Se montrer solidaire avec les chrétiens de Syrie est une évidence pour Mgr Georges Bacouni, qui a connu la guerre au Liban et a vécu les premières heures du conflit syrien. Car pour obtenir la paix, il faut commencer par améliorer les conditions de vie des populations. Une expérience confirmée par ses nouvelles fonctions en Terre Sainte, et confiée lors de son récent passage en Suisse.
La convivialité, la paix et l’unité sont au cœur des propos de Mgr Georges Bacouni.[1] Archevêque catholique-melkite de Saint-Jean d’Acre et de toute la Galilée depuis l’été 2014, il est à la tête d’un diocèse en Israël, composé de 33 paroisses, 36 prêtres et environ 76 000 fidèles. C’est la communauté chrétienne la plus nombreuse de Galilée.
«Chacun son chemin.» La formule coupe immédiatement court à tout discours critique sur le pèlerinage de Compostelle. Il faut néanmoins le reconnaître: la marche vers Saint-Jacques n’a plus grand-chose de chrétien. Yvan Mudry relate ici ses réflexions à l’emporte-pièce, celles d’un «pèlerin» qui a cheminé avec ravissement, d’avril à juin 2015, du Puy-en-Velay à la cité de l’apôtre.
L’article qui suit a été écrit avant les terribles attentats à Beyrouth et à Paris, les 12 et 13 novembre dernier. Islamologue de renom, le Père jésuite Samir Khalil Samir[1] était invité à Zurich, en octobre dernier, par l’Aide à l’Eglise en détresse. Refusant le parler « politiquement correct », il affirme que la violence est omniprésente dans l’islam, que ce soit dans le Coran lui-même ou dans les « hadith ». Il appelle le monde islamique à poursuivre l’ouverture de la porte de l’interprétation du Coran, qu’on appelle « l’ijtihâd ».
Le premier Congrès international soufi a été consacré à la lutte contre le radicalisme religieux. Sous le thème: "La référence Mohamédienne dans le traitement des questions et des défis de l'heure" quelque 120 oulémas de 50 pays se sont retrouvés trois jours durant à Mostaganem, au nord-ouest de l’Algérie, ont rapporté Radio France internationale (RFI) et l’Agence de presse algérienne (APS). Objectif: créer une instance mondiale du soufisme pour contrecarrer le salafisme ou radicalisme musulman. Il y a "urgence (pour l’islam soufiste) à s'organiser pour combattre le radicalisme, et ceux qui répondent à l'appel au jihad", a déclaré à l’APS, l’un des organisateurs des assises, Mahmioud Omar Chaalal, président de l'Union nationale des mosquées algériennes.
Il y a 50 ans, un 28 octobre, la déclaration sur les relations de l’Eglise avec les religions non chrétiennes Nostra aetate était adoptée par le concile Vatican II, à 2221 voix contre 28. Beaucoup parlèrent d’une « révolution d’en haut ». Pour la première fois dans l’histoire, l’Eglise se prononçait en faveur d’autres traditions religieuses.
Jusqu’à la publication de Nostra aetate, l’Eglise considérait le non chrétien comme une personne pour le salut de laquelle elle tremblait et qu’elle voulait baptiser. Désormais, l’Eglise « ne rejette rien de ce qui est vrai et sain » dans les autres religions. Elle ouvre le dialogue, mais continue cependant de croire que Dieu s’est révélé à travers l’histoire du salut rapportée par la Bible. Par cette déclaration, l’Eglise cesse de se situer au centre. Il en va de Dieu qui s’est manifesté en plénitude à travers Jésus et l’ensemble de la création, et qui œuvre à travers toutes les cultures.
Le 26 juin 2015, le Saint-Siège signait un accord-cadre avec l’Etat de Palestine, remplaçant celui établi en 2000 avec l’OLP. Personnalité reconnue et grand connaisseur de la région de la Terre Sainte, le Père jésuite David Neuhaus en a analysé la portée dans la revue choisir d'octobre 2015 et l'a replacé dans une perspective historique de recherche de la paix. Une perspective qui était déjà au coeur du document conciliaire Nostra aetate, (Notre époque), promulgué il y a 50 ans, le 28 octobre 1965, par le pape Paul VI. C'est sur cet important document conciliaire sur les relations de l’Eglise avec les religions non chrétienne que le Père israélien David Neuhaus sj jette cette fois son regard pointu. Les chrétiens de Terre Sainte vivent une réalité spécifique : ils sont à la fois minoritaires face aux juifs et face aux musulmans, relève-t-il.
Attentat de Charlie Hebdo, exactions commises par Daech ... la tension entre liberté d’expression et liberté religieuse mal comprises entraîne de terribles violences. Lors de la 28e session du Conseil des droits de l’homme (Genève, du 2 au 27 mars 2015), Mgr Tomasi, nonce apostolique auprès de l’ONU, a fait une intervention remarquée à ce sujet.
L’Aide à l’Eglise en détresse (AED) a publié en octobre 2014 son « Rapport sur la liberté religieuse dans le monde »[1]. Celui-ci décrit de nombreuses situations de discriminations ou de persécutions liées à l’appartenance religieuse. Les pays occidentaux sont également concernés par la fragilisation du respect de la liberté religieuse, due ici, en partie, à une laïcité mal comprise.
Le durcissement au Moyen-Orient de mouvements radicaux dits islamiques fragilise le dialogue interreligieux. Et les attaques commises dans le monde contre des chrétiens consolident le mur entre les communautés. Avec cette question qui revient souvent : peut-on encore se fier à un musulman ? Or comment construire des relations sans confiance ? La difficulté est réelle, et l’affronter exige ruse et innocence.
Le fédéralisme suisse fait de notre pays le mini représentant des différentes modalités de la laïcité en vigueur en Europe et de l’adaptation des régimes juridiques aux réalités sociales.
Israël cultive le paradoxe d'être le seul pays du Proche-Orient où le nombre de chrétiens augmente constamment du fait de l'immigration. Venus en majorité d'Asie, ces migrants occupent une place à part dans le pays. Une délégation de l'Aide à l'Eglise en détresse (AED) est allée à leur rencontre. Visite d'une communauté de Tel Aviv, dirigée par le Père jésuite David Neuhaus.