Outre quelques stations en vogue, les villages de montagne se sont métamorphosés ces cinquante dernières années, désertés par leurs habitants. Les politiques successives semblent impuissantes à enrayer l'évolution. Valaisan de coeur et d'origine, Pascal Couchepin revisite ses souvenirs à l'orée du paysage actuel.
« Sur nos monts, quand le soleil annonce un brillant réveil » : beaucoup de Suisses ne connaissent que les premiers mots de notre hymne national, mais ces mots, parce qu'ils évoquent la montagne, leur parlent. Un industriel sud-américain connaisseur de la Suisse m'a dit qu'il avait constaté que pour la plupart de nos compatriotes, quelle que soit la classe sociale, l'un des plaisirs de l'existence est, après une bonne marche, de s'asseoir, d'admirer le paysage, le verre à la main. La montagne et les montagnards bénéficient d'une grande sympathie. Mais qu'en est-il de la réalité, du vécu des montagnards ?