Art mural à Salvador de Bahia (Brésil) © Philippe Lissac/GodongSynode sur l’Amazonie, forêts en feu, politique anti-indigènes du président brésilien Jair Bolsonaro. Depuis l’été, cette région du monde enflamme les esprits, au vu de son importance écologique pour la survie de l’humanité. Forts de ce motif, d’aucuns, comme le président français Emmanuel Macron, appellent à donner à l’Amazonie un statut international -et tant pis pour les États concernés- dans la droite ligne du droit d’ingérence humanitaire régulièrement brandi. Aussi séduisante qu’elle puisse paraître face à l’urgence climatique, l’idée relève d’une nouvelle forme de colonialisme et ne fait qu’apporter de l’eau aux moulins des nationalistes.
La proposition de Mgr Charles Morerod, évêque de Lausanne, Genève, Fribourg, de réduire de moitié le nombre de prêtres dans son diocèse, en particulier les prêtres étrangers qui forment aujourd'hui la moitié de l'effectif, soulève de bonnes questions, notamment celle du sens de la Mission et du cocktail nécessaire pour que celle-ci soit une réussite. Fuite des cerveaux, intégration des missionnaires dans les communautés locales ont été abordées dans notre édition d'octobre 2019, avec le Lucernois Martin Brunner-Artho, directeur de Missio, et le guinéen Comé Traoré, de la basilique Notre-Dame de Genève.
L’intelligence artificielle (AI) fascine et inquiète, non sans bonnes raisons. Elle est au cœur de ce thriller noir, dont la trame de facture classique –deux policiers se lancent sur les traces d’un assassin en série pervers sévissant à Hong Kong– sert de prétexte, comme dans la plupart des bons polars, à la peinture d’un monde sombre. En l’occurrence, celui d’une ville tentaculaire et chaotique, soumise à la loi des triades et d’un système politico-économique corrompu au-dessus duquel plane l’ombre de la Chine, mais surtout des déviances favorisées par l’IA.
Bernard Minier
M, le bord de l’abîme
Paris, XO 2019, 576 p.
Wanda et Ida © Pawel PawlikowskiLa projection dimanche soir, à Genève, du film Ida, dans le cadre d’Il est une foi. Les Rendez-vous cinéma de l'ECR (Église catholique romaine de Genève) a connu un beau succès. Il faut dire que cette œuvre en noir et blanc du polonais Pawel Pawlikowski subjugue, tant par sa beauté, sa subtilité que par les thèmes qu’elle traite. Une discussion entre le public et les intervenants (Nathalie Sarthous-Lajus, rédactrice en chef adjointe d’Études, Patrick Bittar, chroniqueur cinéma de choisir, et moi-même) s’en est suivie autour du thème Peut-on choisir l'absolu aujourd'hui? Au vue de la qualité et de la richesse du film, l’exercice s’est révélé frustrant.
Cet article se veut à la fois un retour sur l’événement et un complément. Et surtout à une invitation à poursuivre l’échange via la rubrique Libres propos qui est la vôtre! N'hésitez pas à nous écrire.
Un peu partout en Europe, des citoyens s’engagent dans des campagnes politiques visant à contraindre juridiquement les entreprises multinationales, qui ont leur siège dans leur pays, à respecter les droits humains et environnementaux chez eux et à l’étranger. (Voir plus bas l'article de Swann Bommier, pour Justice et Paix France.)
En Suisse, la campagne pour l'Initiative dite Pour des multinationales responsables, sur laquelle le peuple sera appelé à voter probablement en 2020, bat son plein. Elle est soutenue par plus de 90 organisations de défense des droits humains, de l’environnement ou de développement, du monde de l’économie, de syndicats et d’Églises. Parmi celles-ci, on trouve la Fondation jésuite international, l'organisation caritative des jésuites de Suisse, et les œuvres d’entraide suisse.
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