Faut-il le voir pour le croire? À cette question, l’astrophysicien comme le théologien répondent par la négative. L’un se base sur sa foi, l’autre sur les lois mathématiques et de la physique pour identifier le monde tel qu’il lui apparaît. Rencontre avec le professeur Michel Mayor qui, avec Didier Queloz, a découvert la première planète hors de notre système solaire, un astre invisible à l’œil nu et pourtant bien réel, 51 Pegase b. - Céline Fossati, Begnins, journaliste choisir
Astrophysicien suisse de l’Observatoire de Genève, professeur honoraire del’Université de Genève, MichelMayor a reçu en octobre 2017, entre autres distinctions, les insignes d’Officier del’Ordre national de la légion d’honneur. Il est membre de l’Académie française des sciences.
Depuis l’Antiquité grecque, la recherche de la vérité est de l’ordre d’un dévoilement. «Nature aime à se cacher», proclamait Héraclite. Il y a un jeu subtil entre ce que l’on peut voir et ce qui reste caché à l’œil nu. Une frontière que la science fait sans cesse reculer, relativisant la notion même de «voir le monde».
Physicien et théologien, François Euvé est enseignant au Centre Sèvres. Il est un spécialiste du dialogue sciences et foi (Sciences, foi, sagesse. Faut-il parler de convergence ?, Ivry-sur-Seine, Atelier 2004) et de Teilhard de Chardin (Pour une spiritualité du cosmos. Découvrir Teilhard de Chardin, Paris, Salvator 2015).
Comment réagit notre cerveau dans des conditions climatiques extrêmes? Quelles modifications structurelles et cognitives[1] sont induites par une exposition prolongée à une chaleur intense frôlant les 50 degrés ou un froid mordant de -50 degrés? Pour répondre à cette question, le neurobiologiste Etienne Kœchlin, fondateur et le directeur du Laboratoire de neurosciences cognitives de l’INSREM rattaché à l’École normale supérieure (ENS), s’est associé à l’explorateur Christian Clot.
Tous deux sont franco-suisses et tous deux ont le goût de l’aventure, pour ne pas dire de l’exploit. Christian Clot est un sportif aguerri, explorateur par passion et par métier. C’est à lui que revient l’idée d’origine de l’étude (voir encadré). Le professeur Etienne Kœchlin est un neurobiologiste réputé, féru de montagne et de voile, qui mène l’étude scientifique permettant de mettre en évidence les modifications de notre cerveau exposé à des environnements climatiques aussi inhabituels.
Pour la 8e fois d’affilée, les 28 États membres de l’Union européenne ont échoué, mardi 30 mai, à se mettre d’accord sur une définition réglementaire des perturbateurs endocriniens. Ces molécules de synthèse, omniprésentes dans notre univers quotidien (pesticides, plastiques, cosmétiques, emballages, meubles...), modifient les systèmes hormonaux et sont suspectées d’être à l’origine de diverses maladies, telles le cancer du sein, l’infertilité, le diabète, l’obésité et des troubles du comportement.
L’histoire de la Terre prouve que le jardin est source de vie; celle de la médecine, qu’il contribue largement à la santé. Construit et établi dans une optique de soins, par exemple en milieux hospitaliers, le jardin devient un allié précieux pour les patients et soignants.
Il y a environ 2,4 milliards d’années, la libération en masse d’oxygène dans l’atmosphère terrestre a permis l’émergence de la vie aérobie, générant des organismes de plus en plus complexes, jusqu’à l’évolution des hominidés, dont nous même, les Homo sapiens. Conséquence du processus de photosynthèse, le transfert de l’oxygène produit par les algues unicellulaires des océans primitifs vers le milieu atmosphérique (l’épisode de la Grande Oxydation) a permis également la genèse et la stabilisation de la couche d’ozone, un cocon protecteur essentiel au développement des règnes végétal et animal. Dès lors la Terre pouvait être considérée comme un vaste jardin primitif, contenant tous les ingrédients des êtres vivants, de tous les Règnes, par un mécanisme d’auto-organisation. Ce bref ancrage protohistorique permet d’affirmer haut et fort que le jardin est source de la Vie.
Nos nuits mènent moins au sommeil. Le travail nocturne s’étend et nos adolescents dorment peu. Cette évolution est inquiétante, en particulier sur le plan de la santé publique.
Stephen Perrig est depuis 2007 médecin-adjoint au Centre de médecine du sommeil des Hôpitaux universitaires de Genève. Il a mené, en collaboration avec l’Université de Genève, une étude sur les troubles du sommeil chez les adolescents liés à l’usage des smartphones et des tablettes numériques.
Danièle Bonjour travaille aux urgences de la Clinique des Grangettes.
Dieu ne se trouve pas au bout des télescopes, même les plus modernes. Pas d’empreintes digitales divines dans le big-bang, dans les trous noirs, dans l’énergie sombre ni dans l’étonnante cohérence des constantes physiques. L’idée de création n’est pas le résultat de mesures ou de déductions théoriques, mais d’une expérience d’un autre ordre.
L’usage de drones militaires par le président américain George W. Bush à partir du 11 septembre 2001, pour traquer et éliminer les chefs d’Al Qaeda, a déclenché de grands débats à travers le monde. Les militants des droits humains les assimilent à un nouveau monstre de Frankenstein : des «robots tueurs» fortement ou totalement automatisés. Retour sur l’origine et le développement de ces armes et sur leur utilité.
Y a-t-il toujours eu du temps et y en aura-t-il toujours? Ou bien y a-t-il eu un instant zéro,[1] par nous concevable? Autrement dit, les scientifiques sont-ils en mesure de décrire un tel instant zéro, de le penser, d’expliquer sa provenance? Certes oui, du moins jusqu’à un certain point... Sur nos courbes, graphiques ou diagrammes, la ligne du temps est toujours représentée par une droite dont la direction est marquée par une petite flèche. Par définition, une droite est infinie, mais celle du temps l’est-elle? Autrement dit, la ligne du temps est-elle infinie dans le passé aussi bien que dans le futur? Ne serait-elle pas plutôt une demi-droite, avec une origine ou un premier point, un premier instant?
Lorsqu’on lui demande si l’immobilité existe dans l’univers, la réponse fuse, sans équivoque: «Non.» L’astrophysicien suisse Thierry Courvoisier[1] est formel: la notion de pause telle que nous la comprenons intuitivement ne peut pas être transposée au macrocosme ni au microcosme. «Le mouvement absolu n’existe pas, ni du coup le repos absolu. Car il n’y a pas en physique de repos ou de mouvement que les uns par rapport aux autres et inscrits dans une combinaison d’espace-temps.» Même un corps soumis à une densité extrême n’est pas en pause, car on ne peut pas distinguer le mouvement uniforme du repos.
Hyperactifs et artistes la chérissent, même si l’habitude a tendance à reculer. Faire la sieste à bon escient reste un art! L’exploration scientifique et médicale des fonctions de la sieste - ou plutôt des siestes - pourrait aider à une meilleure exploitation de son usage.