Le pape François a créé une commission cardinalice chargée d'apporter une "solution consensuelle et définitive" à la question houleuse de l'université 'rebelle' du Pérou, à laquelle le Saint-Siège a retiré ses qualificatifs de "pontificale" et de "catholique". L'établissement a indiqué le 28 avril 2014 avoir reçu cette notification de la nonciature apostolique à Lima, alors que ce cas continue de susciter la controverse au sein de l'Eglise locale, sur fond de litige entre l'université et l'archevêché.
Le conflit oppose l'Université pontificale catholique du Pérou (PUCP), qui continue d'utiliser ce nom malgré le retrait de ces appellations par le Vatican, et l'archevêque de Lima, le cardinal Juan Luis Cipriani. Selon le communiqué, la commission cardinalice sera coordonnée par le cardinal Peter Erdö, archevêque de Budapest (Hongrie), et composée des cardinaux Gérald Cyprien Lacroix, archevêque de Québec (Canada), et Ricardo Ezzati Andrello, archevêque de Santiago du Chili, tous deux élevés à la dignité cardinalice lors du premier consistoire du pape François, le 22 février dernier.
Depuis 2012, les professeurs de l'ancienne PUCP ne sont plus habilités à enseigner la théologie catholique. Depuis la publication de cette décision, la polémique n'a cessé d'enfler et le conflit public s'est intensifié. En réalité, ce litige comprend aussi bien une dimension civile que canonique. A partir de 1990, l'Université a été invitée à plusieurs reprises par le Saint-Siège à conformer ses statuts à la constitution apostolique Ex Corde Ecclesiae sur les établissements catholiques. De leur côté, les responsables de l'établissement affirment que l'ancienne PUCP est déjà conforme à ces statuts. Le point le plus délicat concerne notamment la gestion des biens de l'Université, le contrôle patrimonial étant revendiqué par l'archevêché.
Radio Vatican numérise la voix des papes, de Pie XI à François.
C'est toute une partie de l'histoire de la papauté depuis le XXe siècle qui est désormais plus facilement accessible aux journalistes et aux historiens. Les archives sonores pontificales de la radio du pape viennent d'être numérisées et ont été présentées le 1er avril 2014 lors d'une conférence de presse intitulée «La voix des papes». En tout, ce sont 8000 bandes sonores originales papales, de Pie XI à François, en passant par Jean XXIII et Jean Paul II, qui pourront être écoutées. La numérisation permet aussi de préserver ces bandes sonores de l'usure du temps. Depuis sa création en 1931, Radio Vatican a notamment pour mission de constituer et préserver le patrimoine sonore pontifical, et de veiller à la sauvegarde des droits de propriété intellectuels de ces archives. (apic)
Le chypriote musulman turc Umit Inatci a autorisé, pour la première fois depuis 1974, le métropolite chypriote grec-orthodoxe Vasilios à célébrer la cérémonie du Vendredi saint, le 18 avril 2014, dans l'église Saint-Georges, au centre de Famagusta, dans la partie turque de l'île. Un geste significatif dans les efforts entrepris par les religieux pour rapprocher les deux communautés qui se partagent Chypre. "Ce n'est pas un cadeau [fait aux grecs-orthodoxes] c'est seulement l'acte de rendre quelque chose qui revient de droit à son propriétaire", a indiqué Umit Inatci en ouvrant pour la première fois depuis 60 ans les portes de l'église Saint-Georges au culte chrétien, rapporte l'AP.
Pendant des décennies, il n'y a eu aucun contact entre les dirigeants religieux des communautés grecque et turque. Dans le nord de l'île, envahi par les troupes turques en 1974, environ 500 églises et monastères, pour beaucoup vieux de plusieurs siècles, ont été laissés à l'abandon, pillés ou convertis à des usages profanes. Dans le sud, où la communauté grecque est majoritaire, seulement huit mosquées sur les 110 d'origine sont encore en activité. Les choses évoluent néanmoins depuis 2009, quand le chef de l'Eglise grecque-orthodoxe de l'île, Chrysostome II, et le grand mufti de Chypre, Talip Atalay, se sont lancés dans des activités diplomatiques interreligieuses. Ces démarches ont abouti à un certain nombre d'actions mineures mais d'une grande portée symbolique. En octobre dernier, par exemple, les deux parties ont aboli les interdictions pour les dirigeants religieux de se rendre dans l'autre partie de Chypre. Ce fut ainsi la première fois que Chrysostome II put accepter l'invitation du mufti Atalay de venir manger chez lui, dans le nord.
Ces échanges positifs ont aidé à la mise en place d'un comité conjoint en charge de restaurer les lieux de culte dans toute l'île méditerranéenne. Le rapprochement religieux a aussi incité à un rapprochement politique, aboutissant à un appel à une reprise des pourparlers entre le nord et le sud. Le président chypriote grec Nikos Anastasiades a ainsi salué le "rôle positif que peut jouer la religion dans la résolution des différends politiques et autres". (apic/ap/rz)
Les désastres se succèdent au Chili. Après le séisme qui a frappé le nord du pays, c'est la ville de Valparaiso, située sur la côte Pacifique au centre du Chili et classée patrimoine mondial de l'humanité, qui a été, le 12 avril, ravagée en partie par un incendie. Le cardinal Ricardo Ezzati, archevêque de Santiago, a lancé un appel à la solidarité : « En cette Pâques, nous nous trouvons face à une immense douleur. Voici quelques semaines, nous avons vu nos frères du nord subir les effets d'un séisme et hier nous avons tous été profondément touchés au cœur en voyant le désastre provoqué par le feu qui a touché de nombreuses familles et a fait plusieurs morts à Valparaiso. Ces deux événements nous invitent à vivre plus intensément Pâques en rendant vivant le mystère pascal dans notre vie par notre solidarité. »
« Il s'agit du pire incendie de l'histoire de la ville », a déclaré pour sa part la présidente chilienne, Michelle Bachelet. L'incendie a détruit en quelques heures environ 800 ha dans la périphérie de Valparaiso, faisant 12 morts, plus de 500 blessés graves, 10 000 évacués et détruisant sur son passage 500 maisons, selon des données provisoires. Malgré le travail de 3500 gardes forestiers, pompiers, agents de police et militaires, l'incendie a duré plus de 24 heures. Valparaiso est une ville construite en partie sur des collines aux flancs abruptes, avec des rues étroites, difficiles d'accès routier, ce qui ne facilite pas le travail des secours.
Le quartier historique de la ville portuaire de Valparaiso offre un exemple extraordinaire du patrimoine de l'ère industrielle, associé au commerce maritime international de la fin du XIXe et du début du XXe siècle.
« Le nombre de réfugiés syriens présent sur le territoire libanais a atteint un seuil insoutenable pour le Liban, équivalent à 25 à 30 % de la population présente sur le territoire national. Les puissances mondiales et régionales, au lieu de fournir des armes à ceux qui tuent, devraient concentrer leurs interventions sur cette situation d'urgence », a déclaré à l'Agence Fides le Père Paul Karam, président de la Caritas Liban.
Le Père Karam reprend la proposition lancée par le Patriarche d'Antioche des Maronites, Bechara Boutros Rai, dans ses récentes interventions à Genève. « En Syrie – explique le prêtre maronite – il existe de vastes régions qui ne sont pas intéressées par le conflit où peuvent être installés des camps de réfugiés ou des stations de secours et d'assistance et ce y compris dans la zone frontalière entre le Liban et la Syrie. De la sorte, avec une intervention substantielle de la communauté et des organismes internationaux, pourraient être gérés des processus et des situations d'urgence qui paraissent désormais avoir échappé à tout contrôle ».
Ces jours derniers, les sources officielles de l'ONU ont confirmé que les réfugiés syriens enregistrés au Liban ont dépassé le million de personnes. Selon le Président de la Caritas Liban, les données réelles sont beaucoup plus alarmantes : « Les réfugiés ayant fui la guerre syrienne – indique le Père Karam – sont au moins 1,5 millions auxquels viennent s'ajouter un demi million de réfugiés palestiniens. Pour un petit pays comme le Liban, il s'agit de chiffres intolérables, qui mettent en danger le système social, déjà fragile. La majeure partie des réfugiés sont musulmans, ce qui déstabilise le délicat équilibre démographique libanais. L'impact de ces flux peut être perçu dans la crise économique, le manque de travail, mais aussi dans les écoles, les hôpitaux et au plan de la sécurité. Ces derniers mois, huit arrestations sur huit faites au Liban suite à des actions criminelles concernent des syriens ».
La Caritas prend en charge directement 200.000 réfugiés et en assiste 55.000 au plan médical et sanitaire. « Mais sur les facteurs politiques et géopolitiques qui provoquent la catastrophe humanitaire syrienne, nous ne pouvons pas intervenir. Cela concerne les grands responsables, qui sont tous de manière différente responsables de ce qui se passe actuellement en Syrie » conclut le Père Karam. (Fides)
Daniel Bernard s'interroge ce mois-ci dans l'émission Entre lacs, sur le cheminement qui conduit l'homme à se rapprocher de Dieu en pratiquant la musique.
Née aux Pays-Bas, au bénéfice d'une virtuosité d'orgue, Florence Kraft-Babel est directrice du Choeur de la cathédrale St-Pierre, haut-lieu de l'Eglise protestante à Genève. Daniel Bernard l'a rencontrée alors qu'elle répétait la Création de Joseph Haydn. Elle a aussi des engagements politiques à Genève, en lien notamment avec la culture. Vous pourrez la voir en concert le 13 avril.
Autre visite, à la paroisse catholique St-Joseph au centre-ville (Eaux-Vives), où l'on accorde une grande importance à la qualité de l'apport musical pour la liturgie : en témoignent l'abbé Pascal Desthieux, curé modérateur, Christophe Allaz, organiste, et l'argentin Juan-Pablo di Pollina, directeur du Choeur paroissial St-Joseph, fondé en 1901. Ce choeur a joué un rôle historique pour la tradition musicale liturgique (pour en savoir plus) et la paroisse vient d'offrir, avec des expressions musicales diverses, la transmission radiodiffusée de ses messes des dimanches de Carême. Il est intéressant de noter qu'à Genève les Eglises ont de longue tradition prêté attention à la musique, considérée comme un chemin vers Dieu.
"Quand la musique mène à Dieu", une émission à écouter le jeudi 10 avril 2014 sur FM 89.2. A podcaster (pour les émissions plus anciennes, s'enregistrer sur le site).
Baignée par le soleil d'un printemps précoce qui faisait penser à un jour de Pâque anticipé, une information discrète parut dans les médias people au début du Carême : l'informaticien japonais, en qui des fins limiers avaient cru découvrir l'inventeur du bitcoin,[1] s'est récusé. « Non, prétendait-il, je ne suis pas l'inventeur du bitcoin ! » Le bitcoin reste à ce jour sans paternité, ce qui convient tout-à-fait pour une monnaie virtuelle qui circule sur Internet, entre initiés, depuis bientôt quatre ans. Elle est dite virtuelle car elle n'est gérée par aucune autorité publique. Sa seule limite est la quantité disponible, qui augmente à un rythme connu à l'avance : quelque 12 millions de bitcoins sont actuellement en circulation, l'objectif annoncé étant de 21 millions à l'horizon 2040. Certains Etats, comme l'Allemagne, ont reconnu le bitcoin comme une « monnaie privée », ce qui permet de taxer les plus-values obtenues par la spéculation sur les variations de sa valeur. Le bitcoin, en effet, a un prix qui varie beaucoup : au printemps dernier, il est passé de 20 à 220 dollars en trois mois, pour chuter brutalement à 60 dollars, avant d'osciller aux grés des humeurs du marché.
Il y a de vrais pauvres à Genève !
Daniel Bernard a interviewé Dominique Froidevaux, directeur de Caritas Genève, et Daniel Gosteli, directeur du CARE.
Que fait-on pour venir en aide aux personnes dans la détresse, mais aussi pourquoi dédie-t-on sa vie à l'aide du prochain ? Un voyage au cœur du milieu social genevois.
Une émission du jeudi 13 mars 2014 à podcaster ici sur RCF Haute-Savoie
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Caritas Genève aux côtés des plus démunis depuis plus de 60 ans
Caritas Genève est une association de droit privé fondée en 1942. Sa principale mission est de lutter contre la pauvreté et l'exclusion en apportant une aide concrète aux personnes en difficulté sans distinction de confession, de nationalité et de statut. Fort de cette expertise, Caritas s'attache à rechercher les causes de la détresse, à les dénoncer et à les combattre.
Les collaborateurs salariés et bénévoles de Caritas s'engagent à respecter et considérer chaque personne reçue, non pas seulement à travers ses difficultés et sa détresse, mais aussi dans sa richesse, en tant que sujet unique, acteur de son propre développement, libre de ses pensées, de ses croyances et de son expression.
Si l'accompagnement individuel et le soutien aux familles demeurent au coeur des préoccupations de Caritas, l'organisation revendique également un rôle d'observateur attentif et critique. Et n'hésite pas à dénoncer, par le biais de prises de position ou d'interpellations, toute décision portant atteinte aux droits fondamentaux des personnes.
http://www.caritasge.ch/
Association Le CARE
Le CARÉ (Caritas Accueil Rencontres Échanges), dispose d'un lieu d'accueil, de rencontres, d'activités et d'échanges, un lieu de socialisation, un lieu de vie intense, un lieu où renaître. Chaleur humaine, participation effective à la vie du groupe et climat de confiance, occupent une place privilégiée dans les moments de vie partagée.
Les personnes accueillies sont de tout âge, hommes et femmes, confrontées à des difficultés diverses, matérielles et affectives, ayant souvent en commun la solitude et l'exclusion, le rejet et la marginalisation, la pauvreté sous des formes multiples.
Outre le fait de partager un repas chaud, le CARÉ, lieu de solidarité et d'entraide, resto du cœur, banque alimentaire, offre également des prestations sanitaires: douches, coiffeur, possibilité de rencontrer des médecins et des infirmières. Il est subventionné par des institutions publiques et privées. Son budget annuel s'élève à près de 1'000.000 de francs et bénéficie d'exonération fiscale en matière de successions et de donations.
http://lecare.ch/
Lors de l'Assemblée générale du 4 mars 2014, ACTARES (Actionnariat pour une économie durable) a demandé à l'entreprise suisse Roche plus de transparence pas rapport à ses essais cliniques de médicaments sur des patient(e)s.
Une enquête de l'ONG la Déclaration de Berne de septembre 2013 révèle, en effet, que dans différents pays en développement ou émergents, les droits des patient(e)s n'auraient pas toujours été respectés. C'est en particulier le cas pour des études sous-traitées dans des pays où les acteurs publics ou privés ne satisfont pas aux standards occidentaux. Il est aussi connu que dans ces pays, il est beaucoup plus facile et plus rapide de trouver le nombre suffisant de personnes pour une étude. Ceci parce que des couches importantes de la population n'ont que très peu accès aux services médicaux. Leur liberté de décision pour participer ou non à une étude clinique est pour cette raison fortement restreinte. Ces personnes doivent bénéficier d'une protection particulière contre les abus.
La réponse de Roche aux questions d'ACTARES s'est cantonnée dans les généralités : les mêmes standards seraient utilisés dans le monde entier. Comment ces standards sont-ils appliqués et contrôlés, et le sont-ils vraiment ? L'opinion publique ne peut pas en juger, car très peu d'informations sont données à ce sujet. Jusqu'à présent, Roche n'a pas fourni de détails sur les cas cités par la Déclaration de Berne.
ACTARES a donc demandé à Roche de prendre ces révélations au sérieux et de réagir à propos de ces cas concrets. Par l'établissement d'un rapport transparent et instructif, les doutes doivent être balayés et la confiance dans un respect des standards les plus exigeants rétablie. En outre, des contrôles systématiques et indépendants sont indispensables.
Pour en savoir plus sur le coût éthique de la délocalisation des essais cliniques sur les humains, vous pouvez commandez la revue choisir de février 2014 (numéro à l'essai). Ecrire ici
Outre sa fonction affective, la famille est une école de valorisation durable de la personne. « L'histoire d'un homme, écrivait Emmanuel Mounier (1905-1950), c'est l'histoire de son sentiment d'infériorité et de ses recherches pour le résoudre. » Par extension, le philosophe rappelle que « telle est peut-être aussi l'histoire des civilisations » et des familles. Comme dans toutes collectivités, certaines blessures, physiques ou morales, inhibent à tel point la famille que les ruptures deviennent inévitables. Peut-on alors se contenter de constats navrants ? Mounier ajoute, à partir de la notion d'affectivité, qu'il ne s'agit pas essentiellement dans un ménage d'être « heureux » ensemble, mais de trouver la voie pour être « plus ensemble ».
L'influence en Afrique de certains courants évangéliques extrémistes américains se révèle clairement dangereuse. Le président ougandais a promu le 24 février une loi extrêmement sévère envers les homosexuel(le)s (déjà punis d'emprisonnement à vie). Est désormais interdite toute « promotion » de l'homosexualité. Pire encore, la dénonciation de quiconque s'affiche homosexuel(le) est rendue obligatoire !
Le président Yoweri Museveni, comme du reste une grande partie des sphères du pouvoir politique et économique de son pays, est influencé par des lobbyistes évangéliques venus en mai 2009 en Ouganda, pour donner une série de conférences. Parmi eux, Scott Lively, l'auteur d'un livre intitulé « L'homosexualité dans le parti nazi », où il affirme qu'Hitler et ses acolytes étaient tous gays. Scott Lively est poursuivi aux Etats-Unis depuis août 2013 pour crime contre l'humanité, en raison de son activisme en Ouganda. La plainte a été déposée par l'ONG Sexual Minorities Uganda (SMU), soutenue dans son combat par le Center for Constitutional Rights basé à New York.
Pour le sociologue Philippe Gonzalez, auteur de « Que ton règne vienne. Des évangéliques tentés par le pouvoir absolu » (Labor et Fides, 2014), il faut voir derrière cette bataille contre l'homosexualité, une guerre culturelle que mènent ces évangéliques très politisés. Interrogé par Jol Press, il explique : « Ce combat porte sur la préservation de la morale chrétienne. Puisque les évangéliques se sont rendus compte qu'ils ne parvenaient pas à peser aux Etats-Unis, ils ont alors décidé de diriger une politique expansionniste dans les continents où l'évangélisme parvient à percer. C'est-à-dire en Afrique, en Asie, en Amérique Latine. En Afrique, ils vont essayer, et c'est particulièrement le cas de l'Ouganda, de créer la vitrine d'un Etat chrétien idéal. » Belle vision du christianisme...
Après la proclamation de l'indépendance du Liban, 8130 Km2 de terre libanaise appartenaient à des chrétiens. Aujourd'hui, les chrétiens libanais ne possèdent plus qu'environ 4000 Km2 de terre.
Ces données ont été fournies par Talal al-Doueihy, chef du mouvement « Terre libanaise, notre terre » dans le cadre d'un entretien accordé au quotidien Daily Star. La diminution drastique de l'étendue des propriétés foncières appartenant à des chrétiens au pays des Cèdres a diverses causes et se trouve également liée à la forte tendance à l'émigration qui caractérise la partie chrétienne de la population libanaise. De nombreux chrétiens ayant l'intention d'émigrer en effet vendent leurs terres avant de partir à des acquéreurs musulmans. En outre, au cours des années du gouvernement de Rafiq Hariri – Premier Ministre de 1992 à 1998 puis de 2000 à 2004, tué dans un attentat le 14 février 2005 - la loi qui garantissait le droit de prélation dans le cas de ventes de terrains aux propriétaires des terrains limitrophes fut abrogée. Le gouvernement Hariri voulait favoriser de cette manière les investissements au Liban des pays arabes du Golfe. Le résultat est que la presque totalité des terres vendues ces années-là sont passées de propriétaires chrétiens à des musulmans.
Différentes propositions de lois ont été présentées au Parlement pour tenter de freiner l'érosion des propriétés foncières des chrétiens au Liban. Celle de Sami Gemayel et d'Ibrahim Kanaan vise à réglementer l'acquisition de propriétés foncières sur le territoire libanais de la part d'acquéreurs étrangers alors que celle élaborée par un autre parlementaire, Joseph Maalouf, a comme objectif de freiner les passages de propriété des terrains supérieurs à 3000 m2 et à limiter les espaces de manœuvre des intermédiaires lors de la vente des terrains. (Fides)
Une expédition de la Société géographique russe est partie le 11 février de Moscou pour l'Antarctique, où elle va notamment consacrer la première église du sixième continent. L'évêque orthodoxe russe Iakov de Naryan-Mar et Mezensk accompagne l'expédition. C'est lui qui consacrera l'église de la Sainte-Trinité, déjà bénie en 2004.
Située sur la base russe Bellingshausen, sur la péninsule Fildes, à l'extrémité sud de l'île du Roi-George, cette église sera la seule active en permanence en Antarctique. Construite dans le style russe traditionnel, en cèdre et en mélèze de Sibérie, elle peut accueillir jusqu'à trente personnes. Des fidèles russes, mais aussi des scientifiques des bases situées à proximité, la fréquentent. Le projet d'établir une église permanente en Antarctique avait été approuvé à la fin des années 1990 par le patriarche Alexis II de Moscou mais ce n'est que depuis peu qu'un prêtre la dessert à demeure. A noter qu'il ne s'agit pas du lieu de culte le plus méridional au monde. Le dépassent, les chapelles Saint-Jean-de-Rila (sur l'île Livingston) et Saint-Prince-Vladimir (sur l'île Galindez).