«Vous nous aiderez à ouvrir nos fenêtres et nos cœurs, à sortir de nos particularismes sans perdre notre proche richesse, à accueillir toute valeur spirituelle authentique dans la fidélité à notre foi, à comprendre les peuples du monde entier pour les aider à trouver leur route et recevoir d’eux ce supplément d’âme qui nous fera plus homme et plus chrétien» (éditorial de Jean Nicod sj, choisir n° 1, novembre 1959, présenté à la p. 6 de ce numéro). La mission demeure. Le contexte a changé. Les moyens seront autres.
Luc Ruedin sj (responsable de l’Espace Maurice Zundel de Lausanne) est formateur d’adultes au sein de l’Église du canton de Vaud. Il est l’auteur de Georges Haldas, Etty Hillesum. Poètes de l’essentiel, passeurs vers l’absolu (Embrasure/Parole et Silence 2017), présenté sur choisir.ch (rubrique «Livres»), et de Saisis par Dieu. Une lecture du «Livre des Demeures» de Thérèse d’Avila (Parole et Silence 2019).
Le doute… Voilà un thème bien curieux pour une rubrique spirituelle. En effet, la foi n’est-elle pas affaiblie par le doute, que certains définissent comme le contraire de la certitude? Mais la foi… n’est-elle vraiment que certitude? Avant de nous plonger dans ces questions et de les éclairer via des expériences personnelles ou acquises en qualité d’accompagnateur spirituel, il nous faut quelque peu clarifier ce que l’on comprend par «doute».
«Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté?» Une question qui interroge autant la conception de la foi que le rôle du doute. L'émission radio de la RTS À vue d’esprit s'était penchée en 2013 sur la problématique du doute avec, pour présupposé, qu’il est indispensable à la foi. «Douter, c’est l’expérience de tout croyant. Alors que certains doutes sont plus inoffensifs que d’autres, il peut se faire sentir le besoin de se faire accompagner dans ses doutes spirituels», note Pierre-Yves Moret, journaliste de RTSreligion. Pour en parler, il avait rencontré le directeur de notre revue Pierre Emonet sj, accompagnateur spirituel, ancien provincial des jésuites de Suisse et membre de la communauté de Genève de la Compagnie de Jésus.
Une émission à (ré)écouter sur le site des podcasts de la RTS.
Alors que le pape François nous invite toutes et tous, ce mercredi 2 mars 2022, chrétien·ne·s et non chrétien·ne·s, à une journée de jeûne et de prière pour la Paix en Ukraine et partout ailleurs dans le monde, Ashley McKinless a interrogé le Père James Martin sj sur le pouvoir de la prière face à la guerre. Un article paru dans la revue jésuite America, traduit et reproduit avec la permission d'America Media.
Depuis les années 80, des expériences de mort imminente (EMI) secouent régulièrement le monde médical. J’en suis arrivé à reconnaître qu’il fallait prendre au sérieux ces phénomènes à la fois étranges et fascinants. Ils pourraient bien être, dans notre Occident tellement sécularisé, une manifestation de la miséricorde de Dieu pour notre temps, un signe du Ciel pour nous ouvrir à la Vie invisible.[1]
Patrick Theillier, médecin, a été durant une douzaine d’années responsable du Bureau des constatations médicales du sanctuaire de Lourdes. Il est l’auteur de Expériences de mort imminente (Artège 2015) et de Expériences de Vie imminente (Artège 2019).
Depuis 2007, Susan Dunlap, pasteure américaine presbytérienne, consacre son ministère à l’accompagnement des sans-abris. Trois matins par semaine, elle organise un service de prière d'une demi-heure pour les personnes qui passent la nuit à Urban Ministries, un refuge pour les personnes sans domicile fixe de Durham, en Caroline du Nord. Elle publie aujourd’hui une étude anthropologique toute personnelle sur la base de ce qu'elle a appris de la vie spirituelle des plus pauvres: Shelter Theology: the religious lives of people without home (la vie religieuse des personnes sans domicile fixe). Ou comment apprendre de la foi des plus pauvres. Interview.
Plus de 1500 personnes ont rempli la cathédrale Saint-Patrick de New York au début décembre 2021 pour assister à la clôture de la phase diocésaine de la cause de béatification de Dorothy Day (1897-1980). Dorothy Day, militante et journaliste américaine du XXe siècle (dont le nom et l’action ont inspiré l’ouverture en 2018 du café-atelier associatif Le Dorothy à Paris), constitue un modèle remarquable d’un catholicisme engagé pour la justice sociale et d’une humanité généreuse et compassionnelle. Elle est l’illustration parfaite de l’exhortation apostolique Fratelli tutti du pape François.
«…l’unique réponse à la solitude dont nous sommes condamnés à souffrir, c’est la communauté. Vivre ensemble, travailler ensemble, tout partager, aimer Dieu et aimer notre frère, et vivre tout près de lui en communauté pour témoigner de notre amour pour lui» (La Longue solitude).
La Pentecôte est présentée comme l’événement fondateur de l’Église. Or ce fondement commence par un moment étrange que l’on peut qualifier d’ivresse tant certaines de ses manifestations ressemblent à celles qui sont provoquées par l’abus d’alcool. Mais l’histoire ne s’arrête pas là, et creuse la différence…
«Si j’ai choisi de t’écrire, Pierre, c’est que j’ai préféré m’adresser à toi plutôt que de parler de toi. Il m’a semblé ainsi réduire, effacer même par instants, la distance qui sépare la vie de la mort.» À lire le dernier livre de Robert Bober, je revis par échos successifs combien, à «peau du texte» comme il le dit, la littérature est conversation.
Pascal Sevez est directeur du Centre d’études pédagogiques ignatien et président de l’UNIFOC, l’Union nationale des instituts de formation congréganistes. Il a dirigé des établissements scolaires de 2008 à 2016.
Lorsque je me suis rendu pour la première fois au Japon, en 1976, j’ai fait escale en Indonésie chez des confrères. Au moment de reprendre l’avion pour Tokyo, je notai dans mon journal: «C’est la fin du voyage, le début du chemin.» J’avais déjà conscience de l’importance de distinguer entre voyager et suivre un chemin.
Jésuite et maître zen (à Lassalle-Haus, Bad Schönbrunn) certifié par Glassman Roshi, Niklaus Brantschen a cofondé l’Institut Lassalle pour le zen de Bad Schönbrunn, près de Zoug, où il enseigne encore. Il est engagé dans le dialogue interreligieux. Cet article est tiré d’un entretien avec la journaliste Pia Seiler.
À l’occasion de l’année ignacienne, qui débute le 20 mai 2021 et qui célèbre l’événement à l’origine de la conversion de saint Ignace, Christian Rutishauser a écrit un livre retraçant le chemin spirituel proposé par le fondateur de la Compagnie de Jésus aux pèlerins que nous sommes. Un voyage tant intérieur qu’extérieur, soutenu par les Exercices spirituels. Entretien.
Depuis juillet 2012 (et jusqu’à avril 2021) Christian Rutishauser sj est provincial des jésuites de Suisse. Il a été directeur de programme du Centre Lassalle-Haus de 2001 à 2012 et est conseiller du pape pour les questions du dialogue religieux avec le judaïsme.
Le voyage. Il fait rêver souvent. Il manque parfois. Il n’est jamais anodin. Toute destination a un coût et un bénéfice. Et on ne parle pas seulement en termes d’argent et de plaisir. On connaît les méfaits du tourisme de masse et les bienfaits de la connaissance sur la protection des peuples et des espèces. Certaines agences proposent des voyages qui dépassent le cadre matériel pour s’aventurer sur les chemins spirituels. C’est le cas d’Ad gentes en Suisse.
Alexandre Python est directeur de l’agence de voyage suisse Ad gentes, professionnel du tourisme depuis plus de vingt ans. Sa devise, il l’emprunte volontiers au Père Henri Lacordaire: «Je vais où Dieu me mène, incertain de moi, mais sûr de lui». Homme de foi, il propose notamment des voyages «pèlerinage, foi et culture».