Il y a 36 ans, le 26 avril 1986, le monde apprend hébété l'explosion du réacteur numéro 4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl. La pire catastrophe nucléaire de l'Histoire. Elle entraîne le rejet brutal de produits radioactifs dans l’atmosphère, des émissions qui se poursuivent jusqu’au 5 mai. Le nuage radioactif survole alors une grande partie de l’Europe. Entre mai et octobre 1986, des ouvriers construisent un sarcophage de métal et de béton enfermant le réacteur et sa radioactivité, consolidé dans les années 90, puis recouvert d'un nouveau sarcophage en 2016. La forêt alentour (surnommée depuis la forêt rousse) est rasée et les végétaux ensevelis sur une surface de 4 km².
Pourquoi le christianisme a-t-il tant tardé à défendre l’abolition de l’esclavage? Comment a-t-on pu si longtemps s'accommoder de cette insoutenable contradiction associant une religion prônant l'amour de son prochain avec la réalité de pratiques esclavagistes attentatoires à la dignité humaine, parfois justifiées par des alibis religieux, voire génératrices de profits pour l'institution ecclésiastique? Dans son ouvrage Christianisme et esclavage, l’historien français Olivier Grenouilleau offre un nouvel éclairage sur cette vaste question. Propos recueillis par Guilherme Ringuenet pour cath.ch.
La traite des êtres humains est, après le trafic d’armes, l’un des marchés les plus profitables au niveau international. Le développement des technologies de l’internet a contribué à l’essor de ses territoires de recrutement et d’exploitation. Chaque pays est devenu un lieu d’origine, de transit et de destination de ce trafic. Une marchandisation des personnes qui trouve son origine dans notre «culture du déchet» et notre système économique.
Le 9 mars, l’Université de Genève (UNIGE) annonçait le lancement d’une plateforme destinée à accompagner les États et les particuliers dans la restitution d’objets spoliés dont regorgent nos musées. Parmi eux nombre d'œuvres symboliques, issues notamment des colonies, dont la valeur sacrée a été écrasée par la valeur muséale. Cette initiative vise notamment à «favoriser la justice transitionnelle en participant à la reconnaissance de certaines exactions passées», indique l’UNIGE.
Dès aujourd'hui, envoyez une carte postale électronique à Mme Sommaruga pour lui demander de prendre une décision courageuse dans le cadre de la révision de la loi sur le CO2 ! Une proposition induite par Action de Carême, l'EPER et Être Partenaires qui rappellent: «Il est impératif de prendre des mesures concrètes et efficaces pour que la Suisse atteigne zéro émission nette d'ici 2040. C'est la seule manière de garantir la justice climatique et de soutenir celles et ceux qui subissent le plus les conséquences du réchauffement climatique.»
L'autorité de la science héritée d'Einstein paraît bien ébranlée. Le perfectionnement de l’armement, les armes de destruction massive, les produits chimiques aux effets toxiques, le détournement de la biologie pour affaiblir l’adversaire, bref, les horreurs dues aux «avancées» de la science appliquées à l'usage militaire -pour ne parler que d'elles- sont dans tous les esprits. Inutile d'insister. Je rappellerai simplement deux événements surgis dans le domaine scientifique qui ont ébranlé le postulat de la rationalité -et donc de la maîtrise possible- des phénomènes naturels.
La Semaine des droits humains 2021 de l’Université de Genève aborde la question des inégalités avec notamment ce titre évocateur: Fuir vers un monde meilleur. Mais à quel prix? Les regards ne peuvent que se tourner vers la mer Méditerranée... et la Manche. Caroline Abu Sa’Da, directrice de SOS Méditerranée, est une témoin-clé des drames qui se jouent chaque jour aux rives de l’Europe. Or elle le constate: la situation s’est aggravée. Renforcer la lutte contre les passeurs est bien sûr une nécessité. Mais sauver les vies de ceux qui s'embarquent dans ce périple, «porter assistance au plus grand nombre de personnes possible en mer, c’est un devoir légal et moral!», lance-t-elle.
Quel bilan tirer de la 26e Conférence des Nations Unies sur le climat (COP26)? De la déception! Notamment à l'égard de la Suisse. Selon un rapport qui calcule les engagements climatique des différents pays (Climate Action Tracker), notre planète se dirige vers un réchauffement planétaire de 2,4°C, un scénario catastrophe pour des centaines de millions de personnes vivant sur des îles, le long des côtes ou dans les zones arides. Chaque dixième de degré compte, chaque dixième de degré élève le niveau de la mer, augmente les inondations, la force des ouragans et la fréquence des sècheresses et des canicules. Chaque dixième de degré augmente les souffrances de millions d’habitants de cette planète et cause des milliers de décès supplémentaires, maintenant et plus encore pour les générations futures…
L’humanité à la croisée des chemins. Ce titre de livre résume clairement l’enjeu qui nous attend. Jamais, dans son histoire, l’humanité n’a connu un défi d'une telle ampleur, avec une redoutable dynamique tant dans le temps que dans l’espace. C’est ce que s’est efforcé d’expliquer son auteur, René Longet. Expert reconnu en développement durable, il a donné une conférence le 4 novembre dernier à la librairie Le vent des Routes de Genève. Il nous livre le fruit de ses réflexions en quatre enjeux clés et autant d'idées-forces.
La COP26, qui se tient dès ce 31 octobre à Glasgow, est l’occasion de revenir sur la stratégie écologique du pape François et le rapport qu’ont entretenu ses prédécesseurs avec le climat. «Un appel constant», selon Xavier Gravend-Tirole, aumônier des Hautes Écoles de Lausanne. Il souligne que «le génie de François, qui est aussi un génie jésuite, est de naviguer dans les eaux troubles de notre époque avec comme boussole le discernement.»
Les enfants et adolescents concernés par des tâches de soin et d’accompagnement sont bien plus nombreux qu’on ne le pense. Lorsqu’un proche tombe malade, ils prennent souvent le relai et assument un rôle «d’aidant». Cette forme d’altruisme, aussi positive qu’elle puisse être a priori, peut se révéler lourde et difficile, voire même délétère, à fortiori pour des jeunes en pleine construction. Directrice de la fondation As’trame, Anne de Montmollin plaide pour la mise en place d’une aide centrée sur l’ensemble de la famille concernée.
La philanthropie se caractérise par une tension entre la promotion de valeurs morales visant à améliorer la qualité de vie de l'humanité et le coût matériel encouru pour atteindre cet objectif. Dans notre dossier Voir et agir en prochain d'octobre 2021, nous abordons la question éthique soulevé par la notion d'altruisme efficace. Mais que savons-nous de ce qui se passe dans notre cerveau lors de prise de décision morale complexe impliquant la vie d'autres humains? Peu de choses encore, relève le professeur Giuseppe Ugazio de l'Université de Genève, mais les recherches vont bon train.