Touristes, migrants, réfugiés. Toutes ces personnes traversent des frontières, mais l’accueil que les États et les populations locales leur réservent diffère grandement selon leur statut. Et affecte, par ricochet, les organismes travaillant avec des personnes en déplacement, en particulier les humanitaires.
Avocat et juriste de formation, Michael S. Gallagher dirige le Bureau du Service jésuite des réfugiés auprès des Nations Unies depuis 2008. Il était précédemment en poste en Zambie et en Afrique du Sud. Il a enseigné la déontologie juridique à la Loyola Law School de New Orleans dans les années 80.
Le 26 janvier dernier, Donald Trump signait le premier décret anti-immigrants. Cette mesure spectaculaire a déclenché des flots de réactions indignées. Depuis, d'autres murs physiques continuent à s'ériger sur des frontières, un peu partout dans le monde. Leur but ? Résoudre des problèmes de coexistence. Mais avec quelle efficience?
Reporter pour le Nouvel Observateur et Géo, Hubert Prolongeau est l’auteur de nombreux romans policiers, enquêtes sociales et essais. Parmi eux, Ils travaillent au noir (Paris, Robert Laffont 2013) et Sans domicile fixe (Paris, Hachette 1993) qui traite des SDF parisiens avec les quels il a vécu quatre mois.
Face à la destruction de l’environnement, en ce tournant de l’histoire de notre planète, le jardin, public ou privé, devient un lieu de refuge pour la biodiversité et de bonne gestion des ressources de la nature. Le moment est venu de choisir: veut-on faire de notre Terre un jardin ou un désert ?
Pour la mythologie et la symbolique, le jardin a de tout temps été un espace privilégié. C’est là que l’on recherche la paix, l’inspiration, la beauté. C’est là que l’on convoque le meilleur de la végétation, pour son plaisir, son délassement, pour son utilité aussi. Mais aujourd’hui la nature sauvage est à la peine, l’humanité étend son emprise et sa dynamique destructrice à l’ensemble de la Terre. Du coup, la parabole du jardin, petit coin de paradis domestiqué par l’homme, se retourne: il n’est plus une miniature du monde vu à travers le prisme anthropique, sous la mainmise de l’homme, mais un refuge pour une nature désormais fragilisée, une contribution au nécessaire rééquilibrage de l’environnement. Le jardin devient le symbole d’une gestion responsable.
Suite à l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis, au Brexit anglais et aux résultats symboliques anti-migrants du référendum hongrois (finalement invalidé à cause du trop faible taux de participation), l’Europe se réveille dans un cauchemar politique et tremble au retour de ses vieux démons. Au lendemain de la désignation de François Fillon comme candidat de la droite et du centre à la présidentielle française de 2017 - une bien mauvaise nouvelle pour le Front national de l'avis des analystes politiques - la journaliste Giulia Bertoluzzi dresse le portrait de la constellation de l'extrême-droite française.
L’alternance des jours et des nuits a longtemps conditionné l’activité humaine urbaine. Mais les temps changent. Il y a désormais une vie après le jour dans nos agglomérations, pour le meilleur et pour le pire. Et un nouveau territoire à explorer et à gérer pour nos collectivités publiques.
Géographe, Luc Gwiazdzinski a dirigé de nombreux ouvrages et recherches sur les questions de la nuit, de la mobilité et du chrono-urbanisme, comme La nuit dernière frontière de la ville (La Tour d’Aigues, L’Aube 2005, 238 p. ; réédition Rhuthmos 2016). Il est directeur du master «Innovation et territoire» à Grenoble.
Une nouvelle ère s’ouvrirait pour l’Iran. Le 16 janvier, l’Agence internationale de l’énergie atomique a levé les sanctions internationales contre la République islamique ; et le 26 février, les élections parlementaires ont confirmé la popularité du président Rohani, un modéré. Décryptage avec un expert.
Dans une région bouleversée par l’instabilité politique et sociale, le Maroc semble avoir trouvé son équilibre et pris la mesure du mécontentement populaire affirmé en 2011. Cette exception marocaine est-elle une réalité ou une image construite de toute pièce, diffusée à l’étranger?
Face à l’internationalisation de l’économie, aux crises financières et migratoires, aux mouvements nationalistes, le projet européen bat de l’aile. Revenant sur les facteurs qui ont contribué à l’idée d’une identité européenne, Herman van Rompuy interpelle les Eglises pour qu’elles jouent leur rôle dans la consolidation de celle-ci. Son expérience et son analyse le confirment en effet dans cette conviction: l’Europe garde son sens et il faut la défendre.
En Suisse, le 14 juin marque l’entrée de l’égalité des sexes dans la Constitution (1981), puis, dix ans plus tard, la grève des femmes, lasses d’attendre son application. Depuis, notre pays s’est profilé comme un ardent défenseur de cette cause, participant activement à la création de ONU-Femmes et aux sessions de la Commission de la condition de la femme de l’ONU.
Le pays du «Yes we can»? Après avoir élu le premier président afro-américain de leur histoire, les Etats-Unis semblent craindre que leur terre ne s’effrite sous les pieds des «réformateurs» de tous crins et des migrants. Trump en fer de lance, nombre de citoyens prônent un frein à cette transformation.
Maintenant que les élections sont derrière nous, l’Église catholique doit assumer un rôle positif en vue de la guérison des graves divisions de notre pays.
Des millions de personnes ont été choquées et déçues des résultats de ces élections et des millions d’autres vont se rendre compte que la victoire implique une responsabilité pour le pays. Les résultats sortis des urnes ont montré le fossé qui existe entre républicains et démocrates, Noirs et Blancs, hispaniques et anglo-saxons, habitants des zones rurales et citadins, jeunes et vieux, entre les personnes ayant une formation supérieure et les autres, et même entre hommes et femmes.
Après avoir négligé les électeurs catholiques pendant la quasi totalité du cycle électoral, les médias ont finalement ouvert les yeux et reconnu l’importance de cette catégorie d’électeurs, quelques semaines avant les élections américaines du 8 novembre 2016. Jusqu’à présent, le seul groupe religieux dont il était question était celui des chrétiens évangéliques. La mesure dans laquelle ils soutenaient ou non Donald Trump a été analysée dans les moindres détails, sans que personne ne se soucie du vote des catholiques au cours des primaires.