i v e o t s catholique est visitée et expliquée par le Père jésuite, sans excès. Les réponses sont éclairées d'images, de paraboles, de témoignages brefs, de courts passages bi - bliques. La ligne directrice, à travers tous les méan- dres des questionnements, reste toujours l'amour de Dieu, de Jésus et des autres, qui transforme et donne sens à toute vie, à toute communauté humaine, à tout lien avec Dieu. Petit livre utile pour qui dialogue avec des jeunes, des recommençants, des in cro yants curieux. toile de fond la messe dominicale... Etonnant comme l'auteure décrit avec humour la monotonie du rite et la difficulté de concentration pendant l'office ! Eton - nant et drôle aussi comment l'ennui et l'agacement de certains moments la mè - nent à la sérénité et à la complétude. Les sens éveillés, Sophie Divry nous livre ce qu'elle entend, ce qu'elle voit et vit, le tout entrecoupé de paroles liturgiques, de bri- bes d'Evangile ou de prédication, ainsi que de refrains et de répons. Et, sous forme d'anecdotes amusantes, l'auteur partage ses pensées dominicales. C'est une « recommençante » qui parle, une femme qui avait rompu avec une Eglise vécue comme insupportable, une femme déshabituée des rites et qui recommence à fréquenter la messe et retrouve la gratuité des rendez-vous hebdomadaires du di man - che matin. Le récit ressemble à une transhumance d'église en église, de paroisse en paroisse, au gré de la vie ; c'est aussi une description de la communauté dans laquelle l'auteure s'engage. Journal ciselé et critique, et pourtant porteur d'une grande tendresse envers ces « dizaines, centaines de messes vécues [qui] ensemble finissent par tisser un lien ». nicain de Mossoul (la Ninive biblique), qu'il a quitté en 1983 pour l'Institut dominicain d'études orientales au Caire. Il vit aujour - d'hui à Marseille. Grand voyageur, parlant arabe et chaldéen, mais « pilier » de biblio- thèque doté d'une immense culture, il a commencé d'envoyer à ses amis, dès son départ d'Irak, des lettres où il leur relate, avec vivacité et un sens aigu de l'informa- tion, son intense activité dans la région. Voici donc réunies vingt-neuf lettres qui nous font partager de l'intérieur la vie des chrétiens d'Orient. « Célébrer ensemble la résurrection est notre manière propre de nous situer par rapport à tout ce qui exprime d'autres mes- sages et d'autres attitudes religieuses. Là nous sommes dans notre élément... dans une communauté célébrant un royaume qui n'est pas de ce monde. » Ces lettres nous apprennent aussi « à quel point la langue arabe est l'une des grandes langues du christianisme et combien l'Eglise catho- lique est à l'aise dans sa liturgie byzantine, qu'elle partage avec plusieurs Eglises orthodoxes ». L'actualité de la région a été dramatique quasiment partout ces vingt-cinq dernières années. Pourtant, le lecteur est frappé par le ton joyeux (au sens paulinien) du Frère Mérigoux, qui sait que le Seigneur ne nous « donne pas la paix comme le monde nous la donne ». Les lettres sur Le Caire, le Liban (1990), Jérusalem et Istanbul sont particu- lièrement informatives. Les plus récentes sont consacrées à l'exode des chrétiens d'Irak, réfugiés dans ces autres Ninive que sont devenues les villes de Turquie, de France et de Suède que l'auteur visite régulièrement. L'ouvrage se conclut sur le martyre des chrétiens-catholiques dans leur église ca - thé drale de Bagdad, le 31 octobre 2010. Notes et références bibliographiques du plus haut intérêt. |