t o i a Enfance volée sont revenus sur la question. « L'exposition ne prétend pas dire comment les choses devraient être, elle veut susciter des ques- tions, proposer une plate-forme de discussion. » la précarité. Avec la crise, la polarisation politique est de retour. Les tenants du libéralisme et de l'individualisme à tous crins se confron- tent aux collectivistes supporters de l'intervention étatique. Les uns, comme dans certaines villes aux Etats-Unis, proposent de remplacer la police par des milices privées et à chaque citoyen d'acheter son lampadaire s'il veut éclairer la rue... Les autres brandissent le catalo- gue des droits fondamentaux comme autant de devoirs dont la charge reviendrait à l'Etat. La nouvelle Constitution genevoise, entrée en vigueur le 1 nue...) et le « tous des assistés ! », l'équilibre est constamment à recher- cher. Il serait bon aussi de revaloriser la solidarité directe qui préva- lait avant l'avènement des acquis sociaux. Telle personne au chômage est logée depuis des mois chez une amie. Tels parents continuent à prendre en charge leur enfant majeur en rupture scolaire, plutôt que de lui demander de taper à la porte de l'Etat, comme la loi les y auto- riserait. Car le droit est une chose, l'amour en est une autre. pose que chaque citoyen ait droit à un « revenu d'existence ». La ques- tion de la survie financière ainsi réglée, l'Etat pourrait consacrer ses forces à la prévention plutôt qu'à la réparation. Quant au citoyen, il serait à la fois aidé par la collectivité et responsable de ses propres choix. 2 · Voir Jan Marejko, Terres de sang, à la p. 38 de ce numéro. 3 · Voir les pp. 20-23 de ce numéro. 4 · Au Théâtre St-Gervais, à Genève, jusqu'au 7 juillet, http://www.enfances-volees.ch. |