Depuis que l'abbé Marc Donzé a décidé de publier les œuvres complètes de Maurice Zundel (1897-1975), la pensée de celui-ci retrouve un regain d'intérêt, bien justifié. À l'occasion de la sortie l'an passé du 2e tome des œuvres complètes du théologien neuchâtelois, le journaliste Fabien Hünenberger a rencontré Marc Donzé, "dont la thèse avait contribué à faire sortir du ghetto la pensée de Maurice Zundel", et le jésuite Jean Bernard Livio, qui l'avait connu enfant, à la paroisse du Sacré-Coeur d'Ouchy où Zundel était prêtre, et avait été marqué par lui. Une émission Babel, sur Espace 2.
Leader de la désobéissance civile, Martin Luther King était d’abord et avant tout un homme de foi et de prière. Il luttait simultanément sur deux fronts: celui des institutions ségrégationnistes et des lois injustes, et celui des consciences et des cœurs, car aucun des deux fronts n’allait sans l’autre à ses yeux.
Fréderic Rognon est professeur de philosophie des religions à la Faculté de théologie protestante de Strasbourg. Ce texte est tiré d'un article plus développé publié dans les Cahiers de la réconciliation n°4/2018, la revue de non-violence chrétienne du MIR France. Nous en reproduisons ici des extraits avec leur aimable autorisation.
La mission des croyants est de transmettre, dans le contexte qui est le leur -aujourd’hui celui d’un monde sécularisé-, l’expérience d’une foi vécue. À Cologne, la paroisse Sankt Peter a choisi l’art contemporain et la musique comme médiateurs de transcendance, dans une ouverture inconditionnelle, sans visée pastorale. Récit d’une expérience innovante.
Stephan Ch. Kessler sj, Cologne, théologien, est depuis 2017 le curé de l’Espace des arts Sankt Peter Köln. Il enseigne la patrologie à la Faculté jésuite Sankt Georgen, de Francfort-sur-le-Main.
«Dialoguant avec un groupe de jésuites, lors de son voyage au Chili, le pape François a affirmé qu’actuellement, le plus grand besoin de l’Église est la pratique du discernement. Dénonçant une théologie fondée sur le permis et défendu, il a cité en exemple l’exhortation apostolique Amoris Lætitia “qui va dans une toute autre direction; sans entrer dans ce genre de distinctions, elle pose le problème du discernement”(1)», relate Pierre Emonet sj, directeur de la revue choisir dans un article paru dans les Cahiers de Spiritualité Franciscaine du mois de mars 2019 (n°23) que nous retranscrivons ci-dessous.
Quand Dieu surgit et provoque un bouleversement radical dans une vie, un chemin de conversion s’impose alors. Pour s’ajuster à cette Présence, l’interpellé cherche à mieux l’entendre pour y répondre. Il s’adonne à une certaine discipline. Elle implique un style de vie dans le quotidien des jours. Un chemin d’initiation s’ouvre à lui. Il peut être austère. Il résonne toutefois de la paix et de la joie évangélique. L’appel à l’Alliance crée, modèle, nourrit, accompagne, régule et finalise son itinéraire. Elle donne à celui qui s’engage sur cette voie de s’épanouir en une vie nouvelle qui germe en et surgit du plus profond de lui. Celle-ci provoque un dépouillement libérateur qui ne va pas sans renoncements.
«Comment la discipline fait-elle croître l’épanouissement, la sérénité et la foi dans le contexte de la vie monastique?» Cette question pertinente s’est mise à habiter ma réflexion et mon cœur, compris comme lieu des affects, mais aussi des souvenirs, des idées, des projets et des décisions. C’est là, dans cette profondeur, que s’enracine la discipline si elle ne veut pas courir le risque de devenir un échafaudage.
Contrairement à une idée reçue, la tradition spirituelle chrétienne se méfie de la discipline, qui «sent trop l’homme». Son programme pourrait se réduire à cette seule règle: faire de la place pour réserver bon accueil aux largesses du jour et répondre aux appels qui nous sont adressés à chaque instant.
Théologien, journaliste et essayiste, Yvan Mudry est l’auteur de divers ouvrages à la frontière entre spiritualité et thèmes de société. Ainsi de L’Expérience spirituelle aujourd’hui. De l’exil au grand large (St-Maurice, Saint-Augustin 2016, 156 p.).
Un jour, alors que j’étais au noviciat et que nous évoquions l’ascèse, ma curiosité fut titillée et je sollicitai un entretien avec le maître des novices. Je lui demandai à quoi ressemblait la discipline, ce petit fouet dont j’avais entendu parler. Il me regarda un peu surpris, puis il sourit, se leva et revint avec une boîte…
Bruno Fuglistaller sj, Genève, accompagnateur spirituel; il est enseignant à l'Atelier œcuménique de théologie (AOT) à Genève.
Le mythe de Sisyphe illustre l’absurde de l’éternel recommencement des cycles terrestres. Ainsi en est-il du venir et du partir. Comment trouver du sens dans notre monde? L’espérance chrétienne propose une rupture, l’offre d’un nouveau départ et une réconciliation finale. La parabole du fils prodigue nous y invite.
Jean-Blaise Fellay a été directeur spirituel des séminaires diocésains des évêchés de Lausanne, Genève et Fribourg et de Sion, professeur à l’Institut Philanthropos et rédacteur en chef de notre revue durant 14 ans. Il tient une chronique régulière sur jesuites.ch.
Sans eau, l’Homme ne peut vivre. Cette évidence habite la Bible du début à la fin, sous des formes imagées qui renvoient à la topologie particulière de la Terre sainte, mais qui rejoignent aussi chacun par cette expérience vitale, tant physique que spirituelle.
Jean-Bernard Livio organise fréquemment des voyages bibliques en Terre sainte et donne divers enseignements à partir de la Bible, en Suisse et à l’étranger. Il a été durant de nombreuses années membre du comité de rédaction de notre revue.
Théologienne protestante, philosophe et conférencière, Lytta Basset est aussi accompagnatrice spirituelle depuis une trentaine d'années. Alors qu’elle enseigne à la Faculté de théologie protestante de l'Université de Neuchâtel, elle initie en 2010 le premier CAS (Certificate of Advanced Studies) en accompagnement spirituel, qui forme de nombreux universitaires «et pas seulement des étudiants en théologie», précise-t-elle. Une activité qu'elle exerce aujourd’hui au sein d'une association.
La méditation de pleine conscience et les voies contemplatives orientales ont le vent en poupe. Ces méthodes diffèrent-elles fondamentalement de celles proposées par certaines traditions chrétiennes, en particulier par les Exercices spirituels d’Ignace de Loyola? Pour en savoir plus, nous nous sommes adressés à deux accompagnateurs, l’un jésuite et l’autre de la mindfulness.