L'autorité de la science héritée d'Einstein paraît bien ébranlée. Le perfectionnement de l’armement, les armes de destruction massive, les produits chimiques aux effets toxiques, le détournement de la biologie pour affaiblir l’adversaire, bref, les horreurs dues aux «avancées» de la science appliquées à l'usage militaire -pour ne parler que d'elles- sont dans tous les esprits. Inutile d'insister. Je rappellerai simplement deux événements surgis dans le domaine scientifique qui ont ébranlé le postulat de la rationalité -et donc de la maîtrise possible- des phénomènes naturels.
La philanthropie se caractérise par une tension entre la promotion de valeurs morales visant à améliorer la qualité de vie de l'humanité et le coût matériel encouru pour atteindre cet objectif. Dans notre dossier Voir et agir en prochain d'octobre 2021, nous abordons la question éthique soulevé par la notion d'altruisme efficace. Mais que savons-nous de ce qui se passe dans notre cerveau lors de prise de décision morale complexe impliquant la vie d'autres humains? Peu de choses encore, relève le professeur Giuseppe Ugazio de l'Université de Genève, mais les recherches vont bon train.
Une porte qui claque, le joyeux babillement des enfants, la sirène d’une ambulance passant à proximité: bienvenue dans un monde rempli de sons! Bien qu’invisible, cette onde mécanique nous accompagne au quotidien, à la fois alliée précieuse de notre cerveau, mais aussi ennemie fugace dont nous mesurons mal l’impact sur nos vies. Valentina Mancini, chercheuse pour le Département de psychiatrie de l’Université de Genève, nous aide à y voir plus clair.
Avec son nouveau cursus «À ciel ouvert», lancé le 20 avril 2021, la Faculté de théologie de l’Université de Genève a choisi de faire dialoguer spiritualité et astrophysique de façon inédite. Les astrophysiciens vietnamo-américain Trinh Xuan Thuan et genevois Didier Queloz expliquent dans cette interview pourquoi l’échange entre les deux domaines peut être extrêmement fructueux.
«La NASA a réussi à faire voler l’hélicoptère sur Mars!» Didier Queloz jubile en apprenant la nouvelle au cours de l’interview avec cath.ch. Un nouveau pas vers une possible découverte de traces de vie sur la planète rouge qui ne peut que l’enthousiasmer.
Existe-t-il des différences d’immunité face au coronavirus SARS-CoV-2 entre populations de diverses régions géographiques? Une partie de la réponse est à rechercher dans les génomes de ces groupes de personnes et, plus particulièrement, dans les gènes HLA, responsables du système immunitaire dit adaptatif. Une étude de l'Université de Genève fait la comparaison et identifie les variants génétiques potentiellement les plus efficaces. Dans un communiqué de presse, Alicia Sanchez-Mazas, professeure à l'Unité d’Anthropologie du Département de génétique et évolution de Genève, explique ces résultats.
La plateforme participative Grippenet.ch évolue, pour mieux surveiller l'épidémie de COVID-19. Elle est placée sous la supervision du professeur Antoine Flahault, directeur de l’Institut de santé globale de l'UNIGE.
Le principe est le suivant: chacun est amené à s’inscrire de manière anonyme et volontaire sur le site, puis indique chaque semaine s’il souffre de symptômes ou non. En cas de réponse positive, quelques détails supplémentaires concernant les symptômes sont demandés. Toute personne résidant en Suisse a la possibilité de s’inscrire, y compris les personnes mineures (représentées par leurs parents selon leur âge).
C’est le nom de l’algorithme super puissant de nouvelle génération mis au point en Suisse par des chercheurs des Universités de Genève et de Lausanne, ainsi que du SIB, pour faciliter l’interprétation des Big Data du génome qui ne cessent de prendre de l’ampleur. Cet outil devrait se révéler très utile pour l’étude de la génétique des populations et pour la médecine de précision.
contrastwerkstatt / Adobe StockSur quels indices notre mémoire s’appuie-t-elle pour rattacher une situation actuelle à une situation passée? Contrairement à ce qu’expliquait jusqu’à aujourd'hui la littérature existante sur le sujet, ce serait les ressemblances de structure et de fond (le cœur de la situation) qui guideraient les évocations en mémoire, et non les ressemblances de surface (par exemple la thématique générale, le lieu ou les protagonistes). C'est ce qu'annonce avoir démontré des chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE), en collaboration avec le CY Cergy Paris Université en France. Une étude qui pourrait s'avérer utile en pédagogie.
Prendre un livre ou regarder une série TV? Commander une boule noisette ou une boule pistache? Comment choisir? Lorsque la différence de qualité entre deux propositions est grande, le choix se fait très rapidement. Mais lorsque cette différence est minime, nous pouvons rester bloqués de longues minutes, voire plus, avant d’être capables de prendre une décision. Pourquoi cela devient-il si difficile de trancher entre deux ou plusieurs choix? Notre cerveau n’est-il pas optimisé pour prendre des décisions?
Astrophysicien suisse de renommée internationale, Michel Mayor a détecté il y a un quart de siècle (en 1995) avec son étudiant d'alors, le professeur Didier Queloz, la première exoplanète. Pour cet extraordinaire découverte, les deux scientifiques se sont vus décerner le Prix Nobel de physique 2019! Félicitations Messieurs!
Scientifique émérite et passionné à la retraite -bien que toujours très présent à l’Observatoire de Genève-, le professeur Mayor a voué sa vie à la recherche d’objets non identifiables à l'œil nu. En 2018, il confiait à choisir à qui il avait accordé un entretien qu'il était impatient de la découverte de la vie extraterrestre: «La question n'est pas de savoir si, mais quand on détectera de la vie ailleurs dans l’Univers que sur notre Terre». Une vidéo (ci-contre) et un article lui avait alors été consacré, à lire dans le trimestriel n°686 – janvier/mars 2018.
Des chercheurs de l’UNIGE, des HUG et de l’UNIL démontrent les bienfaits du bercement sur le sommeil et sur la mémoire, et offrent une piste supplémentaire pour lutter contre les troubles du sommeil.
Les explications de Laurence Bayer, chercheuse au Département des neurosciences fondamentales de la Faculté de médecine de l’UNIGE et au Centre de médecine du sommeil des HUG, et de Paul Franken, professeur associé à la Faculté de biologie et médecine de l’UNIL.
© UNIGEQue se passe-t-il dans le cerveau d’une personne qui se drogue de manière compulsive? Ce fonctionnement diffère-t-il chez une personne qui consomme de la drogue de manière contrôlée? Pour résoudre cette énigme, des neurobiologistes de l’Université de Genève (UNIGE) se sont intéressés aux différences du fonctionnement cérébral entre ces deux catégories et ont identifié le circuit cérébral de l’addiction. Une découverte qui pourrait avoir d’importantes répercussions.
Les explications de Christian Lüscher et Vincent Pascoli, du Département des neurosciences cliniques des Hôpitaux universitaire de Genève (HUG).
Cet article a été rédigé par le service de communication de l'UNIGE.