Le jeu contribue de manière cruciale au développement de l'enfant. Or cette idée ne s'est imposée que récemment et n'est probablement pas universellement acceptée. Car le jeu ne répond pas à des besoins primaires (nourriture, sécurité). Ainsi un des paradoxes du jeu est qu'il est marginalement abordé par les théories pédagogiques ou psychologiques, écrivaient en 2008 dans la revue Jean Retschitzki et Caroline Wicht, respectivement professeur et assistante au Département de psychologie de l’Université de Fribourg. La chose semble évoluer. Des recherches impliquant cinq classes de 2e Harmos en Valais, soit 79 enfants de 5 à 6 ans, ont mis en évidence les effets positifs de cet outil pédagogique.
Pourquoi n’y a-t-il toujours pas plus d’actions individuelles pour contrer le changement climatique? Que faire pour que les individus osent agir dans leur périmètre d’action? Tobias Brosch, chercheur à l’Université de Genève, a synthétisé deux décennies d’études scientifiques sur le changement climatique pour identifier les obstacles au changement des comportements individuels et la façon de les surmonter. Il a identifié cinq barrières psychologiques qui bloquent le changement de comportement individuel.
Marie-Jo Thiel sur RCF © Radio RCFMédecin, théologienne, professeur d'éthique à la Faculté de théologie de Strasbourg, Marie-Jo Thiel se penche depuis les années 90 sur la question des abus sexuels dans l’Église catholique. Elle a publié en 2018 une synthèse de ses recherches dans une 'somme' de plus de 700 pages. Abordant tous les aspects du problème -historique, juridique, psychologique, théologique et spirituel- elle présente un des panoramas les plus complets à ce jour de la crise qui secoue l’Église, ravageant les personnes, mais aussi les communautés. Parmi ces thématiques, la question du profil des auteurs d'abus sexuels reste assez peu médiatisé. Interviewée par cath.ch, elle explique que les prêtres auteurs d'abus sexuels sur mineur ne sont pas des monstres, ni des fous, mais plutôt des gens d'apparence ordinaire.
Le psychiatre Jacques Besson est professeur honoraire à l'Université de Lausanne. Il a été chef du Service de psychiatrie communautaire du CHUV (Lausanne) jusqu’en juin 2018. Il s’intéresse depuis plus de 30 ans aux rapports entre psychanalyse et religion, et entre neurosciences et spiritualité. Il est l’auteur de Addiction et spiritualité. Spiritus contra spiritum (Toulouse, Erès 2017, 160 p.).
Les rapports entre médecine et religion n’ont jamais été simples. Mais pour Jacques Besson, qui a consacré une grande partie de sa vie professionnelle à l’instauration d’un dialogue entre spiritualité et psychiatrie en Suisse romande, leur interdépendance est évidente. Les accompagnateurs spirituels ont bien leur place dans les structures de soins.
Comment aider les migrants à se sentir acteurs de leur devenir ? En commençant par changer notre propre modèle, pour ne plus les voir comme des personnes porteuses de déficits, mais comme des sources de créativité. Pour prévenir les maladies dues à l’absence de liens sociaux, rien de tel que la reconnaissance !
L’analyse des liens entre migration et santé ne peut faire l’économie d’une définition de ces deux termes. La santé est le fait d’être et se sentir acteur et auteur, individuel et collectif, de son devenir : elle n’a aucune corrélation avec la présence d’une souffrance, l’être humain étant par essence jouissant et souffrant.[2] Ensuite la migration. Nous sommes tous des migrants, dans la mesure où chacun et chacune, quelles que soient la nature et l’importance de ses déplacements spatiaux, change de mon-des plusieurs fois au cours de sa vie.
Sans plongée dans l’inconscient, dans le monde onirique et archaïque, l’homme reste comme amputé. Les songes sont de précieuses portes d’entrée vers la lumière et l’unité intérieure.
Qu’est-ce que «dieu» par rapport aux besoins humains les plus profonds ? Pour la psychanalyse, «dieu» dit le besoin de se sentir réels, de faire l’expérience que nous sommes bien au cœur de notre vie, réveillés! C’est aussi le lieu où nous expérimentons que nous ne pouvons exister sans la reconnaissance de l’autre.
La Bible suggère que le bonheur compris comme une absence de soucis est illusoire face à la réalité. Elle propose un bonheur entendu comme une plénitude de vie, toute la vie, en y introduisant une dynamique transcendantale. Celle-ci ouvre la porte sur l'espérance a priori folle de la résurrection, hors cadre humain normal, mais néanmoins en cohérence profonde avec l'expérience de vie.
En cette période hivernale, je me retrouve souvent en pensée à Assise, dans la magie des oliveraies argentées et la quiétude des pins. Je songe aux Fioretti qui ne cessent de me fasciner et à la Prédication de saint François aux oiseaux de Giotto. Je m'émerveille de son pouvoir de rassembler, d'être écouté et entendu. La voix du saint était inspirée et sa parole accessible à ceux qui se groupaient autour de lui, car rien ne faisait obstacle entre sa bouche et leurs oreilles et leur cœur.