vendredi, 06 juillet 2001 02:00

Le témoignage de Mgr Hilarion Capucci

A l'invitation de l'association Racines palestiniennes, basée à Genève, l'ancien exarque grec-catholique de Jérusalem, Hilarion Capucci, a récemment séjourné sur les bords du lac Léman afin de témoigner de la souffrance du peuple palestinien. «Cadeau» à l'improviste, selon les mots du curé de Carouge Alex Niering, le prélat a été invité à concélébrer le dimanche 27 mai et à partager sa vision du conflit israélo-palestinien. Il a ensuite accordé un entretien à «choisir».
mercredi, 06 juin 2001 02:00

Entre Europe et Asie

Le caractère ukrainien est un mélange de plusieurs influences différentes, de l'Est et de l'Ouest, de l'Europe et de l'Asie. Car l'Ukraine («frontière») était, comme son nom l'indique, un carrefour où peuplades et cultures diverses se rencontraient autour des Ukrainiens. Goths, Huns, Russes, Polonais, Allemands, Roumains, Slovaques, Hongrois, tous y ont laissé leurs traces. Cette diversité imprègne aujourd'hui encore l'essence même de l'Ukraine et en fait un mélange intéressant et très attachant. Reste que si les Ukrainiens partagent des caractéristiques culturelles communes, comme un sens profond de l'hospitalité et une patience à toute épreuve qui leur permet d'affronter les crises économiques et politiques, l'histoire de leur nation fait d'eux un peuple tiraillé entre Occident et Orient.
Le voyage du souverain pontife en Ukraine laisse-t-il entrevoir une embellie dans les rapports entre catholiques et orthodoxes qui ont subi bien des vicissitudes depuis l'ouverture offerte par le concile Vatican Il, voilà bientôt quarante ans ? Même si des événements majeurs, tels que l'effondrement du régime communiste ou les accords de Balamand de 1993, auraient dû contribuer à surmonter la plupart des obstacles dressés sur le chemin de la réconciliation, il n'est pas déraisonnable de s'interroger sur la réalité des progrès réalisés malgré les efforts prodigués. Et il est légitime de souhaiter que la visite pontificale aide à franchir un pas, sinon décisif, du moins significatif, dans un rapprochement dont les effets se font attendre. C'est aussi l'occasion d'évoquer une personnalité trop peu connue en Occident, celle d'André Cheptytskyi, métropolite de l'Eglise gréco-catholique ukrainienne, archevêque de Lviv, dont nous avons fêté l'an passé le 100e anniversaire de l'élévation au siège métropolitain de Lviv, et qui a précisément oeuvré toute sa vie au rapprochement des Eglises catholique et orthodoxe.
mercredi, 06 juin 2001 02:00

Asile en Europe :

L'Union européenne doit assumer ses responsabilités dans le monde, ont déclaré le 30 mars les conférences épiscopales européennes à propos du droit d'asile. Elles ont demandé aux pays membres de respecter la Convention de Genève de 1951 sur le statut des réfugiés, notamment d'étudier avec soin les demandes d'asile. Car beaucoup reste à faire dans ce domaine.

Après de longues et difficiles tractations, le pèlerinage du pape Jean Paul II à Athènes s'est réalisé. Dans le cadre de son périple sur les traces de l'apôtre Paul, le pape s'est rendu à l'Aréopage, où l'apôtre des nations avait prêché aux Athéniens. Une visite qui a relevé de l'exploit au vu des relations tendues entre l'Eglise grecque orthodoxe et l'Eglise romaine. Aujourd'hui, grâce à la demande de pardon du pape, on peut dire qu'un dégel s'est amorcé.

mercredi, 06 juin 2001 02:00

Collaboration européenne

La signature solennelle de la Charte oecuménique, le 22 avril 2001, à l'Eglise Saint Thomas, rue Martin Luther, à Strasbourg, fut la digne conclusion d'une rencontre de trois jours entre représentants de toutes les Eglises chrétiennes d'Europe. Cette Charte donne les «lignes directrices en vue d'une collaboration croissante entre les Eglises en Europe». Sa crédibilité est encore à prouver.
La globalisation est sur toutes les lèvres, elle est invoquée à tort et à travers pour éveiller tantôt la fascination, tantôt l'appréhension et le rejet. Les contours émergents de ce monde globalisé, dû à l'abolition des frontières de l'information, interpellent à la fois l'intellectuel et le praticien, le croyant, et plus largement l'homme de bonne volonté : comment utiliser les potentialités de la globalisation pour en faire une étape vers la Civilisation de l'Amour ?
dimanche, 06 mai 2001 02:00

Le Sud piégé par les brevets

Les pays occidentaux imposent de plus en plus dans le monde entier les brevets, en élargissant progressivement leur portée. Un brevet octroie à son détenteur un droit d'exclusivité commerciale pour son invention en échange de la publication de ses secrets. Environ 90 % des brevets mondiaux sont délivrés dans les pays industrialisés et plus de la moitié de ceux déposés dans les pays en développement sont détenus par l'étranger. Conçu à l'origine pour promouvoir la recherche et l'industrialisation, le brevet est en train de devenir un instrument de monopole au bénéfice des entreprises technologiques avancées du Nord, qui leur permet de contrôler l'utilisation de leurs inventions. Actuellement, la bataille fait rage pour introduire le brevet sur la vie.
Au cours des dernières années, les Suisses ont lu ou entendu, à plusieurs reprises au fil des débats parlementaires, que l'article constitutionnel sur les évêchés allait être maintenu ou, au contraire, supprimé. Au point de ne plus savoir où l'on en est. Mais aujourd'hui, comme dirait Robert Lamoureux, le canard est toujours vivant ! A moins que le 10 juin prochain, peuple et cantons ne fassent un sort définitif à ce (trop) fameux article, qui mérite quelques commentaires.
Lorsqu'on évoque l'attitude de la Suisse face au totalitarisme nazi et aux victimes de la Shoah, quelques noms reviennent régulièrement. Pour la Suisse romande, une personnalité émerge, courageuse et solitaire, l'abbé Journet. Nous sommes heureux de proposer à nos lecteurs une autre figure dont la modestie ne saurait faire oublier l'héroïsme. L'article que nous publions ici a paru dans la revue «Traverse» (Revue d'Histoire, Zurich, n° 2000/3) qui a bien voulu nous autoriser à le reproduire.