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vendredi, 05 décembre 2014 01:00

Ebola, les Eglises et l'ONU doivent collaborer

Des représentants des Nations Unies et du Conseil œcuménique des Églises (COE) ont déclaré, au terme d'un colloque organisé à Genève le 28 novembre, que la communauté internationale et les responsables religieux devaient coopérer davantage pour lutter contre le fléau que représente le virus Ebola. «Les organisations religieuses ont un rôle absolument essentiel à jouer dans la lutte contre Ebola parce qu'elles ont un accès privilégié aux populations », a précisé le docteur David Nabarro, envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU pour la lutte contre Ebola.

Réunissant des représentants d'organisations chrétiennes de santé, de développement et d'entraide ainsi que des agences de l'ONU, le colloque du COE avait pour objectif de leur permettre de tirer des enseignements les uns des autres et de trouver des moyens de collaboration pour multiplier leurs efforts.
Lutter contre la crise de l'Ebola.

Le virus Ebola «frappe directement au cœur» de ce que signifie "être humain", a affirmé l'archevêque de Cantorbéry, Justin Welby, dans une vidéo enregistrée pour le colloque. « On est contaminé par les personnes qu'on aime le plus et qu'on pleure le plus à leur mort, car le danger qu'elles représentent est plus grand après leur décès », a indiqué l'archevêque.

Le pasteur Olav Fykse Tveit, secrétaire général du COE, a déclaré qu'il s'agit « d'une crise autant sanitaire que communautaire. Les Églises membres du COE constituent une communauté qui vient en aide aux familles. »

La doctoresse Sue Parry, du programme de santé et guérison du COE, a expliqué de son côté qu'une stratégie avait été mise au point pour que la communauté de l'Église puisse combattre l'Ebola au niveau mondial et de nombreuses consultations ont eu lieu avec l'OMS et d'autres acteurs clés. Elle a notamment évoqué une consultation sur la riposte à Ebola qui s'est tenue du 24 au 26 novembre et qui a rassemblé des responsables d'Église, des agents de santé d'Église, des organisations interreligieuses et l'ONU pour contribuer à tracer les contours des interventions futures. Sue Parry a souligné que le COE représente bien plus que des responsables d'Église et une organisation chrétienne d'envergure mondiale. « L'organisation dispose aussi d'un réseau bien développé de services de santé qui représentent une part importante des soins de santé nationaux dans toute l'Afrique. Bien souvent, ils sont les seuls points de santé qu'on puisse trouver dans les régions plus rurales et isolées des différents pays. » Et d'ajouter: « Nous ne considérons pas l'Ebola uniquement sous l'angle de l'intervention d'urgence. » Les communautés touchées par la maladie au Liberia, en Guinée et en Sierra Leone ont été dévastées et le tissu social est en train de se désintégrer, a-t-elle expliqué. « Les pays qui sont confrontés à l'épidémie sortent tout juste d'une période de conflit civil. » (WCC/réd.)

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