Le Conseil supérieur des imams de Côte- d'Ivoire (COSIM) mène depuis fin avril un programme national de formation des imams et prédicateurs musulmans du pays contre le discours extrémiste religieux. Selon les médias ivoiriens, plusieurs sessions de formation de religieux musulmans sont organisées depuis le 29 avril à travers le pays. A ce jour, plus de 600 d’entre eux ont participé aux formations, qui se déroulent autour du thème: "Contribution des imams à l'édification des valeurs spirituelles et morales dans la société".
Ce programme est une réponse à l'attaque revendiquée par Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI), qui a fait près de 20 morts à Grand-Bassam, à l’est du pays, le 13 mars dernier. Le coup d’envoi du programme a été donné à Dimbokro, (centre), par une session de quatre jours. Elle a permis de renforcer les capacités en prêche de 141 religieux musulmans. Après cette étape, San-Pedro (sud-ouest), Bouaflé (centre-ouest) et Duékoué (sud-ouest) ont pris le relais.
Arona Konaté, directeur de l'Institut en charge de la formation des imams et des prédicateurs en Côte-d'Ivoire, à l’Institut international de l'imamat en Afrique, cité par le quotidien ivoirien, Fraternité Matin du 25 mai sur son site : www.fratmat.info, a estimé que "face aux défis de l'internet et la cybercriminalité, l'omniprésence de la télévision, des smartphones et la recrudescence du terrorisme qui constituent de nos jours des réalités quotidiennes du citoyen, il était important de former les imams et prédicateurs musulmans".
Pour le préfet de région, et du département de San Pedro, Ousmane Coulibaly, "chacun de nous doit pouvoir s'investir, parce qu'il s'agit de nos enfants. Et si nous ne sommes pas instruits, alors, nous courrons tous à notre perte".
Ibrahima Cissé, correspondant d'Apic en Afrique
Les Eglises chrétiennes d’Egypte pourront-elles construire leurs lieux de culte plus facilement qu’auparavant ? C’est ce que laisse penser le projet de loi présenté le 16 mai 2016 par le gouvernement égyptien au Parlement, qui doit encore en débattre. Selon l’agence Fides, le texte gouvernemental comprend treize articles intégrant une définition du mot « église » et la description des mécanismes au travers desquels résoudre d’éventuels problèmes avec les autorités administratives locales. Les évêques se verraient ainsi reconnaitre le droit de saisir le Conseil d’Etat en cas de retard déterminés par des prétextes dans le cadre des procédures relatives à la construction de nouvelles églises.
Cette nouvelle législation, si elle est adoptée, remplacera celle datant de l’Empire ottoman qui réglemente encore la construction d’édifices religieux en Egypte. Il est pour l’instant impossible de construire des églises ou d’autres lieux de culte chrétiens, à proximité des écoles, des canaux, des édifices gouvernementaux, des voies ferrées et des zones résidentielles. De plus, le président égyptien doit encore directement donner son autorisation.
Cette perspective d’ouverture tombe à un moment indédit dans l’histoire des relations interreligieuses entre catholiques et musulmans. En effet, pour la première fois, un pape rencontrera un grand imam de l’Université d’Al-Azhar, la plus haute autorité de l'islam sunnite. Une audience entre François et Ahmed Al-Tayyeb devrait avoir lieu au Vatican le 23 mai prochain. Pour en savoir plus sur cette rencontre
(Radio Vatican/fides/réd.)
Eglise suspendue du Caire, quartier copte
Pour la première fois, un pape rencontrera un grand imam de l’Université d’Al-Azhar, la plus haute autorité de l'islam sunnite. Une audience entre François et Ahmed Al-Tayyeb devrait avoir lieu au Vatican le 23 mai prochain. La venue du grand imam de la plus ancienne université islamique est un événement : l’aboutissement de plusieurs mois de rapprochement entre la prestigieuse institution du Caire et le Saint-Siège.
Dès l’automne, votre revue paraîtra sur deux supports complémentaires : une édition papier trimestrielle et un site web proposant des articles d'actualité.
Plus étoffée, l'édition trimestrielle développera deux dossiers par numéro, autour de thématiques fortes. La rédaction vous proposera en outre sur son site web encore plus d'articles d’actualité, dans ses domaines de prédilection (spiritualité, théologie, politique, société, arts, etc.). Un tournant vous attend, comme l’explique Pierre Emonet, directeur de la revue, dans la lettre ci-dessous.
L’opinion publique a réservé un accueil favorable à la récente Exhortation apostolique Amoris laetitia du pape François sur la famille. Une faveur à la hauteur de l’attente des personnes qui s’interrogent sur l’avenir du mariage et sur la capacité de l’Eglise catholique à proposer un enseignement réaliste. Seuls les partisans du mariage homosexuel et de rares cardinaux plus nourris de droit canon que d’Evangile ont manifesté leur désaccord. Les uns attendaient une reconnaissance, les autres un enseignement dogmatique musclé. En bon jésuite, le pape a surpris tout le monde en empruntant un autre chemin, celui du pasteur conscient de la diversité et de la complexité des situations auxquelles sont confrontées ses ouailles : le chemin du discernement.
Le Père Ghassan Sahoui vit à Alep où il est le directeur des JRS (Jesuit Refugee Service). Il lance un double appel : aux dirigeants pour relancer un dialogue de paix, et aux chrétiens afin qu'ils prient pour leurs frères syriens. Choqué par les violences, le Père Sahoui revient sur les ondes de Radio Vatican la journée du jeudi 28 avril, particulièrement sanglante.
Il est un chemin plus que confidentiel que Compostelle, moins touristique que spirituel et qui, du début à la fin, ne quitte pas les terres hispaniques. Il a été emprunté au XVIe siècle par le fondateur de l’Ordre des jésuites. Le pape François en a fait, pour un an, un haut lieu de pèlerinage. Bienvenue sur le « Camino ignaciano » !
Pour en savoir plus, vous pouvez commander la revue choisir de janvier 2016 auprès de la rédaction.
Mgr Ivan Jurkovič, observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations unies à Genève, a réclamé l’interdiction des systèmes d’armes létaux autonomes (SALA), aussi appelés "robots tueurs", lors d’une conférence aux Nations unies, le 11 avril 2016. Il a demandé qu'une décision courageuse pour interdire les systèmes d’armes létaux autonomes soit prise lors de la prochaine conférence de la Convention sur certaines armes classiques (CCW) (décembre 2016). Les SALA (lethal autonomous weapons systems, en anglais) “ne nous protègent pas d’attaques et de terrorisme de tous genres perpétrés par des personnes utilisant des méthodes rudimentaires et prêtes à sacrifier leurs vies“, a argué Mgr Jurkovič. En outre, ils risquent de cacher ou diluer les vraies responsabilités, la machine étant à l’origine d’un homicide. Ces robots militarisés seraient capables de choisir leur cible à distance et de tuer rapidement.
La prévention reste la meilleure approche, a déclaré encore l’Observateur du Saint-Siège. "L’histoire des régulations, interdiction ou contrôle des armes montre que ces outils ne sont mis en place le plus souvent qu'après l'apparition d'importantes tragédies humanitaires", qu'il s'agisse d'armement nucléaire, d'armes chimiques ou de mines antipersonnel.
Pour en savoir plus sur ces armes, et en particulier sur les drones, vous pouvez commander auprès de la rédaction la revue choisir de janvier 2016 consacré au Soldat-drone au + 41 22 827 46 76 avec les articles d'Alexandre Vautravers, expert en sécurité à l'Université de Genève, De la torpille aux drones et de Cécile Dubernet, enseignante chercheuse à l'Institut catholique de Paris, Drones tueurs.
Chères lectrices, chers lecteurs,
WAR STOPS EDUCATION – EDUCATION STOPS WAR
C’est un fait, lorsque des enfants sont obligés de fuir leur terre d’origine, cela revient à leur «voler » leur avenir, notamment en ce qui concerne leurs chances d’accéder à l’éducation. Pour empêcher ce phénomène, nous nous engageons cette année en faveur de la campagne internationale Mercy in Motion du JRS, le Service jésuite des réfugiés. Il est indéniable qu’une solide formation est la clé permettant à chacun de façonner son propre avenir et de contribuer au bienêtre général. Aussi sommaire que puisse paraître le slogan La guerre empêche l’éducation – l’éducation empêche la guerre, les fauteurs de guerres et prêcheurs de haine savent pertinemment que les hommes et les femmes à faible niveau d’éducation sont plus facilement manipulables.
Traduit librement, Mercy in Motion pourrait signifier « je veux m’engager pour ce qui me va droit au cœur ». Une forme d’engagement déjà est de parler de cette campagne de dons à vos proches et d’offrir des cahiers d’école dont la page de couverture est illustrée de dessins d’enfants réfugiés. Vous pouvez à tout moment vous adresser à nous pour les obtenir.
Encore un dernier mot en ce qui nous concerne : nous avons changé de nom. Nous ne nous appelons plus Mission jésuite mais la Fondation jésuites international. Pourquoi ? En raison de l’interdiction des jésuites jusqu’en 1973, nous avions pour raison sociale « Fondation Franz Xaver ». Ce qui était source de malentendus auprès des administrations fiscales et de nos interlocuteurs internationaux. Nous avons donc changé de nom et aussi de numéro de compte, mais notre travail, lui, n’a pas changé.
Père Toni Kurmann sj
Procure des missions
Lire le supplément ci-dessous :
“.catholic”, tel est le nouveau nom de domaine internet voulu par la Secrétairerie d’Etat du Saint-Siège. Seuls les organismes, institutions, communautés, dicastères romains, diocèses, ordres religieux, associations, universités, ONG, hôpitaux et autres entités liées à l’Eglise catholique pourront choisir ce domaine. Une telle disposition permettra de partager les enseignements, le message et les valeurs de l’Eglise catholique avec la plus vaste communauté globale du cyberespace, note Radio Vatican.
D’autres situations similaires existent déjà sur la toile. Par exemple l’extension “.museum” est dédiée aux sites de musées. Ce nom de domaine international a été déposé fin 2013 par le Saint-Siège, dans le but de donner une meilleure visibilité à l’Eglise sur la toile et pour octroyer comme un sceau de fiabilité à ceux qui le déclineront. L’internaute sera ainsi sûr de tomber sur un site catholique, un genre de label, une présence cohérente et organisée, précise la Secrétairerie d’Etat du Saint-Siège.
Le Vatican dispose déjà du “.va”, comme le “.fr” pour la France. Mais cette extension est liée à un territoire ou un Etat et son utilisation est donc très restreinte. Un bureau spécial a été institué pour administrer le nouveau domaine. Composé essentiellement d’anciens informaticiens de Radio Vatican, il sera placé sous l’autorité du Secrétariat pour la communication. (cath.ch-apic/réd.)
Face à «une humanité souvent blessée et craintive qui porte les cicatrices de la douleur et de l’incertitude», le pape François a appelé les fidèles à «être des apôtres de miséricorde», lors de la messe qu’il célébrait place Saint-Pierre, le 3 avril 2016, pour le Dimanche de la Divine miséricorde. Car Dieu «désire venir à la rencontre de toutes les pauvretés et libérer des nombreuses formes d’esclavage qui affligent notre monde».
«Tant de personnes demandent d’être écoutées et comprises», a relevé le pape, demandant aux fidèles d’être de «bons samaritains (...) qui connaissent la compassion et le silence face au mystère de leurs frères et de leurs sœurs».
Dans son homélie, le pape a assuré que l’Evangile était le livre de la miséricorde de Dieu, mais que l’Evangile de la miséricorde demeurait «un livre ouvert», invitant alors les fidèles à devenir des «écrivains vivants de l’Evangile, porteurs de la Bonne Nouvelle à tout homme et à toute femme d’aujourd’hui (...) en mettant en pratique les œuvres de miséricorde corporelles et spirituelles, qui sont le style de vie du chrétien.» Cet Evangile, a-t-il ajouté, «demande des serviteurs généreux et joyeux, qui aiment gratuitement sans rien exiger en échange». Une fois encore, le pape a assuré que «la miséricorde de Dieu est éternelle ; elle ne finit pas, elle ne s’épuise pas, elle ne se rend pas face aux fermetures, et elle ne se fatigue jamais». (I.Médias/réd.)
La 31e session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies s’est clôturée à Genève le 24 mars dernier. Le fonctionnement du Conseil est souvent - et légitimement - critiqué. Cependant il ne faut pas perdre de vue le travail d’enquête gigantesque sur lequel ces sessions reposent. Les comptes rendus des rapporteurs spéciaux se basent sur les expertises d’organisations non gouvernementales engagées dans la défense des droits humains, sur les investigations de journalistes, les témoignages de victimes et des réseaux citoyens d’entraide. Ces milliers d’enquêteurs de par le monde s’impliquent sans relâche, en prenant des risques énormes, parfois même au péril de leur vie. Ils notifient les exactions commises, identifient leurs auteurs et leurs victimes, récoltent des preuves.
L'évêché et le chapitre cathédral de Cordoue ont accepté d'inclure le terme de mosquée dans tous les documents présentant la cathédrale de la cité andalouse, rapporte le 29 mars 2016 le site espagnol Religion digital. Depuis plusieurs années, des groupes militants réclament que la propriété du complexe, inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO, soit remise par l'Eglise catholique à la main publique.
Construite sous les Omeyyades au VIIIe siècle, qui en firent l’un des plus beaux exemples de l’architecture musulmane, la grande mosquée de Cordoue a été transformée en cathédrale après la reconquête de la ville en 1236 par Ferdinand III de Castille. Sa gestion, y compris les visites touristiques, revient à l’Eglise catholique qui en est la propriétaire légitime. En février dernier, le ministre de la Culture de la province d'Andalousie avait demandé à l'Eglise d'inclure dans toutes ses publications le terme de mosquée, pour désigner la cathédrale. Mais cette mesure ne suffira probablement pas à calmer les exigences de ceux qui voudraient voir l'édifice repris par le pouvoir public. Emmené par quatre anciens maires de la ville, le mouvement a exprimé sa profonde inquiétude à propos de la situation de la mosquée de Cordoue. Il accuse le gouvernement régional de n'avoir rien fait pour changer les choses et fustige l'Eglise pour sa gestion.
En 1998, la loi avait établi que toutes les institutions publiques devaient inscrire leurs propriétés sur un registre, y compris l’Eglise. Ce que le diocèse de Cordoue a fait en 2006. Cette immatriculation reste cependant aujourd'hui contestée, même si l'Etat espagnol a confirmé en décembre 2014 que la propriété de l'Eglise ne pouvait pas être remise en cause. (cath.ch-apic/réd.)