La remarquable visite du pape François en Irak est le fruit de sa persévérance à accomplir la promesse qu'il avait adressée aux chrétiens de la plaine de Ninive de venir leur rendre visite, après les épreuves qu’ils avaient subies de la part du dit État islamique, entre 2014 et 2017. Le voyage, qui s'est déroulé du 5 au 8 mars 2021, a comporté trois dimensions étroitement liées: politique, interreligieuse et de soutien aux chrétiens du pays.
Le pape François se rend en Irak du 5 au 8 mars. Cette visite le mènera à Bagdad, Nadjaf, à Erbil au Kurdistan Irakien, ainsi qu'à Mossoul et Qaraqosh dans la plaine de Ninive. Un voyage à forte valeur symbolique pour les chrétiens, mais aussi pour les autres communautés religieuses puisqu'il est empreint d'une forte dimension interreligieuse: pour les chrétiens, qui ont beaucoup souffert et souffrent encore, puisque l'Église chaldéenne est l’héritière de l’Église de l’Orient fondée par l’apôtre saint Thomas; pour les trois religions du livre, puisque Ur est la ville d’où serait parti leur patriarche commun Abraham; et pour les musulmans, majoritaires dans le pays, puisque François rencontrera le grand ayatollah Ali Al Sistani à Nadjaf, la ville sainte chiite qui accueille le tombeau de l’imam Ali. Le journaliste Jacques Berset de cath.ch, grand connaisseur de la région, détaille la situation actuelle des chrétiens d'Irak pour I-Media.
Dans une décision rendue le 19 janvier 2021, la Cour européenne des Droits humains de Strasbourg a condamné la Suisse à verser mille francs à une mendiante. La somme correspond à la compensation d’un tort moral que l’État de Genève a infligé à une Rom incarcérée cinq jours à la prison de Champ-Dollon (en 2012) faute d’avoir payé cinq cents francs d’amende pour mendicité. L’argument de la Cour de Strasbourg s’appuie sur l’article 8 de la Convention européenne des Droits humains qui protège la vie privée. Une décision d'ordre juridique -le droit à la mendicité- qui a son pendant religieux - l'expérience de la grâce via l'aumône.
Les scènes de violences hallucinantes de l'attaque du Capitole, mercredi 6 janvier à Washington, ont fait le tour du monde, suscitant une vague d’indignation quasi-unanime. Quasi, seulement. Car pour de nombreux chrétiens conservateurs convaincus, galvanisés par Donald Trump lui-même, cette tentative d’insurrection était aussi légitime que nécessaire. Ainsi de nombreuses pancartes aux références chrétiennes ont été brandies par les manifestants pro-Trump. Comment comprendre leur présence au milieu de drapeaux tour à tour suprémacistes ou complotistes? C'est que, selon eux, non seulement le scrutin présidentiel aurait été trafiqué, mais le plan de Dieu pour l’Amérique entièrement mis à mal. Plongée au cœur de ces élucubrations avec André Gagné, professeur en études théologiques à l’Université Concordia au Québec et auteur du récent ouvrage Ces évangéliques derrière Trump.
Les «caricatures de Mahomet» empoisonnent la politique française, au plan domestique et international. Ancien sous-secrétaire général des Nations-Unies, Marcel A. Boisard, auteur de Une si belle illusion. Réécrire la Charte des Nations-Unies, livre sa réflexion sur ce débat épineux.
En choisissant Kamala Harris comme vice-présidente, le candidat démocrate à la présidentielle américaine Joe Biden pourrait bien s’assurer un ticket pour la Maison Blanche. La sénatrice noire américaine incarne la diversité culturelle autant que religieuse. En tant que femme noire-américaine, Kamala Harris remplit les deux critères essentiels que le candidat démocrate à la présidentielle américaine Joe Biden voulait pour son colistier. Mais la sénatrice californienne de 55 ans a d'autres atouts dans la course à la présidence de 2020. Elle incarne l'avenir de la religion américaine.
Lettres des Témoins de Jéhovah, messages des mormons sur les réseaux sociaux. La crise liée au Covid-19 est-elle en train d'engendrer une recrudescence de l’activité de certains groupes religieux ou considérés comme sectaires? Plusieurs personnes ont manifesté à la rédaction de Protestinfo leurs craintes et leurs surprises après avoir reçu des lettres manuscrites de la part des Témoins de Jéhovah et des messages sur les réseaux sociaux provenant de l’Église de Jésus-Christ des saints des derniers jours, donc des mormons et d’autres groupes spirituels. Qu’en est-il exactement? Reportage
Le Covid-19 a conduit à repenser les relations professionnelles et sociales, notamment par l’incitation à la distanciation physique. Il en va de même du religieux. Pour assurer une forme de continuité en cette période de crise et d’absence de rassemblements, les religions ont eu recours à des dispositifs numériques. L'analyse de David Douyère, professeur de sciences de l'information et de la communication à l'Université de Tours.
Profondément impliqué dans le dialogue judéo-chrétien, Christian Rutishauser sj, provincial des jésuites de Suisse depuis 2012, est aussi l’un des conseillers du pape pour les relations religieuses avec le judaïsme. Il appelle à réintroduire la Fête de la circoncision de Jésus, retirée du calendrier liturgique en 1974. Un rituel selon lui important pour notre représentation d’un «Dieu qui s’est fait homme». Il vient d'écrire un livre en allemand sur cette question, à paraître ce printemps.
Lex orandi, lex credendi. Comme cette devise le dit, nous croyons ce que nous prions. Les symboles sont très importants. Le christianisme n’est pas quelque chose d’uniquement spirituel, il y a également un aspect profondément physique. Dans la notion d’incarnation, les valeurs spirituelles se manifestent par des signes visibles, corporels. C’est pourquoi nous célébrons l’Eucharistie avec du pain et du vin, le baptême avec de l’eau. La matière est nécessaire.
L’Association franco-suisse Compostelle-Cordoue a fêté ses 10 ans cette année avec une marche en France avec une vingtaine de scouts musulmans. Son président, Alain Simonin, rappelle ce qui a motivé sa création, ses objectifs de partage et de dialogue interreligieux et interculturel, et son outil, la marche. Il livre le récit d'une expérience qui l'a particulièrement frappée, vécue lors d'une des étapes du dernier pèlerinage avec les jeunes.
Le mythe du déluge est-il vraiment universel ? Qu’est-ce qui relie et différencie les récits bibliques du déluge de ceux du monde mésopotamien ? Tout en répondant à ces questions, le professeur Thomas Römer a ouvert un champ d’interrogations passionnant, lors de sa conférence du 29 mars, à Genève. Cet éminent spécialiste de la Bible hébraïque, professeur au Collège de France et aux Universités de Genève et Lausanne, était l’invité de la revue choisir dans le cadre du Festival Histoire et Cité.
Retrouvez ici sa conférence. © Histoire et Cité, Mathias Popee.
Un artisan sculpte une statue de Bouddha (Vietnam). © Fred de Noyelle/Godong À l’occasion de son centenaire célébré cette année, l’Organisation internationale du travail (OIT) a lancé un vaste mouvement de réflexion sur l’avenir du travail. Convaincue que ce dernier vise le bien-être matériel et spirituel de l’Homme, l’institution onusienne a très vite tissé des liens avec les religions. Lors d’une rencontre interreligieuse, organisée par le Saint-Siège en février dernier à l’OIT, le vice-président de l’Union bouddhiste de France, Michel Aguilar, a exposé une perspective bouddhiste de l’avenir du travail.