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Les catholiques du canton de Fribourg, en Suisse, ont plébiscité le 9 juin 2013 la révision partielle du Statut ecclésiastique à 86,2 %. Les 133 paroisses du canton ont voté oui. La participation a été de 21,3 %. Le Conseil exécutif de la Corporation ecclésiastique cantonale (CEC) se réjouit de ce résultat et remercie les acteurs de cette révision. Approuvés par l’Assemblée ecclésiastique cantonale, l’autorité diocésaine et le Conseil d’Etat fribourgeois, les nouveaux textes améliorent la péréquation financière, c’est-à-dire la solidarité financière entre les paroisses qui s’inspire du modèle adopté pour les communes fribourgeoises. La nouvelle péréquation se base sur les ressources fiscales des paroisses et sera introduite progressivement sur trois ans. Un frein aux dépenses est en outre introduit dans la révision du Statut, qui entrera en vigueur le 1er août 2013. Il fixe le plafond des dépenses de la CEC en fonction des ressources fiscales des paroisses. (apic/réd.)

Issu de l'Ecole des catéchistes de Fribourg (ECF), créé en 1970 dans la mouvance de Vatican II,l'IFM est destiné à devenir un centre de compétence pour la formation dans l’Eglise au niveau romand, selon le vicaire épiscopal Marc Donzé.
Il est actuellement dirigé par l'abbé Bernard Miserez, qui terminera son mandat en 2014 et qui a succédé à l'abbé François-Xavier Amherdt (2004 -2007). L'institut a formé plus de 170 agents pastoraux, qui oeuvrent dans les paroisses, centres catéchétiques, mouvements et organisations catholiques de Suisse romande.
Un projet de restructuration des organismes catholiques de formation est actuellement en cours en Romandie, sous l’égide de la Conférence centrale catholique romaine de Suisse (RKZ). Il doit encore être approuvé par la Conférence des ordinaires romands (COR), qui réunit les évêques, vicaires généraux et vicaires épiscopaux de Romandie. Le but de cette restructuration est d’éviter l’éparpillement et de faire face à une diminution, prévisible, des moyens financiers à disposition. Mais pour l’IFM, ce projet n’équivaudra pas à un régime minceur, a assuré l’abbé Marc Donzé. En plus de la formation initiale des agents pastoraux laïcs, l’institut devrait également assumer une fonction de discernement, de formation pastorale et de formation continue. (réd./apic)

Le gouvernement égyptien a autorisé la construction de la première église copte orthodoxe de l’ère Morsi. L’édifice sera bâti à Nubaria, dans le nord du pays, le long de la route du désert Le Caire-Alexandrie.
Le décret présidentiel autorisant la construction a été publié au Journal officiel le 6 juin 2013. L’église sera consacrée aux saints apôtres Pierre et Paul, et sera construite sur une superficie de 300 mètres carrés. Les sources égyptiennes consultées par l'agence Fides confirment que la demande de construire une église dans la région, riche en ressources agricoles et énergétiques (gaz naturel), a été soumis aux autorités civiles compétentes il y a 17 ans déjà.
Le Père Makari Habib, secrétaire du patriarche Tawadros, chef de l’Eglise copte orthodoxe, a exprimé sa satisfaction à l’annonce de l'autorisation octroyée par le président Morsi. Les coptes, qui sont entre 5 et 12 % d’une population égyptienne qui dépasse les 80 millions, ont été la cible de nombreux attentats depuis la chute du régime d’Hosni Moubarak et l’arrivée au pouvoir d’un régime islamiste en 2011. Mais Naguib Gabriel, responsable de l'Union égyptienne des organisations pour les droits de l'homme (EUHRO), a critiqué le fait que l’Eglise remerciait le président égyptien pour cette autorisation, car bâtir une église est tout simplement un droit garanti par la Constitution et la loi. Il a relevé qu’il y a encore 149 projets d’églises qui n’ont toujours pas reçu de permis de construire en Egypte. (apic/fides/réd.)

jeudi, 30 mai 2013 09:47

Soutenus et responsables

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Pauvreté, chômage, suicide, drogues... Le sommaire de ce numéro égraine un chapelet de misères, de situations de précarité ou de violence. Qu’on ne s’y méprenne pas, si la réalité n’est pas masquée, elle ne se veut pas pour autant écrasante. Au fil des articles, on se rend compte du nombre de gens qui se sont impliqués pour soulager leurs semblables, et des progrès réalisés sur le plan humanitaire en l’espace de deux siècles. Le XIXe siècle vit naître la Croix-Rouge ;[1] le XXe siècle fut, certes, celui de massacres innommables,[2] mais aussi celui des luttes pour les droits humains, sociaux et syndicaux. Quelles avancées éthiques nous réserve le XXIe siècle ? Qu’inventeront nos enfants ? Car si l’Occident a fait des bonds en avant inouïs sur le plan humanitaire et social, ces acquis doivent constamment être protégés et adaptés aux changements. Oui, la guerre contre la drogue a échoué. Oui, l’appauvrissement des classes moyennes est une réalité et le nombre de sans-abri, de mendiants, de chômeurs est en croissance. Oui, les solutions politiques s’avèrent souvent décevantes dans la pratique. A lire Olivier Guéniat,[3] membre de la Commission fédérale pour les questions liées aux drogues, on se dit que tout est à ré-inventer à chaque fois ! Affronter les échecs, chercher des pistes d’évolution reste un devoir citoyen qui interpelle chacun d’entre nous.

Notre pays n’accueille qu’une toute petite partie des 43 millions de réfugiés du monde. Sensible au sort des personnes contraintes de quitter leur pays et refusant qu’elles soient indistinctement soupçonnées d’être des criminels ou des profiteurs, la Fédération romande des socialistes chrétiens (FRSC) ne peut accepter que la Suisse durcisse les conditions d’accueil des réfugiés et se soustraie à son devoir d’humanité.

Nous déplorons en particulier que la Suisse refuse de reconnaître l'objection de conscience comme droit humain. De nombreux Suisses ont subi la prison dans notre pays pour avoir réclamé ce droit que nous espérions désormais ancré dans nos mœurs.

Ne souhaitant pas que la Suisse doive, dans quelques décennies, s’excuser une nouvelle fois d’avoir fermé ses portes, la FRSC appelle fermement à voter contre la modification de la Loi sur l’Asile.

(com.)

Le pape François, comme ses deux prédécesseurs, n'a aucune expérience en matière de diplomatie internationale. Par le passé, de nombreux papes, tels Pie XII, Jean XXIII et Paul VI, étaient issus du corps diplomatique du Saint Siège. Ayant passé de nombreuses années au service du Vatican en tant que diplomates, ces papes étaient à l'aise dans le rôle d'hommes d'Etat habitués à la diplomatie. Au moment de leur accession au pontificat, ils connaissaient déjà la position du Saint Siège sur les questions internationales, et s'ils souhaitaient la modifier, ils le faisaient en toute connaissance de cause.

Le Président indonésien, Susilo Bambang Yudhoyono, est, de facto, complice et artisan du climat d’intolérance religieuse et de la violence à l’encontre des minorités présente en Indonésie. Cette forte dénonciation a été lancée publiquement par le Père Franz Magnis-Suseno s.j., professeur de philosophie à Djakarta.

Le prêtre, qui est également un collaborateur de la revue internationale Oasis, a rédigé une lettre ouverte à l’Appeal of Conscience Foundation (ACF), prestigieux institut ayant son siège à New York, lorsqu’il a appris que la fondation en question entendait récompenser le président Yudhoyono « pour ses mérites dans le domaine de la tolérance religieuse ». « C’est une honte, écrit-il, qui discrédite une institution ayant des intentions morales ». Le Père Magnis-Suseno demande : « Ne connaissez-vous pas les difficultés croissantes des chrétiens pour obtenir les permis nécessaires à l’ouverture de lieux de prière, le nombre croissant d’églises fermées de force, l’augmentation des règlements rendant le culte plus difficile pour les minorités et donc la croissance de l’intolérance à la base ? »

Il rappelle « des attitudes honteuses et très dangereuses de la part de groupes religieux intransigeants envers ce qu’il est convenu d’appeler des groupes déviants, comme les membres d’Ahmadiyahoe ou les communautés chiites, alors que le gouvernement de Susilo Bambang Yudhoyono n’a rien fait ou dit pour les protéger. (...) Des centaines de personnes - au cours des années de la présidence de Yudhoyono - ont été chassées de leurs maisons et vivent encore misérablement dans des lieux tels que des gymnases. » Des fidèles ahmadis et chiites ont été tués « sur la seule base de motifs religieux » et le président Susilo Bambang Yudhoyono, en huit ans et demi de gouvernement, « n’a jamais parlé, pas même une fois, au peuple indonésien du respect des minorités, évitant honteusement toute responsabilité concernant la violence croissante ».

Franz Magnis-Suseno se déclare « pantois devant tant d’hypocrisie » et met en garde contre tout soutien, même indirect, fourni à ceux « qui veulent purifier l’Indonésie de tout ce qu’ils considèrent comme hérésie et paganisme ».
(fides/réd.)

Holy Motors, de Leos Carax, est diffusé sur Canal+ Cinéma, le 24 mai à 22h20 et le 25 mai à 2h05, ainsi que sur Canal+, le 28 mai à 1h35.


Les films de Leos Carax suscitent en France des réactions soit très hostiles soit hystériquement dithyrambiques. Treize ans après Pola X, son dernier long-métrage, le cinéaste français maudit des années 80 nous offre dans Holy Motors le meilleur de lui-même. « Je continue comme j’avais commencé : pour la beauté du geste », dit son alter ego dans le film (Denis Lavant, son acteur fétiche). Et c’est effectivement ce qu’il y a de plus fascinant dans ce film (et de plus rare dans le cinéma français actuel) : la beauté du geste cinématographique.

Le Saint-Siège participe pour la première fois à la Biennale de Venise, lors sa 55e édition (1er juin -24 novembre 2013), avec un premier pavillon d’art contemporain sur la Genèse. Le cardinal Gianfranco Ravasi, président du Conseil pontifical de la culture, le Prof. Antonio Paolucci, directeur des Musées du Vatican et le Prof. Paolo Baratta, président de la Biennale de Venise, ont présenté cet évènement le 14 mai dernier, au Vatican.
Le Saint-Siège tiendra ainsi son premier pavillon à Venise sur le thème « Au commencement » (In principio), qui s’inspire du livre de la Genèse, en particulier des onze premiers chapitres, dédiés « au mystère des origines de l'homme, à l'introduction du mal dans l'histoire, à l’espérance après le déluge », a expliqué le cardinal.
Trois thématiques ont été choisies : « Création, Dé-Création et Ré-Création ». Le thème de la Création se concentre sur la première partie du récit biblique, la création du monde par Dieu. Le second thème, « Dé-Création », met en relief ce qui va « contre le plan originel de Dieu », exprimé dans la Genèse à travers « des formes de destruction morale et matérielle, comme le péché originel et le premier assassinat ». Cette partie invite « à réfléchir sur l’inhumanité de l'homme ».
Mais l’exposition ne s’arrête pas là : la violence déclenche « un nouveau départ pour l'humanité », notamment à travers le concept du voyage et les thèmes de la recherche et de l'espoir, représentés par la figure de Noé, puis par Abraham.
Cette dernière partie conduit « à un homme nouveau et à une création renouvelée, où un profond changement interne donne un nouveau sens à l'existence », a souligné le cardinal.
Une quête artistique
Antonio Paolucci a présenté pour sa part les artistes « de renommée internationale » sélectionnés par le Saint-Siège pour monter l’exposition : le premier volet, le thème de la Création, a été confié au groupe milanais « Studio Azzurro », qui a imaginé une installation interactive autour de l’homme, « en position centrale ».
Ce travail, a-t-il expliqué, « déclenche un dialogue », notamment à travers « des échos et des réverbérations, entre les règnes végétal, animal, et la dimension humaine ».
Pour le deuxième volet, la « Dé-Création », le Saint-Siège a choisi les photographies en noir et blanc du Tchèque Josef Koudelka, où émergent des thèmes tels que la destruction provoquée par la guerre, la consommation matérielle… dans « un monde blessé, abandonné », en « perte de sens éthique ».
Enfin, la « Re-création », sera symbolisée par le travail de Lawrence Carroll, un artiste des Etats-Unis qui travaille avec des matériaux de récupération, grâce à « des processus de transfiguration ». Ses œuvres, a précisé Antonio Paolucci, sont symboliques par leur utilisation d'objets usagés « dans un circuit temporel, forçant la fragilité et la monumentalité à coexister ».
Pour Paolo Baratta, président de la Biennale, la décision du Saint-Siège intervient alors que l'art contemporain, qui était l’apanage d’une petite minorité, est désormais « apprécié par un public plus large, en un mot, il est devenu populaire ».
Si ce développement offre des avantages, il augmente aussi « le risque de marchandisation » des œuvres d’art en ce domaine, a-t-il mis en garde, saluant l’attention du Saint-Siège à ce sujet car « l’art contemporain a toujours devant lui comme objet d’intérêt l’homme et ses quêtes » et il recherche « la participation active de celui qui regarde ». (zenit.org/réd.)

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