de Sion sociation des Restos du Coeur de Sion n'est plus la bienvenue dans les locaux de la paroisse de la Cathédrale. Ani - mateur-créateur des Restos du Coeur de Sion il y a 20 ans, démissionnaire en avril 2013, il m'est certes difficile d'être impartial, mais je vais toutefois essayer de relever, à partir de cette expérience, certains dysfonctionnements structu- rels actuels du diocèse de Sion. annoncé à l'équipe pastorale qu'il nous quittait pour se mettre à disposition d'une dernière paroisse avant sa re - traite, nous étions contents pour lui, mais un peu triste pour notre aventure commune. En effet, il avait accepté d'être au service de la paroisse de la Cathé - drale parce qu'il y avait là une équipe de travail et une famille sacerdotale qui pouvait lui offrir une « vie de famille » et de prière commune. Avant de tra- vailler avec lui, nous avions pu le ren- contrer et lui présenter les souhaits de chacun. Avec lui, l'association des Restos du Coeur avait pu grandir et les pauvres et les étrangers être accueillis. sé (et inversement, une équipe parois- siale et un terrain pastoral « vivant » lui a été imposé), sans rencontre pré a - lable. Ce prêtre, qui avait quitté sa com- munauté, puis une paroisse très vivante (trop ?), se retrouve ainsi avec une famille sacerdotale (notre petite communauté) et les Restos du Coeur. Les tensions sont vite arrivées. Une médiation neutre a été souhaitée par l'équipe, mais refusée par le curé : seul le vicaire général devait, selon lui, régler ce conflit. Ce qui a abouti au ren- voi de la cure de deux familles, et au mien comme animateur pastoral. A suivi un inexorable mouvement vers l'expul- sion totale des Restos du Coeur des lo - caux de la Cathédrale. du diocèse : les gestion, nomination et engagement du personnel repose sur une seule personne, le vicaire général ; même la médiation possible passe par lui ; le vicaire général veut s'appuyer sur des curés leaders incontestables et incontestés, doyens et modérateurs d'un secteur ; une rencontre avec le vicai re général et l'évêque nous a appris que les familles sacerdotales autour d'un prêtre étaient perçues comme un obstacle pour les nominations. cation et de dialogue. Lors de sa pre- mière session pastorale avec les agents pastoraux du diocèse francophone, notre nouvel évêque a pris le micro pour annoncer que dorénavant ces ses- sions ne seraient plus « pastorales » mais « de formation ». Or certains prê - tres ou laïcs profitaient de ces rencon - tres pour poser des questions pertinen- tes sur notre fonctionnement et notre pastorale. Avec cette décision, le dialo- gue a été coupé. L'ensemble du diocèse fonctionne dorénavant sur ce mode : il communique mais ne dialogue plus (le bureau et le conseil pastoral diocésain, par exemple, sont actuellement suppri- més). Mais ce n'est pas tout. La pauvreté et la justice sont aussi mis en marge : Justice et Paix, supprimé ; la diaconie, en stand by ; l'argent et les forces pasto- rales enga gées à la rencontre de l'étran- ger ou des pauvres, proches de zéro. sont conscients de ces difficultés. Un appel constructif au dialogue et au renouveau dans la collaboration a été lancé lors de la session de formation en 2012 par une vingtaine de prêtres et laïcs. Il n'a pas été entendu. Si mon arti- cle porte la même espérance, il s'ouvre sur une autre inquiétude : aurons-nous un nouvel évêque (au plus tard en 2017) ouvert à ce dialogue et proche des pauvres et des étrangers ? i b e p o |