Le fait de suivre l’œcuménisme[1] n’a pas été un choix opportuniste ou passager pour choisir. Cette ligne est inscrite dans son A.D.N. La très grande chance de la revue, c’est d’être née en même temps que le concile Vatican II, neuf mois après l’annonce de Jean XXIII du 25 janvier 1959. Or le pape Jean, dès le début, insista sur la signification œcuménique du Concile.
Spécialiste de la formation des laïcs adultes, au sein de l’Atelier œcuménique de théologie notamment, Joseph Hug sj a été membre du conseil de rédaction de choisir durant 42 ans et responsable de l’ancien Centre de documentation et de formation religieuse (CEDOFOR) tenu par les jésuites de Genève.
Des évêques jésuites, il n’y en a pas tellement! Saint Ignace avait prévu, dans les Constitutions, que les jésuites devaient refuser «les dignités ecclésiastiques» -ce qui inclut les postes hiérarchiques dans l’Église- à moins d’une demande explicite du pape. C’est le cas pour Athènes, où il a nommé en juillet dernier le Père Theodoros Kodidis sj, archevêque. Ce jésuite grec a dirigé pendant des années la revue culturelle Orizontes. En tant qu'ancien directeur d’un centre spirituel à Athènes et curé de paroisse, il est un bon connaisseur des réalités du terrain, notamment des enjeux pastoraux, œcuméniques et sociaux qui se posent. Il revient, dans cet entretien avec la Curie jésuite, sur la visite du pape dans son pays l'an dernier.
La traditionnelle Semaine de prière pour l’unité des chrétiens se déroule en 2020 du 18 au 25 janvier. Un siècle après les prémisses de l’œcuménisme, les Églises chrétiennes sont-elles parvenues à une unité? Entre réformés, catholiques, orthodoxes, anglicans, luthériens, évangéliques, les désaccords sont inévitables. Mais ça n’empêche pas les Églises de faire parfois un pas vers leurs voisines, le temps d’une célébration commune ou pour réunir leurs forces au service du bien commun, dans le cadre des aumôneries par exemple. Les Églises restent pourtant bel et bien séparées. Entretien avec le théologien catholique et directeur de l’Institut d’études œcuménique de l’Université de Fribourg, Joachim Negel.
Le Pape François a rencontré ce 20 septembre des responsables de différentes Églises chrétiennes qui ont participé à une rencontre à Rome sur la lutte contre le racisme et la xénophobie, en espérant que leur rencontre donnera lieu à de nombreuses autres initiatives communes de ce type. Cette rencontre de trois jours a été organisée conjointement par le Conseil oecuménique des Églises et le Bureau du Vatican pour le développement humain intégral, en collaboration avec le Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens.
J’ai été très heureusement surpris par la rencontre entre les membres du Conseil Œcuménique des Églises (COE) et le pape François. Elle s’est déroulée dans la plus grande simplicité, sans apparat protocolaire, dans une atmosphère marquée par le respect, l’attention, la ferveur contenue. Les prises de parole ont été brèves, sobres, lues avec une certaine gravité. Le texte de l’épître aux Galates proposé à la méditation n’était pas sans susciter des interrogations, mais le pape François en a fait une belle interprétation, dominée par l’idée de se mettre en marche. C’est très intelligent, car les discussions entre confessions ont été trop longtemps déterminées par la recherche des causes des divisions.
L’œcuménisme en actes, par la rencontre! Certains attendaient -ou espéraient- des déclarations fracassantes. Mais l'événement de cette visite du pape au Conseil œcuménique des Églises pour ses 70 ans, ce 21 juin 2018, résidait dans la rencontre elle-même, chaleureuse, entre le Saint-Père et les représentants des autres Églises. La seconde partie de cette journée s'est déroulée l’après-midi, dans le hall de conférence Willem Visser’t Hooft, du nom du premier secrétaire général du COE, sous la tapisserie recouvrant le mur et montrant le Christ ressuscité dans la mandorle. Tous les participants ont lancé un appel pour un travail œcuménique de toutes les Églises compris comme témoignage de paix, mais surtout menant sur le terrain à des actions concrètes en faveur de la justice.
Conseil pontifical pour la promotion de l'unité des chrétiens, Mgr Charles Morerod, évêque de Lausanne, Genève et Fribourg, Pierre Maudet, conseiller d’État genevois, et d'autres représentants de la société civile et des Églises.
Le pèlerinage œcuménique du pape François a débuté. Ce 21 juin, à 10h, l’avion du pape en provenance de Rome a atterri sur le tarmac genevois. Le Saint-Pontife a été accueilli à l'aéroport par le président Alain Berset, le nonce Mgr Ivan Jurkovic, observateur permanent du Saint-Siège auprès du bureau des Nations Unies à Genève, Mgr Kurt Koch, président duLes problèmes de rupture ecclésiale sont intimement liés aux changements culturels. La séparation du XIe siècle entre les Églises d’Orient et d’Occident provient en grande partie de l’éloignement linguistique entre le monde oriental de culture grecque, dominé par le patriarcat de Constantinople, et celui du monde latin, gouverné par la papauté romaine. La liturgie, la pensée, les sensibilités, les mœurs, le droit avaient évolué de manière autonome et devenaient incompréhensibles aux autres, jusqu’à provoquer la rupture.
Conseil œcuménique des Églises (COE) du Grand-Saconnex pour fêter les 70 ans de cette communauté, dont la première assemblée s’est tenue à Amsterdam en 1948. Par cette visite, le pape salue et soutient le travail incomparable du COE pour l’unité de l’Église en tant que signe annonciateur de l’unité de l’humanité et de toute la création.
Cette célébration est l’occasion de revenir sur les accomplissements du COE et sur les défis affrontés par cette communauté, qui comprend désormais 350 Églises du monde entier, principalement de confessions orthodoxe, anglicane et protestante.
Le mouvement œcuménique s’est manifesté d’abord dans le protestantisme. Celui-ci s’est divisé en courants divers, du vivant de Luther déjà. Au-delà des principaux mouvements luthérien, zwinglien, calviniste et anglican, une foule d’Églises dites «évangéliques» se sont multipliées au cours des siècles. Aujourd’hui, on en dénombre plus de 1200 en Afrique seulement. Des tentatives d’accord se sont faites avant les ruptures définitives au XVIe siècle dans l’Empire allemand et avant la réunion du concile de Trente, mais sans réussites probantes.
Les explications de Federico Lombardi, qui a pris part à plus de 60 voyages pontificaux aux côtés de Jean-Paul II, Benoît XVI et François! Il était de la partie à Berne, en 2004, lors de la visite de Jean-Paul II. Jésuite italien, le Père Lombardi a consacré toute sa carrière à la communication de l’Église. Il fut le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège et de Radio Vatican de 2006 à 2016.