour la Deutsche Welle (DW), le service international de diffusion d’Allemagne (radio et télévision), et en tant que journaliste indépendant. Il a réalisé ce reportage suite à plusieurs séjours dans le Kurdistan iranien en automne 2019 et novembre 2020, avec le photographe iranien Abbas Bahrami.

© Brian Jackson / Adobe Stock - Businessman in a blindfold stepping off a cliff ledge concept for risk, challenge, conquering adversity or ignoranceEn novembre 2008, lors de sa visite à la London School of Economics, la reine Elisabeth II lança un pavé dans la mare en posant une question inattendue et hautement dérangeante au gotha de la finance et de l’économie réuni pour l’occasion. S’agissant de la crise financière alors récente, la reine demanda: comment se fait-il que personne d’entre vous ne l’ait vue venir? La question a fait l’effet d’une bombe.

lundi, 28 septembre 2020 05:39

L’injustice fiscale en question

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Tax payment to a lord BNF Fr9608 f11vLe candidat démocrate pour la présidentielle américaine du 3 novembre, Joe Biden, a intégré dans son programme une augmentation de la fiscalité sur les hauts revenus. Une mesure qui répondrait aux importantes baisses d'impôts concédées par Donald Trump aux plus riches, dans la droite ligne du mouvement amorcé par Donald Reagan en 1981. Pour des questions pragmatiques, deux économistes français de l'Université de Berkeley, Emmanuel Saez et Gabriel Zucman, ont remis en question ce système fiscal. Leur livre a eu un certain retentissement aux États-Unis et a été traduit en français ce printemps. L'économiste jésuite Étienne Perrot y revient.

Les crises sont des accélérateurs et des révélateurs de tendance. Celle du coronavirus n’échappe pas à la règle. Cette parenthèse sanitaire est un facteur aggravant et non pas déclenchant de la crise économique. Elle a mis à nu les plus faibles, les oubliés du marché de l’emploi, auprès de qui le principe de travail-dignité ne semble pas s’appliquer.

Jean-Marie Brandt, économiste et enseignant, enseigne à Connaissance 3, à l’Université populaire de Lausanne et au Service de formation des adultes de l’Église catholique du canton de Vaud. Il a dirigé les Impôts du canton de Vaud. Il est co-auteur de C’est l’emploi qu’on assassine (St-Maurice, St-Augustin 2019), recensé in choisir n° 693, p. 80.

mardi, 01 septembre 2020 16:47

Une crise structurelle

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Les effets économiques de la crise du coronavirus sont loin d’avoir été mesurés, ni même prévus. Les spécialistes, souvent catégoriques, défendent chacun des points de vue différents, en fonction des solutions qu’ils envisagent. Une certitude, l’heure n’est pas à l’optimisme et la crise est appelée à durer.

Étienne Perrot sj, économiste, est professeur invité à l’Université de Fribourg. Il est l’auteur de plusieurs livres sur l’argent et le discernement managérial, dont Refus du risque et catastrophes financières (Paris, Salvator 2011, 296 p.). Prochain livre, à paraître cet automne, Esprit du capitalisme, es-tu là? (Paris, Lessius).

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