Le 10 mai 2021, le pape François relevait: «Le/la catéchiste est témoin de la foi, maître et mystagogue, accompagnateur et pédagogue qui instruit au nom de l’Église.»[1] Et en même temps… le simple maillon d’une chaîne, un écho qui retentit. Sur le terrain, la transmission du message du Christ demande en effet une certaine propension au lâcher prise et une bonne dose de foi.
Le pape François tente de remédier à la longue invisibilisation des femmes au sein de l’Église catholique, en les nommant à des postes clés de la Curie romaine. Au fil de l’histoire, d’autres figures féminines, sans toujours attendre d’être sollicitées, se sont frayé un chemin jusqu’au Vatican, devenant de fidèles conseillères et amies de souverains pontifes. Une collaboration fructueuse, malgré les vents contraires d’une institution encore souvent misogyne.
Des évêques jésuites, il n’y en a pas tellement! Saint Ignace avait prévu, dans les Constitutions, que les jésuites devaient refuser «les dignités ecclésiastiques» -ce qui inclut les postes hiérarchiques dans l’Église- à moins d’une demande explicite du pape. C’est le cas pour Athènes, où il a nommé en juillet dernier le Père Theodoros Kodidis sj, archevêque. Ce jésuite grec a dirigé pendant des années la revue culturelle Orizontes. En tant qu'ancien directeur d’un centre spirituel à Athènes et curé de paroisse, il est un bon connaisseur des réalités du terrain, notamment des enjeux pastoraux, œcuméniques et sociaux qui se posent. Il revient, dans cet entretien avec la Curie jésuite, sur la visite du pape dans son pays l'an dernier.
Dans une vidéo publiée le 1er février 2022, le pape invite à prier pour les religieuses et les consacrées, qu'il remercie pour leur mission et leur courage. Comme le soulignait la théologienne Véronique Lecaros dans notre dossier consacré aux femmes (choisir n° 689), à force de pas reconnaitre à leur juste valeur les religieuses et les consacrées, l’Église serait peut-être en train de les perdre. «Un nouveau paysage se dessine, aux répercussions sociales et religieuses inquiétantes dont l’Église ne semble pas encore prendre la mesure», écrivait-elle dans cet article intitulé Une force oubliée.
«Je les invite à se battre lorsque, parfois, elles sont traitées injustement, y compris au sein de l’Église, quand leur service, si noble, est réduit à de la servitude. Parfois même par des hommes d’Église.» Ce message du pape François, lancé dans sa vidéo du 1er février 2022, n'est pas passé inaperçu. Il se situe dans la droite ligne de son désir de donner aux femmes la place dans l’Église qui leur revient, annoncé dès le début de son pontificat dans son exhortation apostolique Evangelii Gaudium de 2013.
Les béatifications et les canonisations peuvent être des signes de l’orientation de l’Église. Le 22 janvier 2022, au Salvador, le jésuite Rutilio Grande et ses deux compagnons Nelson Rutilio Lemus et Manuel Solórzano, ainsi que le franciscain Cosme Spessoto ont été béatifiés en tant que martyrs. Ils sont des symboles du renouveau de l’Église d’Amérique latine après le concile Vatican II, symboles d’une Église missionnaire, celle de la périphérie, qui va vers les marges de la société, symboles aussi d’une Église persécutée d’où sont issus de nombreux martyrs, témoins de la foi et de la justice.
Depuis 2007, Susan Dunlap, pasteure américaine presbytérienne, consacre son ministère à l’accompagnement des sans-abris. Trois matins par semaine, elle organise un service de prière d'une demi-heure pour les personnes qui passent la nuit à Urban Ministries, un refuge pour les personnes sans domicile fixe de Durham, en Caroline du Nord. Elle publie aujourd’hui une étude anthropologique toute personnelle sur la base de ce qu'elle a appris de la vie spirituelle des plus pauvres: Shelter Theology: the religious lives of people without home (la vie religieuse des personnes sans domicile fixe). Ou comment apprendre de la foi des plus pauvres. Interview.
Plus de 1500 personnes ont rempli la cathédrale Saint-Patrick de New York au début décembre 2021 pour assister à la clôture de la phase diocésaine de la cause de béatification de Dorothy Day (1897-1980). Dorothy Day, militante et journaliste américaine du XXe siècle (dont le nom et l’action ont inspiré l’ouverture en 2018 du café-atelier associatif Le Dorothy à Paris), constitue un modèle remarquable d’un catholicisme engagé pour la justice sociale et d’une humanité généreuse et compassionnelle. Elle est l’illustration parfaite de l’exhortation apostolique Fratelli tutti du pape François.
«…l’unique réponse à la solitude dont nous sommes condamnés à souffrir, c’est la communauté. Vivre ensemble, travailler ensemble, tout partager, aimer Dieu et aimer notre frère, et vivre tout près de lui en communauté pour témoigner de notre amour pour lui» (La Longue solitude).
«La vie nous révèle à nous-mêmes comme une capacité d’infini. C’est là le secret de notre liberté. Rien n’est à notre taille et l’immensité même des espaces matériels n’est qu’une image de notre faim. Toute barrière nous révolte et toute limite exaspère nos désirs. C’est aussi la source de notre misère» (Maurice Zundel).[1] D’emblée, le ton est donné. Comment la personne vivra-t-elle entre ses limitations et l’infini qui l’appelle?
Ancien professeur de théologie pastorale à l’Université de Fribourg et vicaire épiscopal du canton de Vaud, Marc Donzé a fait le pari de faire publier d’ici 2025 (pour les 50 ans de la mort de Maurice Zundel) toutes les œuvres du théologien suisse. Les quatre premiers tomes de cette compilation sont déjà parus (Parole et Silence, 2019-2021).
La grotte de Saint-Ignace, à Manrèse en Catalogne, abrite dorénavant 550 mètres carrés de mosaïques! Cette structure gigantesque a été réalisée par l’artiste jésuite slovène Marko Ivan Rupnik et son équipe internationale d’artisans, en l’honneur des 500 ans de la conversion d’Ignace de Loyola, le fondateur de la Compagnie de Jésus. L’œuvre captive ceux qui la contemplent, par la force de son message, sa beauté et le processus de sa création.
Cet article a été publié sur www.jesuits.global, le site de la Curie générale des jésuites (Rome), sur la base d’informations fournies par les jésuites de Catalogne et José de Pablo sj (Manrèse (E), Centro internacional de espiritualidad ignaciana). Version revue ici par la rédaction.
«Nous avons choisi Louise, parce que nous privilégions le classique. Cela dit nos racines. Et nous pensons à notre fille: c’est elle qui devra porter ce prénom toute sa vie. C’est curieux ces parents qui s’inspirent de stars adulées et rendent ainsi l’existence de leur progéniture difficile et pénible. Et puis sainte Louise de Marillac, fondatrice des Filles de la Charité au service des démunis et des malades en plein XVIIe siècle, représente une belle figure qui nous parle.»
Les noms dans la Bible racontent des histoires profondes, étonnantes et savoureuses, comme autant de fenêtres s’ouvrant les unes sur les autres. Mais ils ne «tombent pas du ciel». Dans la Genèse, Dieu confie à l’humain le pouvoir de fabriquer, de nommer et donc de donner du sens à son environnement. Dans l’Évangile, il va encore plus loin dans la relation d’alliance, en donnant aux humains la responsabilité de lui trouver un nom.
Jean-Bernard Livio sj anime au Domaine Notre-Dame de la Route (www.domaine-ndr.ch) des Jeudis de l’histoire de l’Église et des Vendredis bibliques. L’édition 2021-2022 des «Jeudis» est consacrée à Pierre Canisius sj, et celle des «Vendredis», intitulée Premières approches de la Bible, souhaite répondre aux questions de base d’un commençant.