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mercredi, 04 novembre 2015 14:48

Le Synode, au-delà des attentes

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On attendait - ou on redoutait - du Synode des permissions et des interdits. Tels les incontournables indicateurs du renouveau ou de la stagnation de l’Eglise catholique, la contraception, les relations entre homosexuels ou la communion des divorcés remariés ont occupé presque tout l’horizon de la presse. Or, rien de cela dans les 72 pages du rapport final que les évêques ont remis au pape François, auquel appartient l’ultime décision. Pas de permissions, pas d’interdictions, mais beaucoup plus : une grande nouveauté dans la manière de gouverner et d’enseigner dans l’Eglise.

JRS FranceA l’approche de l’hiver, les migrants sont de plus en plus nombreux à privilégier les voies terrestres. En ce mois d’octobre 2015, ils sont chaque semaine des milliers à traverser l’Europe centrale en provenance des Balkans. La plupart passe par l’Autriche où il arrive chaque jour quelque 5500 réfugiés. En Hongrie, près de 16 000 migrants sont entrés sur le territoire entre le samedi 7 et le dimanche 8 octobre.

Contacté par Radio Vatican, le directeur régional du Service jésuite des réfugiés Europe (JRS Europe), Jean-Marie Carrière sj, faisait part de son sentiment sur la politique migratoire européenne et le projet d’intégration « Welcome » français. En juin, il publiait dans notre revue choisir une analyse sur la vague migratoire cherchant notamment à rejoindre les côtes italiennes par voie maritime : « L'Europe et les boat-people : pour un accès sûr et légal. »


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mercredi, 14 octobre 2015 16:54

Drogues et peine de mort

A l’occasion de la Journée mondiale contre la peine de mort (10 octobre), la Coalition mondiale contre la peine de mort a attiré l’attention sur l’application de la peine de mort pour des infractions liées aux drogues. En Suisse, l’ACAT-Suisse et lifespark dénoncent les procès inéquitables reliés au trafic de drogue et soulignent l’inutilité des exécutions capitales pour lutter contre le trafic de drogue. Si la peine de mort est abolie en Suisse, une partie de l’opinion publique du pays y reste favorable, déclarent dans un communiqué de presse ces associations. Il est donc important de rester attentifs aux débats actuels sur la peine de mort dans le mode.

De nombreux pays ont ajouté la peine capitale pour trafic de drogue dans leur arsenal juridique entre 1980 et 2000, alors que la tendance mondiale était à l’abolition. Cet endurcissement coïncide avec un plan mondial de lutte contre la drogue. Les Nations Unies ont en effet élaboré et adopté la Convention internationale contre le trafic illicite de stupéfiants et de substances psychotropes. Depuis, certains Etats ont développé des stratégies musclées pour éradiquer le trafic de drogue. Et la peine de mort en fait partie, particulièrement dans le sud-est asiatique. Il y a donc aujourd’hui 33 pays dans lesquels le trafic de drogue est la principale cause de condamnations et d’exécutions. dont l’Iran, l’Arabie Saoudite, le Vietnam, la Malaisie, Singapour et l’Indonésie. La grande majorité des milliers de personnes exécutées en Chine en 2014 ont été condamnées pour trafic de drogue. Très souvent, les personnes condamnées à mort dans le cadre d’une affaire de trafic de drogue sont des « petites mains » et autres « mules » alors que les acteurs majeurs ne sont que rarement pris dans les mailles du filet des autorités judiciaires.

Le pape François va bientôt apparaître dans le clip vidéo d'une chanson intitulée Nous voulons la vie et l'eau. L'information a été révélée en exclusivité à Jean-Claude Gerez, correspondant de cath.ch en Amérique latine, par Mgr Pedro Barreto, archevêque de Huancayo, au Pérou. Le clip, réalisé à partir de la chanson d'un artiste péruvien et utilisant les dernières technologies, est en phase de post-production et devrait sortir à la fin du mois d'octobre.

Bible sourds 2015Les sourds et malentendants peuvent désormais “entendre” la Bible sur internet. Un site est en ligne depuis le début septembre - www.bible-lsf.org - sur l’initiative des aumôniers vaudois et genevois du groupe de traduction française de la Bible en langue des signes. Sont déjà disponibles : l’évangile de Luc, le livre de Jonas et un lexique de mots bibliques.

Les textes bibliques avaient été enregistrés sur des DVD et proposés à la vente. Mais sans succès. Ainsi, l’Alliance biblique française (ABF) avait travaillé sur le livre de Jonas, enregistré en langage des signes avec des sous-titres et une voix off. Et lorsque l’ABF s’est retirée, la Société biblique suisse (SBS) a pris le relais avec l’évangile de Luc. Mais ces produits n’ont pas plus décollé à la vente. D’où la décision de transférer ces enregistrements sur Internet.

Un travail subtil
« Des groupes de toute la francophonie ont travaillé avec des biblistes, des aumôniers et des interprètes en langue des signes, explique Solange Ruedin, animatrice pastorale pour les sourds et les malentendants à Yverdon-les-Bains ». Un travail subtil, car il faut rendre le texte dans son authenticité. « Pour les mots bibliques du lexique, par exemple Abraham ou Isaïe, il fallait choisir un son qui rende justice au texte originel, dit Solange Ruedin. Ce travail a notamment été mené par les aumôniers vaudois et genevois spécialisés auprès des sourds et malentendants: les pasteurs Anne-Lise Nerfin et Jean-Charles Bichet, les animatrices catholiques Erica Cséfalvay et Solange Ruedin ainsi que Robin Masur, de la communauté œcuménique des sourds vaudois.
Le groupe d’aumôniers travaille déjà à la suite: la Genèse et le lectionnaire catholique du dimanche. L’idée est de faire participer d’autres groupes francophones, qui sont les bienvenus pour poursuivre la démarche.

Bernard Litzler, cath.ch

 www.bible-lsf.org

jeudi, 01 octobre 2015 10:26

Avons-nous le choix ?

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Depuis une quarantaine d’années, le new age annonce l’avènement, plus ou moins proche, d’une nouvelle ère pour l’humanité, celle «du verseau», plus emplie de sagesse et d’harmonie, moins belliqueuse que notre ère astrologique actuelle. Pour caricaturer, aux conflits fratricides et aux guerres de religions, à l’obsession matérialiste de nos sociétés, devrait succéder un éveil spirituel des consciences, menant à plus d’harmonie et de paix. Aussi farfelues que ces thèses puissent paraître, il est indéniable que les changements de paradigmes qu’elles annoncent rejoignent les appels de nombreux chrétiens à une révolution culturelle et spirituelle. L’Église, retrouvant sa voix prophétique au travers du pape François, ne cesse d’inviter à la conversion urgente des cœurs.

mardi, 29 septembre 2015 09:28

Un plan prometteur !

NY UN PomodoroSculpture d'Arnoldo Pomodoro, ONU, NY, 2011 (photo D. Colas)Les Etats membres des Nations Unies ont adopté à New York l’Agenda 2030 pour le développement durable, qui concerne les 15 prochaines années. Il se présente comme un prolongement des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Le plan englobe ainsi des objectifs de lutte contre la pauvreté, de production de denrées alimentaires, d’énergie, d’eau, ainsi que de maintien de la biodiversité. La protection engagée du climat et la préservation des océans constituent chacune un objectif en soi.

Ce nouvel agenda est considéré comme ambitieux et novateur par les observateurs avertis. Ainsi Thomas Vellacott, directeur général du WWF Suisse, a-t-il déclaré dans un communiqué : « Les nouveaux objectifs dépassent nos prévisions et relancent l’espoir que les Etats membres de l’ONU tirent désormais tous à la même corde et mettent en œuvre les chantiers nécessaires pour atteindre ces buts. » C’est aussi l’avis de Gilles Carbonnier, professeur d’économie du développement à l’Institut de hautes études internationales et du développement de Genève. Interrogé par Radio Vatican le 25 septembre 2015, il a expliqué que « ce qui est vraiment novateur dans les Objectifs de développement durable qui sont adoptés, c’est leur aspect universel avec des engagements qui concernent tant des pays en développement que des pays industrialisés. » Reste que les chefs d'Etat et de gouvernements devront se mettre d’accord sur la mise en pratique de ces objectifs, et notamment sur la question sensible du financement. C’est sur cette question que pourrait naître des tensions.

Vous pouvez écouter ici les commentaires de Gilles Carbonnier.

mercredi, 16 septembre 2015 17:11

Jésuites international - Septembre 2015

pere toni kurmann sjSuite à la parution de notre premier supplément dans la revue choisir, nombre de lectrices et lecteurs de Suisse romande ont fait des dons pour financer les projets éducatifs de nos partenaires à travers le monde. En tant que directeur de l’organisation caritative « Jésuites international », je vous remercie de tout cœur pour votre soutien.
Il y a peu, en visitant divers projets en Afrique, j’ai à nouveau pris conscience, de manière aiguë, de l’importance que revêt votre aide. Que ce soit en Côte d’Ivoire ou en République centrafricaine, ce sont les personnes pauvres et socialement défavorisées – comme si souvent – qui pâtissent le plus des difficiles situations politiques et économiques. En lançant sur place un large éventail de projets sociaux et éducatifs, les jésuites et leurs équipes effectuent dans ces régions un travail de base particulièrement précieux, dont les populations locales profitent directement.
Dispenser aux jésuites opérant en Afrique une formation de qualité est essentiel afin d’acquitter notre engage-ment « pour les autres ». Par exemple celle que reçoivent mes jeunes frères africains à l’Institut de théologie de la Compagnie de Jésus à Abidjan. L’un des enseignants de cet établissement est le jésuite suisse Alain Decorzant. Tout comme Luc Ruedin sj, qui a travaillé en République centrafricaine au Service jésuite des réfugiés (JRS), Alain Decorzant sj contribue à créer une passerelle entre les Suisses et toutes celles et tous ceux qui habitent en Afrique, ce continent émergeant, mais en passe à de grandes difficultés.

Père Toni Kurmann sj
Procure des missions

pdf iconJésuite international - Septembre 2015

mercredi, 16 septembre 2015 15:28

Des écoles en Centrafrique

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centrafriqueLe voyage annoncé du pape François en République centrafricaine, les 29 et 30 novembre prochain, tirera peut-être momentanément ce pays de «l’oubli… la pire des catastrophes», comme l’a dit à choisir le Père Tony Kurmann sj, de la Procure des missions jésuites de Suisse. Son organisation soutient le travail éducatif accompli depuis 2008 par le Service jésuite des réfugiés (JRS) auprès des déplacés centrafricains.

A l’instar de la population locale, le JRS y a subit de nombreux revers de fortune. Ce qui n’empêche pas le Père Peter Balleis, son directeur international, d’affirmer: «Nous restons et reprenons tout à zéro. Seuls l’éducation et l’enseignement permettent d’enrayer le cercle vicieux de la violence et de l’absence de perspectives. Lorsque j’entre dans une salle de classe, je prends conscience de l’importance de notre travail, car cette salle incarne la vie et l’avenir.» Après la guerre civile entre les forces de l’ex-Seleka et les milices des anti-Balaka, les efforts du JRS se sont concentrés sur l’éducation primaire dans les camps de déplacés de la région de Bangui. Objectif: empêcher les élèves de perdre une année scolaire et offrir aux jeunes enfants des espaces «sûrs», pour permettre aux parents de se consacrer à des activités lucratives. Le JRS est aussi présent au Cameroun, un pays qui accueille plus de 250 000 réfugiés provenant de République centrafricaine.

 «En tant que représentant du JRS auprès des Nations Unies à Genève, explique le jésuite Michael Gallagher, je me suis rendu deux fois en République centrafricaine avant la guerre civile, et une fois après. Avant la guerre, ce pays n’était vraiment pas une priorité des Nations Unies. On disait même sous couvert qu’y être envoyé en poste revenait à une “mutation pour mesure disciplinaire”!» Mais quand le conflit armé entre les ex-Seleka et les anti-Balaka a éclaté, les organisations humanitaires de l’ONU ont immédiatement amélioré la qualité de leur présence dans le pays. «J’ai observé les résultats bénéfiques de cette vague lors de mon dernier voyage à Bangui, en juillet 2014, poursuit le Père Gallagher sj. Sur place, les bureaux de l’OCHA (Bureau de coordination des affaires humanitaires) et du HCR (Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés) participaient très activement aux opérations. A Genève, en tant que directeur du Bureau du Service jésuite des réfugiés, je suis en rapport quasi quotidien avec ces organismes. Ma visite sur place m’a fourni de nouveaux arguments de “plaidoyer” auprès de l’ONU.»

Pour en savoir plus sur le travail du JRS en République centrafricaine, lire le PDF ci-dessous.

Et pour soutenir par un don le JRS en Centrafrique : Jésuites international, Hirschengraben 74
, 8001 Zurich, Compte postal : 80-22076-4, mention Centrafrique.
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