Un bruit soudain de source incertaine. Une scène terrifiante d’un film d’horreur. Un animal menaçant qui court dans notre direction. On sursaute, le souffle court, notre cœur s’accélère et notre ventre se noue. Nous pouvons rester paralysés, fuir ou attaquer. Mais pas toujours à bon escient. Que se passe-t-il sur le plan neurologique?
Lia Antico, Genève, doctorante en neurosciences, Université de Genève
C’est le nom de l’algorithme super puissant de nouvelle génération mis au point en Suisse par des chercheurs des Universités de Genève et de Lausanne, ainsi que du SIB, pour faciliter l’interprétation des Big Data du génome qui ne cessent de prendre de l’ampleur. Cet outil devrait se révéler très utile pour l’étude de la génétique des populations et pour la médecine de précision.
Sur quels indices notre mémoire s’appuie-t-elle pour rattacher une situation actuelle à une situation passée? Contrairement à ce qu’expliquait jusqu’à aujourd'hui la littérature existante sur le sujet, ce serait les ressemblances de structure et de fond (le cœur de la situation) qui guideraient les évocations en mémoire, et non les ressemblances de surface (par exemple la thématique générale, le lieu ou les protagonistes). C'est ce qu'annonce avoir démontré des chercheurs de l’Université de Genève (UNIGE), en collaboration avec le CY Cergy Paris Université en France. Une étude qui pourrait s'avérer utile en pédagogie.
Prendre un livre ou regarder une série TV? Commander une boule noisette ou une boule pistache? Comment choisir? Lorsque la différence de qualité entre deux propositions est grande, le choix se fait très rapidement. Mais lorsque cette différence est minime, nous pouvons rester bloqués de longues minutes, voire plus, avant d’être capables de prendre une décision. Pourquoi cela devient-il si difficile de trancher entre deux ou plusieurs choix? Notre cerveau n’est-il pas optimisé pour prendre des décisions?
Astrophysicien suisse de renommée internationale, Michel Mayor a détecté il y a un quart de siècle (en 1995) avec son étudiant d'alors, le professeur Didier Queloz, la première exoplanète. Pour cet extraordinaire découverte, les deux scientifiques se sont vus décerner le Prix Nobel de physique 2019! Félicitations Messieurs!
Scientifique émérite et passionné à la retraite -bien que toujours très présent à l’Observatoire de Genève-, le professeur Mayor a voué sa vie à la recherche d’objets non identifiables à l'œil nu. En 2018, il confiait à choisir à qui il avait accordé un entretien qu'il était impatient de la découverte de la vie extraterrestre: «La question n'est pas de savoir si, mais quand on détectera de la vie ailleurs dans l’Univers que sur notre Terre». Une vidéo (ci-contre) et un article lui avait alors été consacré, à lire dans le trimestriel n°686 – janvier/mars 2018.
Des chercheurs de l’UNIGE, des HUG et de l’UNIL démontrent les bienfaits du bercement sur le sommeil et sur la mémoire, et offrent une piste supplémentaire pour lutter contre les troubles du sommeil.
Les explications de Laurence Bayer, chercheuse au Département des neurosciences fondamentales de la Faculté de médecine de l’UNIGE et au Centre de médecine du sommeil des HUG, et de Paul Franken, professeur associé à la Faculté de biologie et médecine de l’UNIL.
Que se passe-t-il dans le cerveau d’une personne qui se drogue de manière compulsive? Ce fonctionnement diffère-t-il chez une personne qui consomme de la drogue de manière contrôlée? Pour résoudre cette énigme, des neurobiologistes de l’Université de Genève (UNIGE) se sont intéressés aux différences du fonctionnement cérébral entre ces deux catégories et ont identifié le circuit cérébral de l’addiction. Une découverte qui pourrait avoir d’importantes répercussions.
Les explications de Christian Lüscher et Vincent Pascoli, du Département des neurosciences cliniques des Hôpitaux universitaire de Genève (HUG).
Cet article a été rédigé par le service de communication de l'UNIGE.
Une étude des Universités de Genève et Zurich montre que les décisions autour de la fin de vie diffèrent fortement selon les régions de Suisse. Elles sont modelées tant par un cadre législatif commun que par le contexte culturel propre à chacune des trois régions linguistiques de Suisse. Ces résultats ont été publiés par la revue BMC Medicine. Selon les chercheurs, ils sont importants car ils aident à fonder sur des faits le débat autour de la fin de vie.
Anthropocène. Le mot a été introduit en l’an 2000 par le Prix Nobel de chimie Paul J. Crutzen. Il a ses détracteurs et ses défenseurs, comme toute nouvelle hypothèse en sciences de la Terre, notre «maison commune», comme le dit le pape François dans son encyclique Laudato si’. Anthropocène est déjà référencé plus d’un demi-million de fois sur Google. Rien d’étonnant à cela: son adoption formelle confirmerait le changement d’époque géologique… qui nous obligera, pour survivre, à d’autres modes de vie que le modèle occidental actuel.
Les mouvements millénarismes traversent le christianisme depuis ses origines, avec pour référence «le règne de mille ans» de l’Apocalypse. En Islande, les terribles coulées de lave du Ier siècle, résultant de l’irruption de l’Eldgjá, auraient été utilisées pour convertir l’île au christianisme, avance une équipe de scientifiques et d’historiens médiévaux dirigée par l’Université de Cambridge (à laquelle participe l’Université de Genève).
Un poème médiéval apocalyptique raconte cet événement.
Anthropocène. Le mot est prononcé pour la première fois en l’an 2000 par le Prix Nobel de chimie Paul J. Crutzen. Il a ses détracteurs et ses défenseurs, comme toute nouvelle hypothèse en sciences de la Terre, et est déjà référencé plus d’un demi-million de fois sur Google, nous dit Jacques Grinevald, politologue et historien des sciences. Rien d’étonnant à cela: son adoption formelle confirmerait l’urgence d’un changement radical des modes de vie occidentaux.
Cet article est issu d’un entretien avec le professeur d’écologie globale Jacques Grinevald, de l’Institut de hautes études internationales et du développement (IHEID). Un développement de la question est accessible en libre accès sur notre site www.choisir.ch.
Qu’est-ce que la réalité? Comment notre cerveau la distingue-t-il de l’imagination? Et que se passe-t-il quand il ne le fait pas? Depuis près de vingt ans, Armin Schnider, directeur du Département des neurosciences de la Faculté de médecine de l’UNIGE et médecin-chef du service de neurorééducation des HUG, se penche sur ces questions. Son livre, The Confabulating Mind, offre le récit étonnant de cas de confabulation –le souvenir d’événements qui n’ont jamais eu lieu– et de personnes vivant dans des «réalités parallèles». Il résume en quelques chapitres l’histoire de la confabulation et présente des patients souffrant de ce trouble étrange. Au-delà de ces pathologies, le livre aborde aussi les cas de faux souvenirs qui peuvent tous nous affecter et la manipulation, volontaire ou non, de la mémoire.