Théologienne et journaliste, Myriam Bettens nous offre (c’est le mot approprié) dans ce petit livre adressé à sa fille, l’enfant du titre, un pan de sa mémoire familiale. Elle retrace la vie difficile… très difficile de Fernand, son grand-père. Animé d’une soif d’autonomie et d’une force de vie impressionnante, cet homme a souvent croisé la violence (d’État notamment), la misère, le manque d’amour et la mort, mais il s’est toujours relevé. C’est avec finesse et respect, à travers un récit où chaque mot compte, tressé entre présent et passé, que sa petite-fille lui rend hommage.
Le jésuite français Bernard Sesboüé est décédé mercredi 22 septembre à l’âge de 92 ans. Théologien réputé, spécialiste de christologie et à l’ecclésiologie, il a enseigné durant 30 ans à la Faculté de théologie du Centre Sèvres et a écrit, jusqu’au bout, un nombre impressionnant d’ouvrages et d’articles. Son dernier ouvrage sur l’eucharistie date même de 2020. Car transmettre, écrire n’étaient pas pour lui de simples exercices académiques. Toute sa vie a été sous-tendue par une grande soif de dialogue et de partage des connaissances.
Le psalmiste l’a chanté, nos âmes ont soif d’absolu, nos cœurs soupirent après la complétude (cf. Ps 63). À cause de ce manque, nous souffrons, parfois de manière stérile, mais sans lui nous n’irions pas à la rencontre des autres et de l’Autre. Ce numéro présente deux voies pour remédier à cet état d’insatisfaction: la compassion et l’ivresse. Elles ont en commun qu’elles partent du désir de «sortir de soi». Quant à leurs retombées…
Bernard Minier
M, le bord de l’abîme
Paris, XO 2019, 576 p.
L’intelligence artificielle (IA) fascine et inquiète, non sans raisons. Elle est au cœur de ce thriller noir, dont la trame de facture classique -deux policiers se lancent sur les traces d’un assassin en série pervers sévissant à Hong Kong- sert de prétexte, comme dans la plupart des bons polars, à la peinture d’un monde sombre.
Depuis le 15 juillet 2021, une femme est à la tête de la Faculté de théologie de Genève. Enseignante en théologie pratique et pasteure, Élisabeth Parmentier a été élue doyenne par ses pairs. Une première dans une histoire d’hommes bien longue! Sa nomination présage aussi de la poursuite du courant amorcé par son prédécesseur Ghislain Waterlot, vers un plus grand dialogue avec les autres confessions et religions, et avec les sciences exactes. Entretien.
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