(Internal Displacement Moni toring Cen - tre), la Colombie est le premier pays au monde en ce qui con cerne le nombre de personnes dé placées sur son terri- toire, suivie par la Syrie et par la République démocratique du Congo. le chaos au Honduras et ne respectent pas les lois », a dénoncé Mgr Rómulo Emiliani, évêque auxiliaire de San Pedro Sula, commentant le fait que des personnes armées se promènent impu- nément avec un AK-47 (Kalachnikov) dans les rues du pays. Un demi-million de fusils circulent au Honduras et un récent rapport public relatif à la vio- lence fait état de 85 homicides pour 100 000 habitants. L'évêque regrette que « tueur » continue à être le métier le plus répandu. « A mon avis, il serait bon de faire passer un test psychologique à toutes les personnes qui achètent des armes », a-t-il ajouté. En protestation à cette violence, une marche pour la paix a eu lieu le 5 mai dans la capitale. Les groupes les plus représentés ont été ceux de l'Eglise catholique et des étudiants de l'Uni - versité nationale autonome du Hon - duras. dent désormais sur l'échec des poli- tiques de prohibition des drogues. Un l'Organisation des Etats Américains (OEA), qui a publié en mai un rapport évoquant sans ambages la réglementa- tion des drogues comme un scénario plausible pour sortir de l'impasse ac - tuelle. Ils ont demandé et obtenu une assemblée générale de l'ONU consa- crée à ce thème, agendée en 2016. Comme l'explique Jean-Félix Savary, secrétaire général du Groupement ro - mand d'études des addictions, l'OEA a mené une étude approfondie sur le marché de la drogue et les conséquen- ces de la prohibition, mandatant plu- sieurs experts internationaux et déci- deurs, pour es quisser des solutions d'avenir à cette problématique socio- sanitaire. Un cons tat unanime est à la base de ce travail de fond : la « guerre contre la drogue », proclamée il y a 40 ans par le président Richard Nixon, est un échec cuisant. Cette politique a englouti des sommes faramineuses, pour ne donner aucun résultat sur le terrain, si ce n'est de stigmatiser et discriminer les toxico- manes, entravant ainsi leur accès aux services de prévention, de soin et de traitement. Un tabou est donc brisé sur le plan in - ternational. Jamais ces positions prag- matiques n'ont été portées en si haut lieu, par un si grand nombre d'Etats, même si de nombreux anciens respon- sables se sont prononcés pour un chan gement de paradigme (Bill Clinton, Jimmy Carter, Fernando Car doso, Kofi Annan, etc.). Qu'en est-il en Suisse ? Les villes de Zurich et de Bâle ont voté pour régle- menter le commerce de cannabis. D'autres réfléchissent à la possibilité d'expérimenter de nouveaux modes de régulation. Des alternatives sont discu- tées pour trouver des solutions qui u |