Dans un style très différent, la contribution du poète Valère Novarina frise la mystique dans le rapprochement entre la croix et le Tétragramme, rencontrant avec bonheur le Miroir des âmes simples et anéanties de Marguerite Porete (1310). Enfin, de culture classique, Jacques Cazeaux, en partant de la réponse de Jésus à Pilate sur la vérité, nous entraîne dans une dialectique suggestive entre la vérité, la voie et la vie, ce qui permet de sentir le décalage entre la culture d’aujourd’hui et le rapport au monde inspiré par une lecture intérieure des Écritures.
Finalement, nos trois auteurs évitent le piège du naturalisme qui ferait de l’Évangile une évidence pour la culture d’aujourd’hui, évidence qu’il suffirait de dévoiler et d’expliciter. Est ainsi sauvegardée l’expérience de rupture -d’autres diraient de gratuité ou de Grâce- inhérente à la foi chrétienne.