Il est difficile de clôturer une aventure éditoriale longue de 63 ans. Et tout autant de la résumer. Les différents articles qui composent cette édition spéciale donnent la mesure de la place particulière qu’a occupée choisir dans le paysage médiatique suisse. Placée sous le signe de la spiritualité ignatienne et du vent de renouveau porté par un concile Vatican II tout juste annoncé, choisir s’est clairement définie et positionnée en tant que revue culturelle chrétienne. Tant les aspects religieux de nos sociétés, que politiques, scientifiques ou artistiques y ont été présentés et analysés.
Nous avions envie de rappeler dans ce n° 705 quelques-unes des inspirations et aspirations majeures qui ont guidé nos différentes équipes rédactionnelles: l’œcuménisme, la formation biblique et théologique des adultes, la justice sociale, le bien commun… Sa préparation a demandé que nous replongions dans toutes nos éditions, avec recul mais aussi une certaine nostalgie et fierté. Plusieurs jésuites romands se sont lancés dans l’entreprise, analysant des articles, les rehaussant de souvenirs mais aussi de questionnements actuels. Des citations d’articles passés et de couvertures d’époque les agrémentent.
Quelques mois après que le pape Jean XXIII eut surpris le monde par l’annonce du concile Vatican II, au moment même où l’Église se lançait dans la grande entreprise de discernement qui allait l’introduire dans la post-modernité, les jésuites de Suisse romande, entraînés par leur Provincial de Suisse et stimulés par l’exemple de leurs confrères de Suisse alémanique, décidaient de fonder la revue choisir. Intéressé par le projet, Mgr Charrière, l’évêque de Fribourg, le soutenait.
Après 63 ans d’histoire et 705 numéros, la revue culturelle des jésuites de Suisse romande choisir cesse sa publication à la fin 2022. Retour sur une aventure aussi passionnante que mouvementée avec le Père Pierre Emonet sj, directeur de la rédaction et auteur de biographies de grandes figures jésuites: saint Ignace de Loyola en 2013, Pierre Favre en 2017, Pierre Canisius en 2020 et celle tout juste sortie de Pedro Arrupe.
Dans notre contexte chahuté de perte de repères, l’existence de lieux et d’organes de débat, de documentation et de réflexion structurés est essentielle. Force est, malheureusement, de constater la disparition en Suisse romande de deux médias qui leur était justement dévolus: Domaine public et choisir.
Successivement député socialiste du canton de Genève, conseiller national genevois, président du PS genevois et maire d’Onex, René Longet est aussi un pionnier de l’écologie et un défenseur des droits des peuples autochtones. Auteur de nombreux ouvrages et articles, il écrit pour choisir depuis 1975.
Je sais très bien quand écrire m’est devenu quelque chose de sérieux. C’était en 2018, l’année où j’ai terminé mon premier manuscrit. Après quelques tentatives de publication et quelques refus, j’en ai commencé un autre. Je savais que je n’allais pas me décourager. Mais quand même: c’est qu’on est très seul, lorsqu’on écrit. Et cette solitude, on doit apprendre à l’aimer, et en prendre soin. Mais écrire, c’est aussi lancer des appels à la ronde; on voudrait simplement que quelqu’un nous réponde un jour.
À l’occasion de sa participation au concours d’écriture Le Choix, Fanny Desarzens, vidéaste et écrivaine, s’est faite remarquer par les éditions Slatkine, chez qui elle a publié cette année son premier roman, Galel.
Fribourg et les Lituaniens: une histoire passionnante mais très peu connue. Grâce à son université fondée en 1889, Fribourg était l’un des centres les plus importants rassemblant des intellectuels lituaniens catholiques, prêtres et laïques, dans la première moitié du XXe siècle. Jusqu’à 1935, quelque 110 étudiants lituaniens ont étudié à Fribourg. Par leur formation et leurs activités, ils ont largement contribué à la création de l’État lituanien indépendant en 1918 et à la vie de l’Église lituanienne de la première moitié du XXe siècle. Chercheuse lituanienne à l’Université de Fribourg, Mantė Lenkaitytė Ostermann nous en dit plus sur cette passionnante histoire helvético-lituanienne.
Il n’est pas rare d’entendre que le pape François aurait peu d’égards pour la théologie. En réalité, celui-ci a souligné à plusieurs reprises l’importance d’une pensée qui rende compte de la foi et qui connaisse une évolution naturelle y compris dans le domaine académique. C’est justement de cette prise de conscience que découle la première aspiration de cet ouvrage: écouter plus attentivement les réflexions du pape et en approfondir de manière systématique les implications pour le travail des théologiens, en évitant de ne citer que certaines paroles sorties de leur contexte. En examinant de plus près ses écrits –notamment Evangelii gaudium, Laudato si’, Amoris laetitia, Veritatis Gaudium et Fratelli tutti– on découvre, en effet, qu'ils ouvrent un nouvel horizon pour la théologie.
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