Après 63 ans d’histoire et 705 numéros, la revue culturelle des jésuites de Suisse romande choisir cesse sa publication à la fin 2022. Retour sur une aventure aussi passionnante que mouvementée avec le Père Pierre Emonet sj, directeur de la rédaction et auteur de biographies de grandes figures jésuites: saint Ignace de Loyola en 2013, Pierre Favre en 2017, Pierre Canisius en 2020 et celle tout juste sortie de Pedro Arrupe.
Après Ignace de Loyola en 2013, Pierre Favre en 2017, Pierre Canisius en 2020, Pierre Emonet sj publie aux éditions jésuites Pedro Arrupe – Un réformateur dans la tourmente. Un livre qui lui tenait à cœur tant le Supérieur général de la Compagnie de Jésus du milieu du siècle dernier est pour lui «un modèle de jésuite». Dans cette interview, le directeur de la revue choisir dévoile ses liens avec le Père Arrupe qui aura vécu, au Japon, l’explosion de la bombe atomique sur Hiroshima et soigné, au titre de médecin, de nombreux rescapés.
Pourquoi une biographie sur le Père Pedro Arrupe? Qui était-il? Qu'a-t-il apporté à la Compagnie de Jésus alors qu'il était Supérieur général, de 1965 à 1981? Quelle image de l’Église représentait-il? Dans sa biographie parue ce mois aux éditions Christus/Lessius, Pierre Emonet sj répond à toutes ces questions et bien d'autres encore. Il présente en vidéo le saint jésuite en cinq minutes chrono!
Avec la fin de choisir, nous perdons un important média de discernement. Les jésuites d’Europe centrale -dont la Suisse fait partie- n’ont pas pris cette décision de gaîté de cœur. Il faudra faire avec, ou plus exactement sans. Les jésuites resteront pour autant bien présents en Suisse et continueront à diffuser des informations, des articles de fond et des points de vue sur notre monde par le biais de leurs canaux d’information.
«Vous nous aiderez à ouvrir nos fenêtres et nos cœurs, à sortir de nos particularismes sans perdre notre proche richesse, à accueillir toute valeur spirituelle authentique dans la fidélité à notre foi, à comprendre les peuples du monde entier pour les aider à trouver leur route et recevoir d’eux ce supplément d’âme qui nous fera plus homme et plus chrétien» (éditorial de Jean Nicod sj, choisir n° 1, novembre 1959, présenté à la p. 6 de ce numéro). La mission demeure. Le contexte a changé. Les moyens seront autres.
Luc Ruedin sj (responsable de l’Espace Maurice Zundel de Lausanne) est formateur d’adultes au sein de l’Église du canton de Vaud. Il est l’auteur de Georges Haldas, Etty Hillesum. Poètes de l’essentiel, passeurs vers l’absolu (Embrasure/Parole et Silence 2017), présenté sur choisir.ch (rubrique «Livres»), et de Saisis par Dieu. Une lecture du «Livre des Demeures» de Thérèse d’Avila (Parole et Silence 2019).
La revue choisir est née en même temps que l’annonce du concile Vatican II en 1959. Or l’un des points centraux de l’assemblée conciliaire a été de mettre au premier plan la Parole de Dieu. Dans cette ligne, il s’est agi de faire fructifier les méthodes modernes, notamment historiques, pour la compréhension de la Bible.
Joseph Hug, exégète, a été membre du conseil de rédaction de choisir durant 42 ans et responsable du Centre de documentation et de formation religieuse (CEDOFOR), tenu par les jésuites de Genève, qui a fermé ses portes en 2018.
Le fait de suivre l’œcuménisme[1] n’a pas été un choix opportuniste ou passager pour choisir. Cette ligne est inscrite dans son A.D.N. La très grande chance de la revue, c’est d’être née en même temps que le concile Vatican II, neuf mois après l’annonce de Jean XXIII du 25 janvier 1959. Or le pape Jean, dès le début, insista sur la signification œcuménique du Concile.
Spécialiste de la formation des laïcs adultes, au sein de l’Atelier œcuménique de théologie notamment, Joseph Hug sj a été membre du conseil de rédaction de choisir durant 42 ans et responsable de l’ancien Centre de documentation et de formation religieuse (CEDOFOR) tenu par les jésuites de Genève.
Décrypter, analyser et commenter la Bible: c’est l’une des tâches que s’est assignée choisir dès le départ. Plusieurs courants d’études des textes cohabitent en ce début du XXIe siècle. L’un s’attarde sur le contexte historique des écrits, un second s’attache à leur lecture littéraire, psychologique ou sociologique, un troisième se concentre sur le texte canonique et son interprétation théologique. Petit tour du propriétaire et de ses fondations.
Jésuite belge, Jean-Louis Ska, est un spécialiste de l’Ancien Testament. Professeur émérite à l’Institut biblique de Rome, il est l’auteur de nombreux ouvrages, notamment Le chantier du Pentateuque (Lessius, 2016) et Le livre de l’Exode (Cerf, 2021).
Tout au long de son histoire mouvementée, la Compagnie de Jésus a eu à se réinventer, guidée par la vision apostolique d’Ignace de Loyola et des premiers compagnons, et par ce qu’ils avaient voulu qu’elle fût, pour eux et pour ceux qui se joindront à eux par la suite. Une figure jésuite du XXe siècle a particulièrement contribué au réexamen de cette mission, Pedro Arrupe. Ses successeurs à la tête de la Compagnie s’inspirent encore de sa ligne.
Jésuite du Canada, Bernard Carrière a assumé différents postes de responsabilité dans son pays pour la Compagnie de Jésus: supérieur de communauté, vice-provincial, supérieur provincial, responsable durant 20 ans (au Québec et en France) de la troisième probation, socius du provincial et directeur de centres spirituels.
Samedi 9 juillet, à Vitebsk en Biélorussie, la nouvelle église de Saint-Ignace de Loyola a été consacrée au cours d'une liturgie solennelle organisée par la paroisse jésuite de Saint-Ladislaus. Difficile de rester indifférent aux représentations qui ornent désormais les murs de l’édifie: le Sauveur représenté sous les traits d’un jeune homme imberbe, le pape François lavant les pieds de Diego Maradona, des gens portant des lunettes 3D et tâtonnant comme des aveugles évangéliques, un groupe de rock à côté de Sisyphe poussant sa pierre... Un tel palimpseste d’époques et de contextes différents est plutôt provocateur, surtout à l’intérieur d’un lieu saint. Il n’est donc pas surprenant que les fresques de l’église aient suscité de vives discussions.
Recevant le week-end dernier au Phanar –le siège du Patriarcat œcuménique à Istanbul– une délégation emmenée par Mgr Franz Lackner, président de la conférence épiscopale autrichienne, et le métropolite orthodoxe d’Autriche Arsenios, le patriarche Bartholomée 1er a qualifié de «diabolique» la guerre en Ukraine. Il a aussi vivement condamné la position du patriarche de Moscou pour son soutien à la guerre d’agression de Vladimir Poutine, y voyant une contradiction avec la doctrine orthodoxe.
À l’occasion du mois de la mission universelle, Missio suisse a lancé le 1er octobre une campagne auprès des paroisses du pays pour récolter des témoignages de croyants engagés et enracinés dans la foi, sur les traces et à l'image de Pauline Jaricot. Qui était cette femme à l'origine des Œuvres pontificales missionnaires, née il y a près de 200 ans et béatifiée le 22 mai dernier?