fications de la loi fédérale sur l'assu- rance-chômage (LACI), ont réduit de façon nette et généralisée la durée des in demnités octroyées. Cette révision débouche logi quement sur un appau- vrissement des plus démunis (étu- diants, travail leurs intermittents) et sur un taux de chômage plus bas que réel. Le marché de l'emploi étant en outre défavorable, les statistiques nationales indiquent une hausse générale du nom- bre de chômeurs : 135 851 personnes en avril 2013, contre 123 158 en avril 2012, soit 10,3 % de plus. Parmi ces demandeurs d'emplois, plus de 20 500 sont des chômeurs de longue durée (plus 6,6 % par rapport à 2012) qui ris- quent de ne pas retrouver de travail avant la fin de leurs indemnités. Dans les seuls mois de janvier et février, 2758 personnes ont épuisé leurs droits aux prestations de l'assurance-chômage. Pointant du doigt la nouvelle LACI comme l'une des causes d'affluence, l'aide sociale signale à son tour une augmentation graduelle du nombre des personnes prises en charge, avec un pic en 2012. Forcée de s'adapter aux besoins des chômeurs exclus des Offices régionaux de placement (ORP) - par la mise en place de mesures de réinsertion professionnelle diverses, plus ou moins heureuses - elle se voit obligée de multiplier ses tâches et d'ac - croître ses effectifs. Même si des facteurs influent sur cette comparaison (comme le nombre d'ha- bitants par canton, bre d'emplois disponibles) et qu'il est certes trop tôt pour tirer un bilan, cer- tains indices sont révélateurs de la via- bilité des mesures mises en oeuvre. du droit aux indemnités de chômage, il faut avoir épuisé toutes ses ressources. Ce passage n'est donc ni systématique ni immédiat. Parfois un certain temps s'écoule jusqu'à ce que les chômeurs hors prestations LACI soient dans le dénuement complet... Le schéma est quasiment similaire pour les personnes en fin de formation. Souvent sans res- sources et en attendant l'ouverture de leur droit au chômage, elles se conten- tent d'emplois temporaires à bas salai- res ou sonnent directement à la porte de l'aide sociale. A Fribourg, d'après les estimations de 2012, seul un tiers des 1126 personnes en fin de droit a fait une demande à l'aide sociale. « Ces dernières années, 900 personnes en moyenne parvien- nent en fin de droit », explique Jean- Claude Simonet, conseiller scientifique et coordinateur pour les politiques sociales et familiales à Fribourg. « Ten - danciellement, leur nombre augmente, poursuit-il. Nous avions compté 957 personnes en 2010 et 1400 en 2011. i t i q constate notamment |