Le sujet devient de plus en plus brûlant, dans l'Eglise catholique, malgré les déclarations,
qui se veulent rassurantes, sur la remontée du nombre des séminaristes et des ordinations.
Pourtant des statistiques précises existent, elles sont connues et pour le moins
alarmantes.1 Je ne m'y attarderai pas, sinon pour dire que l'obstination farouche avec
laquelle les responsables de l'Eglise refusent de poser le problème de l'identité et du statut
du ministère presbytéral autrement que selon le modèle déterminé au Concile de
Trente conduit tout simplement à une situation catastrophique pour la vie des communautés.
Il y a véritablement urgence à reposer la question. Une étude de Peter Schmidt,
parue dans l'ouvrage collectif publié sous la direction de Jan Kerkhofs, sous le titre «Des
prêtres pour demain»2 (voir encadré), m'a inspiré les quelques réflexions de cet article.