Le skite Sainte Foy fête le 6 octobre 2016 les 20 ans de sa création. Ce lieu de retraite et de prière orthodoxe est abrité dans un coin sauvage et calme des Cévennes. Il a été créé par la Fraternité Saint Martin, une association d’artistes chrétiens, dans l’obédience du patriarcat œcuménique de Constantinople. Parmi eux, Frère Jean, photographe et jardinier.
Certaines questions jaillissent quand on parle des icônes: peut-on représenter Dieu sans en faire une idole? peut-on penser le Dieu-homme sans en avoir une image? Retour sur la querelle historique autour des images saintes et sur la théologie qui les accompagne.
Grâce, miséricorde... Ces termes résonnent autrement en chacun de nous et sont même au cœur de certains désaccords entre catholiques et réformés. En ce début d’Année jubilaire de la miséricorde, nous avons choisi de demander à une théologienne protestante ce qu’est pour elle la grâce.
La crainte de Dieu est source de sagesse. Depuis le Nouveau Testament, nous mettons de plus en plus l’accent sur «le parfait amour [qui] bannit la crainte» (1 Jn 4,18), mais cela n’empêche pas que cette crainte demeure une part importante de l’héritage de l’Eglise, l’un des dons du Saint-Esprit, même s’il nous faut subordonner son importance à celle de l’amour.
Je n’ai fait qu’une seule expérience concrète du monde surnaturel et ce fut pendant la messe d’enterrement de Dorothy Day.[1] On lisait les Béatitudes (Mt 5,3-12). Dès les premiers mots, j’aperçus des étincelles provenant du cercueil de Dorothy. J’ai d’abord cru à un court-circuit, mais personne ne semblait s’en inquiéter. La lecture de l’Evangile se poursuivait comme si de rien n’était. Les gens qui m’entouraient ne réagissaient nullement, alors que pour ma part j’étais affolé ! Il faut dire que je passais à l’époque par un très mauvais moment : ma vie s’effondrait et je perdais les pédales. A la fin de la lecture, le jet d’étincelles cessa et tout redevint normal.
La modernité sacralise le travail et l’action, ce qui crée mille problèmes. Comment renverser l’idole ? En renouant avec la tradition spirituelle, pour qui le repos du septième jour doit être l’âme de tous les instants. [1]
« Tu travailleras six jours faisant tout ton ouvrage, mais le septième jour, c’est le sabbat du Seigneur ton Dieu » (Dt 5, 12). Ce commandement a-t-il encore un sens aujourd’hui ?
C’est plus qu’un problème d’orthographe ! Est-ce la pose ou la pause ? Et si c’était les deux, à la faveur de l’été ? Mais oui : reposons-nous et re-pausons-nous puisque la pause, selon le dictionnaire, est « un temps de repos interrompant une activité ou un travail. »
« Le monde est en feu ! [...] Ce n’est pas le moment de traiter avec Dieu d’affaires de peu d’importance. »[1] Ce cri du cœur lancé par Thérèse d’Avila il y a cinq siècles demeure ô combien actuel ! Jeune carmélite, Mireille-Teresa[2] a entendu cet appel et a prononcé ses vœux solennels en octobre 2014, à l’âge de 28 ans. A la suite de sa « Madre » Thérèse, elle puise sa force dans sa relation d’amitié avec Jésus.
Dans le numéro de décembre de la revue, l'abbé Xavier Lingg invite les lecteurs à "une paraphrase" de la parabole de Luc 16,1-9 à l'heure du début de l'année de la miséricorde décrétée par le pape François.
In illo tempore, Dieu se choisit pour son Eglise un gérant. Se sachant l’intendant des mystères de Dieu, celui-ci entreprit aussitôt des réformes dans cette institution aux traditions séculaires. Ceci n’eut pas l’heur de plaire à certains cardinaux de curie. Entourés d’un quarteron de nostalgiques d’une morale désuète, ceux-ci s’en allaient trouver le Seigneur pour dénoncer ce gérant de dilapider ses biens et de brader la saine doctrine. Le Seigneur décida donc d’aller voir un peu ce qui se passe et de demander compte au gérant de sa gestion.
Comment croire aux anges, ces êtres de lumière, dans une ère davantage tournée vers la science et ses preuves que vers la foi et ses croyances ? Lars Klawonn répond en s’appuyant sur l’enquête du journaliste Pierre Jovanovic qui fait suite à une expérience personnelle troublante[1].
La dernière place... Quelle est-elle ? Jerry Ryan partage avec nous une expérience spirituelle de toute une vie. C’est de la faille dans la roche que surgit la lumière. Ou comment notre fragilité peut se révéler un cadeau pour les autres...
Dans le cadre de la Semaine de réflexion sur l’actualité de la vocation monastique ou religieuse, organisée à Taizé en juillet 2015, le Père Adolfo Nicolàs, supérieur général de la Compagnie de Jésus, est intervenu pour souligner comment saint Ignace peut contribuer aujourd’hui encore à la compréhension intérieure du christianisme, tout particulièrement en Asie.
Féru de culture asiatique, le Père Nicolàs a séjourné à partir de 1964 en Asie (Japon, Philippines), d’abord comme étudiant, puis comme prêtre et enseignant, avant de devenir supérieur provincial des jésuites du Japon jusqu’en 1999, puis modérateur de la conférence des Provinciaux jésuites d’Asie orientale et d’Océanie. C’est dire s’il connaît ce continent et si sa réflexion est pointue.