rues, coûteraient moins cher et protège- raient mieux les consommateurs et la population. neuchâteloise, aux pp. 20-23 de ce nu mé ro.) en Suisse dans la pauvreté ; parmi elles, 260 000 enfants. Un programme de lutte contre la pauvreté, associant La Confédération, les cantons, les communes et des privés, a été avalisé par le Conseil fédéral ce printemps. Doté d'un budget de 9 mil lions de francs, le programme national 2014- 2018 mettra la priorité sur la formation des plus démunis. Il s'attaquera aussi à la problématique du logement, source d'endettement et de recours à l'aide sociale. La stratégie vise encore une vreté à l'échelon du pays et une mise en réseau des informations et con - naissances acquises. S'il s'agit là d'un pas important, beau- coup reste à faire, car la lutte contre la pauvreté est essentiellement du ressort des cantons, de qui relèvent l'instruc- tion publique, les politiques de l'éduca- tion et de la famille, la politique fiscale et l'aide sociale. Or la plupart d'entre eux, selon le directeur de Caritas Suis se Hugo Fasel, sont encore loin de formu- ler des objectifs politiques concrets. Invité en mars par l'Association suisse des journalistes catholiques (ASJC), Hugo Fasel n'a pas mâché ses mots. Contrairement à ce que l'on pourrait imaginer, il est toujours très difficile de faire passer l'idée qu'il y a des pauvres en Suisse, car leur existence a très longtemps été considérée comme un tabou. C'est particulièrement le cas en Suisse alémanique, où la sensibilité à ce phénomène, qui mine dangereuse- ment la cohésion sociale, diffère beau- coup de celle de la Suisse romande. faire du bon travail pour et avec les pauvres, encore faut-il parvenir à faire con naître leur situation dans le public. Pour cela, il ne faut pas avoir peur d'in tervenir au plan politique, quitte à se faire mal voir. » u |