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Religions

Kurdistan irakien, le Père Jens Petzold avec des réfugiés dans le monastère de Deir Maryam Al-Adhra à Souleymanieh © Aide à l’Eglise en Détresse«Nous nous consacrons au dialogue islamo-chrétien. Cela se fait essentiellement par le vivre ensemble et le partage spirituel et intellectuel», témoigne le Père Jens Petzold. Ce moine zurichois est responsable de la petite communauté monastique chaldéenne catholique de Deir Maryam Al-Adhra à Souleymanieh, au Kurdistan irakien, non loin de la frontière iranienne. Il était de passage en Suisse du 27 au 29 mai 2022 à l’invitation d’Aide à l’Église en Détresse (ACN). Originaire de Berlin, citoyen d’Effretikon (ZH), le moine suisse âgé de 60 ans appartient à la communauté mixte et œcuménique al-Khalil, une filiale du monastère de Deir Mar Moussa al-Habashi fondé non loin de Damas, en Syrie, par le Père jésuite Paolo Dall’Oglio dans les années 1980.

Depuis les années 80, en Occident, la spiritualité ne trouve plus nécessairement son ancrage dans les organisations religieuses. Ce mouvement «hors religion» n’a cessé de prendre de l’ampleur. C’est ainsi qu’au XXIe siècle, il affiche des expressions à la fois plus individualistes et plus universalistes, dépassant les sentiments d’appartenance.

Jean-François Mayer (directeur fondateur de l’Institut Religioscope) est un spécialiste des facteurs et développements religieux dans le monde contemporain, auxquels il a consacré nombre d’articles et une dizaine d’ouvrages. Il a été responsable, de 1987 à 1990, d’un projet de recherche dans le cadre du PNR 21 -Pluralisme culturel et identité nationale- du Fonds national suisse de la recherche scientifique.

"L'oeil de Dieu", église de  Bons-Chablais (F) - © Fred de Noyelle / GODONGProuver sa puissance en se passant de Dieu, quitte à nier son existence, telle est la grande tentation de l’Occident. Mais «Dieu» s’oublie-t-il si facilement, lui qui dépasse l’homme? La perte du sens de Dieu interroge celle du sens de l’homme. C’est ce que Karl Rahner et Paul Ricoeur ont développé avec une lucidité prophétique. 

Dieu disparaît de plus en plus dans notre monde occidental. Cela est très sensible aux personnes du troisième âge qui regardent la manière dont vivent leurs enfants et petits-enfants. La dimension religieuse de l’existence a accompagné leur enfance, leur jeunesse et leur âge adulte. Elles ont élevé leurs enfants en favorisant leur éveil à la foi. Or elles constatent que nombre de ceux-ci une fois adultes ont «tout envoyé promener»

jeudi, 16 septembre 2021 09:47

Le vin, don divin et épreuve

Bacchus, sculpture du Ier siècle, abbaye de La Celle, France © Fred de Noyelle / GODONGLe vin n’est pas reconnu comme un aliment de première nécessité. Le mettre au rang des substances nourricières fondamentales serait d’ailleurs mal servir son prestige. En France -sa terre de prédilection- de grands poètes l’ont célébré[1] et Roland Barthes l’a consacré «boisson-totem».[2] Mais même dans la patrie des irréductibles, personne n’égala les Anciens dans le culte qu’ils lui rendirent.

Soeur Marie-Stella avec une jeune mère, à l’entrée du centre de soins de « Vivre dans l’Espérance » © Julien Pebrel / MYOPInspirés par des valeurs religieuses ou spirituelles fortes, ils combattent les injustices du monde, dédient leur vie au service de grandes causes humanitaires et suscitent souvent l’admiration. Si ces individus extraordinaires atteignent parfois une notoriété internationale, nous connaissons cependant mal leur vie intérieure. Une étude menée par l’Université de Californie du Sud vise à mieux comprendre le rôle de celle-ci dans leur parcours.

Linn Levy, journaliste présentatrice de "Faut pas croire", magazine de RTS1Sous pression financière, la direction de la RTS a décidé de supprimer le magazine télévisé Faut pas Croire (RTS Un). Partenaires de la RTS au sein de RTSreligion, Médias-pro et Cath-Info disent comprendre ces besoins d’économie, mais contestent un choix radical qui fragilise le service au public dans un domaine sensible. Ils exigent une égalité de traitement avec les autres magazines de la RTS qui sont impactés.
En soutien avec ces rédactions qui fournissent un important travail d'information et de réflexion religieuse et éthique, nous publions l'intégralité du communiqué de presse de leurs directeurs respectifs.

Siriri«J’ai entamé ce projet suite à une rencontre marquante avec le Père Paolo Dall’Oglio. Ce jésuite italien s’investissait au Moyen-Orient, en Syrie plus précisément, et pratiquait une communion interreligieuse. Cet homme, épris de foi et de justice, était profondément respectueux des musulmans. Un sujet évidemment brûlant dans le monde, comme en Suisse.» Extrait de la note d'intention du réalisateur à propos de son documentaire Sìrìriì, publiée dans le dossier de presse.

Talibans à Herat en juillet 2001 © Wikimedias CommonsS’ils défendent tous deux une vision intégriste de l’islam, talibans et Daech ne partagent pas grand-chose et se livrent une concurrence acharnée, sur fond de différences théologiques et visions politiques incompatibles. Des premiers, on connaît leur vision rigoriste de l'islam et leurs faits d'armes. Mais que sait-on d'eux sur le plan théologique et de leurs particularités par rapport aux autres mouvements de l'islam radical? Le point sur ce mouvement, ses différences doctrinales avec Al Quaïda mais surtout ses divergences profondes avec l'État islamique, avec Gabriel Romanche, analyste géopolitique au Ministère de l'intérieur français, spécialiste de la zone afghano-pakistanaise et rédacteur pour Les clés du Moyen-Orient.

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