Le doute… Voilà un thème bien curieux pour une rubrique spirituelle. En effet, la foi n’est-elle pas affaiblie par le doute, que certains définissent comme le contraire de la certitude? Mais la foi… n’est-elle vraiment que certitude? Avant de nous plonger dans ces questions et de les éclairer via des expériences personnelles ou acquises en qualité d’accompagnateur spirituel, il nous faut quelque peu clarifier ce que l’on comprend par «doute».
«Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté?» Une question qui interroge autant la conception de la foi que le rôle du doute. L'émission radio de la RTS À vue d’esprit s'était penchée en 2013 sur la problématique du doute avec, pour présupposé, qu’il est indispensable à la foi. «Douter, c’est l’expérience de tout croyant. Alors que certains doutes sont plus inoffensifs que d’autres, il peut se faire sentir le besoin de se faire accompagner dans ses doutes spirituels», note Pierre-Yves Moret, journaliste de RTSreligion. Pour en parler, il avait rencontré le directeur de notre revue Pierre Emonet sj, accompagnateur spirituel, ancien provincial des jésuites de Suisse et membre de la communauté de Genève de la Compagnie de Jésus.
Une émission à (ré)écouter sur le site des podcasts de la RTS.
Alors que le pape François nous invite toutes et tous, ce mercredi 2 mars 2022, chrétien·ne·s et non chrétien·ne·s, à une journée de jeûne et de prière pour la Paix en Ukraine et partout ailleurs dans le monde, Ashley McKinless a interrogé le Père James Martin sj sur le pouvoir de la prière face à la guerre. Un article paru dans la revue jésuite America, traduit et reproduit avec la permission d'America Media.
Depuis 2007, Susan Dunlap, pasteure américaine presbytérienne, consacre son ministère à l’accompagnement des sans-abris. Trois matins par semaine, elle organise un service de prière d'une demi-heure pour les personnes qui passent la nuit à Urban Ministries, un refuge pour les personnes sans domicile fixe de Durham, en Caroline du Nord. Elle publie aujourd’hui une étude anthropologique toute personnelle sur la base de ce qu'elle a appris de la vie spirituelle des plus pauvres: Shelter Theology: the religious lives of people without home (la vie religieuse des personnes sans domicile fixe). Ou comment apprendre de la foi des plus pauvres. Interview.
Plus de 1500 personnes ont rempli la cathédrale Saint-Patrick de New York au début décembre 2021 pour assister à la clôture de la phase diocésaine de la cause de béatification de Dorothy Day (1897-1980). Dorothy Day, militante et journaliste américaine du XXe siècle (dont le nom et l’action ont inspiré l’ouverture en 2018 du café-atelier associatif Le Dorothy à Paris), constitue un modèle remarquable d’un catholicisme engagé pour la justice sociale et d’une humanité généreuse et compassionnelle. Elle est l’illustration parfaite de l’exhortation apostolique Fratelli tutti du pape François.
«…l’unique réponse à la solitude dont nous sommes condamnés à souffrir, c’est la communauté. Vivre ensemble, travailler ensemble, tout partager, aimer Dieu et aimer notre frère, et vivre tout près de lui en communauté pour témoigner de notre amour pour lui» (La Longue solitude).
Comment les petits pas d’un groupe de randonneur·euse.s peuvent-ils représenter un grand pas dans la marche de l’humanité vers des sociétés durables? Trois éditions d’une retraite spirituelle écologique m’ont permis de croire en cette improbable équation.
Julien Lambert (Paris, théologien et artiste) a étudié les Lettres et travaillé dans le théâtre et le journalisme à Genève. Jésuite ces sept dernières années, il a étudié la philosophie et la théologie au Centre Sèvres (Paris), tout en se passionnant pour l’écologie, le féminisme, le clown et la spiritualité.
"Caraluna" de Chiara Mari, 2020Une chanson, une invocation et finalement nous sommes là, simplement là, dedans et en même temps pleinement dehors.
Chiara Mari, «artiste pélerine de la Lumière», comme elle aime se définir, convaincue que la beauté sauve le monde, invite chacun, dans ce petit billet, à suivre une voie tracée par Etty Hillesum et Antoine de Saint-Exupéry.
Le Père jésuite Federico Lombardi, ancien directeur du Bureau de presse du Vatican, a livré sur Vatican News, durant près de quatre semaines, ses réflexions sur la crise que traverse actuellement le monde. Cette série d'articles écrits durant la première vague de Covid-19 mérite d’être redécouverte, la seconde vague semblant encore plus dure à traverser pour nombre de personnes. Extraits choisis, pour en faciliter la lecture.
Jean-Blaise Fellay sj se souvient d’un conseil de rédaction de la revue choisir dans les années 70. La Covid-19 était encore loin. Pourtant les réflexions autour de notre relation au corps -bien que très différentes- étaient déjà au centre de toutes les attentions. «Nous étions dans la mouvance de mai 68. Le conseil était constitué majoritairement par de jeunes universitaires, doctorants ou assistants de hautes écoles. Les débats étaient passionnés et faisaient le désespoir du secrétaire de rédaction qui, de temps en temps, lançait: «Messieurs, le prochain numéro!» Ce rappel à l’ordre nous consternait, nous étions en train de refaire le monde et nous étions tout proches d’y parvenir. Il fallait changer l’Homme et la Société, et pour cela commencer au début. «Il faut habiter son corps», décréta l’un de nous, un théologien.
Les derniers instants de vie d’une personne aimée sont des moments d’une rare intensité. Ce partage est une expérience d’ordre spirituelle indéniable, particulière à chacun. L’automne passé, Fabienne Hutin a perdu sa mère, emportée par un cancer. Elle livre ici le témoignage de sa traversée.
Partir vers un ailleurs est le Départ, l’espérance suprême. La perte d’un être cher nous laisse pourtant au milieu d’un nulle part, sans force et avec un très fort sentiment d’injustice. Quand c’est une maman partie en trois mois, livrée à une maladie nous devançant toujours, sans nous laisser de répit, le manque devient incompréhensible...
Sur une fresque du Temple de Saint Gervais, à Genève, dans l’ombre de la petite chapelle ouest où se réunit chaque mercredi en fin de journée un petit groupe de prieurs, le visage d'un vieil homme m’intrigue. Sur un lutrin, un manuscrit est déposé qui semble attirer toute son attention. Mais sa tête est légèrement inclinée pour que son oreille gauche se rapproche le plus possible d’une source: la voix d’un ange, descendu du ciel, qui lui chuchote quelques mots que le vieil homme semble écouter avec étonnement et obéissance. Les historiens nous disent que sur cette fresque du XVe siècle, il s'agit de Marc écoutant l’ange lui dictant son Évangile.
Deux attitudes peuvent être adoptées face à la crise déclenchée par la pandémie du Covid-19. Nous pouvons, avec résignation, attendre que cela passe, ou en profiter pour réfléchir au sens que nous donnons à notre vie et nous mobiliser de manière créative. Le cardinal jésuite Michael Czerny sj est sous-secrétaire de la Section des migrants et des réfugiés du dicastère pour le service du développement humain intégral. Il propose une réflexion autour de ces deux voies, dans cet article publié le 22 avril 2020 sur Religión Digital et traduit en français ici.