J’ai commandé cet ouvrage car j’assiste dans mon entourage à la disparition constante de magasins provoquée par les achats en ligne. Le personnel féminin et masculin qui exécute ces commandes est, à ma connaissance, très mal payé et stressé. Les aides extra–hospitalières (Spitex) subissent des contraintes. Leur temps de présence auprès des malades, très limité, programmé sur tablette, les empêche d’établir un contact humain avec leurs clients. La grève d'un certain nombre de Spitex vaudoises l’a démontré récemment. Spitex Zurich a lancé un appel de dons auprès du public. But: arriver à financer les contacts humains pour les malades qui en ont le plus besoin.
Je suis moi-même victime de la numérisation: pannes fréquentes de téléphones numériques (les miens ou ceux de magasins où je m’approvisionne). Téléphones mobiles et smartphones d’un emploi toujours plus difficile. Mon âge et ma santé précaire m’ont empêchée de suivre jusqu’au bout un cours de smartphone donné par un senior pour des seniors. J’ai lu qu’en gare de Lausanne il n’existe plus de téléphone fixe. Les CFF partent de l’idée que tout le monde possède un smartphone, ce qui est faux. Les CFF se proposent de démonter les automates à billets et de supprimer le billet papier. Sans smartphone, tu meurs! Je n’ai mentionné que quelques inconvénients de la numérisation parmi ceux que bien d’autres personnes que moi constatent. Peu à peu on est mis au ban de la société qui, elle, dépense des sommes folles pour nous préserver de la cybercriminalité. Autant d’argent que les pauvres ou les délaissés n’auront pas. Et autant de temps que les gens munis d’ordinateurs n’auront plus pour leurs contacts sociaux, amicaux et familiaux, occupés qu’ils sont à se débattre avec de constantes mises à jour (updates) qui perturbent leur travail sur ordinateur ou téléphones mobile.