Depuis une douzaine d’années, tous les médias se rallient à l’image. Avec cet impératif: attester la réalité qu’elle montre en étant «dessus». Sinon, autant renoncer à exister.
Ancien rédacteur en chef de la Tribune de Genève et enseignant de l’éthique du journalisme dans les Universités de Genève, Neuchâtel et Zurich, Daniel Cornu a écrit plusieurs ouvrages sur la question, dont Tous connectés! Internet et les nouvelles frontières de l’info, Genève, Labor et Fides 2013, 216 p. (recensé in choisir n° 650, février 2014).
56e Biennale de Venise,
jusqu’au 22 novembre 2015
Pavillon des immigrants apatrides anonymes. Accompagnée d’une flèche, l’inscription est portée au pochoir sur le dernier pont qui enjambe le canal avant l’Arsenal, l’un des deux lieux qui constituent l’ossature de la Biennale de Venise. Elle ne se réclame pas de l’art des rues. Elle est un acte politique. Le curateur de la Biennale Okwui Enwezor, Américain d’origine nigériane, l’a voulu ainsi. Dans un auditoire aménagé au cœur du pavillon central des Giardini, lecture du Capital de Karl Marx.
Un souffle étrange passe cet été sur la lagune. Le thème de la Biennale 2013 est repris d'un utopique Palais encyclopédique (Il Palazzo Enciclopedico) imaginé dans les années 1950 par un artiste autodidacte italo-américain, Mari no Auriti. Une gigantesque tour pyramidale de 700 m de haut, entourée au sol d'une couronne de colonnades et destinée à rassembler la totalité du savoir et du savoir-faire humain.