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Misericorde2Le retour du fils prodigue (Rembrandt)

Face à «une humanité souvent blessée et craintive qui porte les cicatrices de la douleur et de l’incertitude», le pape François a appelé les fidèles à «être des apôtres de miséricorde», lors de la messe qu’il célébrait place Saint-Pierre, le 3 avril 2016, pour le Dimanche de la Divine miséricorde. Car Dieu «désire venir à la rencontre de toutes les pauvretés et libérer des nombreuses formes d’esclavage qui affligent notre monde».
«Tant de personnes demandent d’être écoutées et comprises», a relevé le pape, demandant aux fidèles d’être de «bons samaritains (...) qui connaissent la compassion et le silence face au mystère de leurs frères et de leurs sœurs».
Dans son homélie, le pape a assuré que l’Evangile était le livre de la miséricorde de Dieu, mais que l’Evangile de la miséricorde demeurait «un livre ouvert», invitant alors les fidèles à devenir des «écrivains vivants de l’Evangile, porteurs de la Bonne Nouvelle à tout homme et à toute femme d’aujourd’hui (...) en mettant en pratique les œuvres de miséricorde corporelles et spirituelles, qui sont le style de vie du chrétien.» Cet Evangile, a-t-il ajouté, «demande des serviteurs généreux et joyeux, qui aiment gratuitement sans rien exiger en échange». Une fois encore, le pape a assuré que «la miséricorde de Dieu est éternelle ; elle ne finit pas, elle ne s’épuise pas, elle ne se rend pas face aux fermetures, et elle ne se fatigue jamais». (I.Médias/réd.)

 

mardi, 05 avril 2016 02:00

Des héros

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La 31e session du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies s’est clôturée à Genève le 24 mars dernier. Le fonctionnement du Conseil est souvent - et légitimement - critiqué. Cependant il ne faut pas perdre de vue le travail d’enquête gigantesque sur lequel ces sessions reposent. Les comptes rendus des rapporteurs spéciaux se basent sur les expertises d’organisations non gouvernementales engagées dans la défense des droits humains, sur les investigations de journalistes, les témoignages de victimes et des réseaux citoyens d’entraide. Ces milliers d’enquêteurs de par le monde s’impliquent sans relâche, en prenant des risques énormes, parfois même au péril de leur vie. Ils notifient les exactions commises, identifient leurs auteurs et leurs victimes, récoltent des preuves.

vendredi, 01 avril 2016 10:30

Cordoue : cathédrale ou mosquée ?

L'évêché et le chapitre cathédral de Cordoue ont accepté d'inclure le terme de mosquée dans tous les documents présentant la cathédrale de la cité andalouse, rapporte le 29 mars 2016 le site espagnol Religion digital. Depuis plusieurs années, des groupes militants réclament que la propriété du complexe, inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO, soit remise par l'Eglise catholique à la main publique.
Construite sous les Omeyyades au VIIIe siècle, qui en firent l’un des plus beaux exemples de l’architecture musulmane, la grande mosquée de Cordoue a été transformée en cathédrale après la reconquête de la ville en 1236 par Ferdinand III de Castille. Sa gestion, y compris les visites touristiques, revient à l’Eglise catholique qui en est la propriétaire légitime. En février dernier, le ministre de la Culture de la province d'Andalousie avait demandé à l'Eglise d'inclure dans toutes ses publications le terme de mosquée, pour désigner la cathédrale. Mais cette mesure ne suffira probablement pas à calmer les exigences de ceux qui voudraient voir l'édifice repris par le pouvoir public. Emmené par quatre anciens maires de la ville, le mouvement a exprimé sa profonde inquiétude à propos de la situation de la mosquée de Cordoue. Il accuse le gouvernement régional de n'avoir rien fait pour changer les choses et fustige l'Eglise pour sa gestion.
En 1998, la loi avait établi que toutes les institutions publiques devaient inscrire leurs propriétés sur un registre, y compris l’Eglise. Ce que le diocèse de Cordoue a fait en 2006. Cette immatriculation reste cependant aujourd'hui contestée, même si l'Etat espagnol a confirmé en décembre 2014 que la propriété de l'Eglise ne pouvait pas être remise en cause. (cath.ch-apic/réd.)

Les communautés religieuses musulmanes, juives, bouddhiste ou autres seront, peut-être, bientôt officiellement reconnues par l'Etat de Neuchâtel. Le Conseil d'Etat a validé, le 23 mars 2016, un avant-projet de loi sur la reconnaissance de communautés religieuses, conformément au mandat fixé par la Constitution neuchâteloise de 2000. Le gouvernement finalisera ce projet de reconnaissance en 2016, assure la République et canton de Neuchâtel dans un communiqué.
Le texte souligne que le canton compte un nombre important de communautés religieuses qui reflètent la grande diversité de son tissu culturel. Outre les Eglises reconnues par la Constitution, soit les Eglises réformée évangélique, catholique-chrétienne et catholique-romaine, on dénombre quelque 12 autres communautés chrétiennes, 9 communautés musulmanes, 4 communautés bouddhistes, une communauté israélite et une communauté baha'íe.
La Constitution neuchâteloise de 2000 prévoit ainsi qu'une loi fixe les conditions et la procédure de reconnaissance des autres communautés religieuses, ainsi que les effets d'une telle reconnaissance. L'Etat de Neuchâtel précise que toute demande de reconnaissance doit provenir de la communauté elle-même. La procédure prévoit ensuite une période d'instruction, durant laquelle les différentes exigences fixées par la loi sont examinées. Si toutes les exigences sont remplies, la demande est alors transmise par le Conseil d'État au Grand Conseil, qui se prononce en dernière instance, par voie de décret.

Favoriser l'intégration
L'un des objectifs centraux de ce projet est de s'assurer que les communautés candidates respectent les différentes exigences posées par le projet, notamment quant à la forme juridique et au caractère démocratique de leur organisation, à leur représentativité et à leur rôle d'utilité publique dans le canton.
La procédure prévue par étapes permet d'augmenter la visibilité des communautés religieuses candidates et leur acceptation par la population, assure le communiqué.
La reconnaissance permet aux communautés de bénéficier de droits s'approchant de ceux octroyés aux trois Eglises reconnues. Il s'agit notamment de la perception par l'Etat d'une contribution volontaire de leurs membres, du droit à l'exonération fiscale, du droit de dispenser une éducation religieuse dans les locaux scolaires et de participer au service d'aumônerie dans les pénitenciers et les hôpitaux. (cath.ch-apic/réd.)

jeudi, 03 mars 2016 15:53

Pas de souci !

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« Pas de souci ! » Cette expression, familière et rassurante, fait partie du vocabulaire de bon nombre d’entre nous. Elle court dans les magasins, sur les quais de gare, dans les cliniques, les banques, et même à la maison. Les lecteurs de ce numéro de choisir, au travers des réflexions qui sont proposées sur le travail à l’heure du numérique[1] et sur le « transhumanisme »,[2] vont se réjouir ou s’inquiéter en découvrant ce que les scientifiques nous préparent dans l’ombre. Des recherches dans l’univers médical et technique se développent rapidement. Une logique rigoureuse, notamment dans une perspective thérapeutique, vise à créer des humains toujours plus performants. Ainsi se mijote dans les laboratoires, avec discrétion et efficacité, une forme d’humanité nouvelle. Ainsi certaines avancées technologiques étonnantes nous libèreront à coup sûr des tracas quotidiens et seront accueillies avec bonheur.

lundi, 29 février 2016 12:15

Réflexion sur l'eau

Le Réseau œcuménique de l’eau (ROE) du Conseil œcuménique des Églises (COE) invite ses Églises membres et les personnes qui le soutiennent à mener réflexion sur l'eaupendant le carême. Pour beaucoup de gens dans le monde, l’eau est soit quelque chose qui va de soi, soit quelque chose dont on a désespérément besoin. La campagne 2016 des Sept semaines pour l’eau mène chacun dans un pèlerinage de justice de l’eau au Moyen-Orient, avec un accent spécifique mis sur la Palestine.

Une occasion de lire le témoignage du Père jésuite Sami Hallak, d'Alep, en Syrie, à propos de la grave pénurie d'eau à laquelle est confrontée la population de la ville.

DjaliliLa Suisse a accepté, sur demande iranienne, de représenter les intérêts de l’Arabie saoudite à Téhéran, et de l’Iran à Riyad, suite à la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays en janvier 2016. S’exprimant le 19 février 2016 dans la Schweizer Illustrierte, l’évêque de Bâle Felix Gmür a estimé que notre gouvernement devrait plutôt prendre ses distances avec l’Arabie saoudite, du fait de l’absence de liberté de religion dans ce pays. Un avis que ne partage pas l’irano-suisse Mohammad-Reza Djalili, professeur émérite à l’Institut de hautes études internationales et du développement de Genève.
« Les Suisses ont une longue expérience de l’Iran. Ils y défendent les intérêts des Etats-Unis depuis 1980 et ils le font bien. Son nouveau rôle de mé­diateur entre l’Iran et l’Arabie saoudite prouve qu’en tant qu’Etat neutre, la Suisse a toujours un rôle considérable à jouer dans les relations internationales. Son nouvel engagement souligne aussi son intérêt à servir la cause de la paix. La diplomatie suisse ne pourra pas faire des miracles, mais elle pourra atténuer les tensions dans la région, le plus important étant que les pays con­cernés lui font déjà confiance. Toute la vie sociale est basée sur les relations de confiance. Sans celle-ci, il n’y a pas d’avancée possible. L’expé­rience passée des bons offices de la Suisse montre que quand la diplomatie suisse donne un conseil, très discrètement d’ailleurs, son interlocuteur peut être enclin à le suivre. »

Mohammad-Reza Djalili vient de publier, avec Thierry Kellner, L’Iran en 100 questions (Paris, Tallendier 2016, 384 p.). Lire ici son interview à propos de la situation politique de l’Iran,  publié dans le choisir d'avril 2016: Iran, stabilité d’un système
vendredi, 19 février 2016 09:47

Ukraine : les grecs-catholiques inquiets

David NazarLors de son voyage à Cuba, le pape François a signé une déclaration commune avec le patriarche orthodoxe de Moscou Kirill. Un texte qui a semé le trouble chez certains orthodoxes, et plus encore de profondes inquiétudes chez les gréco-catholiques, en Ukraine en particulier.
Le Père jésuite David Nazar, recteur de l’Institut pontifical oriental à Rome, est considéré comme l’un des meilleurs experts des Eglises orientales. Ce Canadien d’origine ukrainienne a été supérieur des jésuites en Ukraine pendant 12 ans. Interrogé par Radio Vatican, il estime que le plus important est que ces rencontres entre responsables d’Eglises peuvent enfin avoir lieu. Celle entre le pape et le patriarche russe, mais aussi celle entre les prélats orthodoxes lors de l’attendu Concile panorthodoxe, qui aura lieu en juin, en Crête. Ensuite seulement les Eglises orientales pourront penser à aller plus loin, à dépasser leurs différents, notamment en développant une théologie commune.

Le Père Nazar au micro de Radio Vatican

RTSreligionIl aura fallu une pétition de soutien signée par quelque 25 000 romands et plus de deux mois de pourparlers depuis l’annonce de coupes budgétaires à la RTS pour trouver un terrain d’entente entre Médias-pro,Cath-info et la direction de la RTS. C’est chose faite. Ci-dessous, le communiqué transmis par Médias-Pro et Cath-info qui acceptent de supprimer plusieurs cultes et messes en télévision pour sauvegarder les magazines spécialisés autour du fait religieux. Elles répondent en outre favorablement à l’invitation de la RTS à participer à un groupe de travail pour redéfinir les programmes de RTSreligion à l’horizon 2017.

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