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Psychologie

Voyager, est-ce si facile ? Le départ peut être source d'anxiété. La valise devient alors un trésor à protéger, car porteur de liens familiers et d'intimité. Christian Marin livre une réflexion sur sa fonction symbolique, en partant des concepts d'objet transitionnel et de fétiche.
jeudi, 06 mars 2003 01:00

Le dialogue ou la violence

La Campagne oecuménique de Carême 2003, «S'écouter pour s'entendre», touche au coeur de l'homme et de ses préoccupations quotidiennes. La communication n'est vraiment humaine que si elle reconnaît la dignité égale de chacun, à tous les niveaux. Cet idéal, rarement réalisé, est à rechercher absolument car la connaissance mutuelle, qui résulte du dialogue attentif, est à la base du lien social et de la paix.
Depuis une dizaine d'années environ, un discours nouveau se fait entendre dans les cabinets de «psy», celui d'une souffrance au travail due à l'excès de pression engendré par les exigences de rentabilité à court terme. Bien sûr, il existe encore des lieux où les travailleurs sont satisfaits de leur sort, où ils se sentent traités correctement. Cependant, force est de constater qu'une réalité collective perverse apparaît dans les milieux du travail, celle d'une certaine maltraitance. Ce qui a pour effet de provoquer chez les employés des troubles divers, physiques ou psychiques, et peut même, dans des cas extrêmes, aboutir à des gestes désespérés (actes de violence, suicides).
dimanche, 06 octobre 2002 02:00

Ignace sur divan

Écrit par

Il faut une bonne dose d'audace pour psychanalyser son propre père, ou du moins celui qu'on a choisi pour guide. C'est pourtant ce qu'a osé William W. Meissner en mettant Ignace de Loyola sur le divan du psychanalyste. Docteur en médecine et psychanalyste, jésuite de surcroît, William Meissner enseigne au Boston College MA et pratique à l'Institut psychanalytique de Boston. Bon connaisseur des interactions entre la vie spirituelle et la psychologie, il est évidemment familier de la spiritualité ignatienne. Malgré toutes ces qualifications, son entreprise semblait un pari impossible. Son ouvrage tient ses promesses, pour le plus grand intérêt des études ignatiennes.

Un jugement récent de la Cour européenne des droits de l'homme a relancé le débat sur l'«homoparentalité» (deux parents de même sexe) : question épineuse, s'il en est, qui embarrasse les politiques, tout autant d'ailleurs que bon nombre de psychanalystes, pédopsychiatres et psychologues. Il est vrai que le sujet est loin d'être simple et qu'il est difficile de s'y risquer sans être aussitôt dans le jugement, cela d'autant, pour le psychanalyste que je suis, qu'il serait malhonnête d'évoquer une quelconque pratique clinique, chacune d'elle étant particulière. Aussi vais-je essayer de rester dans la neutralité, me limitant simplement à tenter d'éclairer certains aspects de la question.
mercredi, 06 mars 2002 01:00

Le drame de l'enfant-soleil

Une plainte surgit régulièrement dans nos sociétés occidentales : les jeunes d'aujourd'hui seraient individualistes, sans motivations profondes, voire violents, plus hantés par le paraître que par l'être. Une des explications avancées est la place ambivalente qu'occupe l'enfant dans nos pays : on le dit au centre de notre univers, mais on ne le laisse que trop souvent seul face à ses pulsions égocentriques. Claude Piron développe cette idée, tout en relevant les aspects positifs de cette nouvelle place de l'enfant.
Quel étonnant développement que celui de «Billy Elliot» ! Le film nous esquisse la surprenante éclosion d'un petit garçon, orphelin de mère, avec un père au chômage, dans une famille meurtrie par la pauvreté. A l'origine de cette aventure : le regard qu'une professeure pose sur lui, encore qu'elle essaie simplement de faire son travail, dans des conditions banales. Produit d'une imagination survoltée ? Une telle histoire peut-elle être vraie ? Les études scientifiques et les témoignages montrent que ce type de trajectoire est bien réel, comme si nous retrouvons pour une fois l'espoir au coeur de la réalité, un espoir qui ne trompe pas. Les scientifiques ont emprunté un mot anglais, la "résilience", pour indiquer cette réalité humaine enfouie dans l'expérience, mais trop longtemps négligée.
dimanche, 06 janvier 2002 01:00

Le travail "sur le divan"

Depuis une dizaine d'années environ, j'assiste, dans mon cabinet, à l'expression d'une souffrance nouvelle, celle engendrée par la guerre économique. Aujourd'hui, le monde professionnel apparaît en complet bouleversement. Si certains ont annoncé la fin du travail, il semble en réalité que le travail ne soit pas en train de disparaître mais plutôt de changer de forme. Pour vivre au mieux cette transformation et contrecarrer les effets pervers qui peuvent être les siens, il est important d'essayer de la comprendre.
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