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Religions

7sleepersL'empereur Dèce ordonnant l'emmurement des Sept dormants. D'après un manuscrit du XIVe siècle. © DPOn trouve aujourd'hui une dizaine de sites, tant chrétiens que musulmans, du Maghreb à la Chine, qui s'enorgueillissent d'une grotte des Sept dormants ou des Gens de la caverne.

Une légende à redécouvrir en ce mois de novembre 2018, à l'occasion de la semaine des religions.

PittsburghJournal de la RTS, capture d'écran, 27.10.18Le discours de l’unité du peuple juif face à l’antisémitisme, prononcé suite à l’attaque de samedi dans une synagogue de Pittsburgh, ne suffit pas à masquer les profondes divergences entre juifs américains et gouvernement israélien. Les larmes n’ont pas fait oublier les divisions. Dimanche, dans une interview à un journal orthodoxe israélien, le grand-rabbin ashkénaze d’Israël David Lau refusait de qualifier de «synagogue» le lieu de prière où a eu lieu l’attaque de Pittsburgh. La raison? Les juifs qui s’y réunissent forment une congrégation non-orthodoxe. (Voir l'article ci-dessous d'Aline Jacottet.)

Les réseaux sociaux se sont aussi agités contre le vice-président américain Mike Pence. Son tort: avoir invité le rabbin Loren Jacobs à prier pour les victimes alors qu’il est un juif messianique, un “Juif pour Jésus”, explique de son côté Jacques Berset, de cath.ch. (À lire plus bas.)

 

HaddadPhilippe HaddadLe rabbin parisien Philippe Haddad, écrivain et conférencier, est engagé dans le dialogue interreligieux, qui relève, selon lui, d’une démarche spirituelle et éthique. Dans son dernier ouvrage publié à compte d'auteur, "Fraternité ou la révolution du pardon", il montre combien ce thème de la fraternité est central et fondateur dans la Torah et dans la vie quotidienne. Il parle de la rivalité et de la jalousie au sein de la fratrie, mais aussi de la possibilité d’entamer une prise de conscience et de choisir le pardon. Son cheminement biblique, mais aussi évangélique, nous invite à constituer la fraternité universelle comme projet de société: un idéal à bâtir. Interview.

lundi, 10 septembre 2018 12:49

Au Pays du Matin calme

Mudra de la méditation et de la concentration. Méditation zen. © Pascal Deloche / GODONG L’assimilation, l’approfondissement et la mise en pratique intégrale de l’esprit du Chan[1] dans la vie courante sont très exigeants et demandent des années de formation sous l’égide d’un maître de dhyãna (méditation) rattaché à une tradition patriarcale. Pour appréhender ce chemin, voici quelques considérations d’un jésuite spécialiste du bouddhisme coréen.

Bernard Senécal vit en Corée du Sud depuis plus de trente ans et est devenu un maître Sŏn. Il y dirige la communauté interreligieuse et internationale du Champ de Pierre au Bout du Chemin. Il est professeur de bouddhisme à l'Université jésuite Sogang et anime des retraites ou des sessions un peu partout dans le monde, notamment au domaine Notre-Dame de la Route, à Villars-sur-Glâne.

lundi, 10 septembre 2018 11:09

Une culture de Paix

Grande Mosquée de Paris, célébration de la fête de l’Aïd El-Fitr © Fred de Noyelle / GodongIl s’est construit autour du thème du féminin en islam une sorte de mythe, que nous, musulmans, sommes les premiers à entretenir plutôt qu’à essayer de trouver des solutions aux problèmes réels. Pourquoi ce besoin récurrent de se justifier par le Coran lorsqu’on évoque ce thème, plutôt que de revenir aux fondamentaux, de diriger notre regard, notre réflexion, vers une culture de Paix?

Cheikh Bentounes a participé en 1986 aux Rencontres interreligieuses d’Assise (Italie). Président d’honneur de l’Association internationale soufie Alâwiyya (AISA), il est l’initiateur du premier Congrès international féminin pour une culture de Paix (Oran/Mostaganem, 2014). S’en est suivie l’adoption par l’ONU d’une Journée internationale du vivre ensemble en paix, célébrée pour la première fois le 16 mai 2018.

Seule image de femme du livre richement illustré de Jean-Frédéric Bernard, « Cérémonies et coutumes religieuses de tous les peuples du monde » (1723) © LDL’importance de l’égalité pour les quakers saute aux yeux dès qu’on les voit assis pour le culte, en cercle ou en carré. Aucun célébrant ne sert d’intermédiaire avec la divinité; les quakers croient que Dieu est présent en chacun. Dès lors, comment accepter une quelconque inégalité entre les sexes? Démonstration en quatre portraits d’activistes.

Sally Alderson, Bridget et Edouard Dommen, Karen Taylor, Genève, quakers

NZZ RutihauserDans un texte inédit publié par la version allemande de la revue de théologie Communio de juillet-août 2018, le pape émérite Benoît XVI déclare que la théorie selon laquelle l’Église aurait pris la place d’Israël dans l’alliance avec Dieu -la théologie de la substitution- n’a «jamais existé en tant que telle». «L’alliance» entre Dieu et le peuple juif n'a «jamais» été «révoquée». Le judaïsme, insiste-t-il, n’est pas une religion «comme les autres». Il occupe une position «spéciale», que l’Église doit reconnaître. «Des réflexions qui ont été critiquées par des théologiens chrétiens comme par des autorités juives, car elles semblent remettre en question le fondement du dialogue judéo-chrétien qui s’est développé depuis le concile Vatican II», commente le provincial des jésuites de Suisse Christian Rustishauser sj.

mardi, 19 juin 2018 10:44

La circoncision sans tabou

Maître de Saint-Severin, « La circoncision de Jésus », détail (vers 1490), musée du Louvre, © Julian Kumar / GODONGLa circoncision est perpétuée par les juifs avec énormément de respect. Elle signe l’alliance entre Dieu et Abraham (Brit Mila en hébreu). Pourtant, dans un livre récent,[1] Ran Kasher, un juif athée, examine sans tabou les effets de cette tradition qu’il réfute, créant la polémique. L’auteur a consacré presque vingt ans de sa vie à étudier la question. Il en a fait une mission personnelle.

Liz Hiller, Genève, journaliste

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