Il est favorable à l’abandon du célibat des prêtres et à l’accession des femmes au sacerdoce. Historien de l’Église, ex-rédacteur en chef de la revue choisir et collaborateur actuel, Jean-Blaise Fellay sj porte un regard critique sur l’Église. Il a répondu sans détour aux questions de Laure Lugon du journal Le Temps sur le tabou de la sexualité, la misogynie et la culture du secret qui entoure l’homosexualité au sein de l’Église. Un article à lire dans son intégralité sur le site des Jésuites de Suisse (en cliquant ici) et sur celui du Temps.
La proposition de Mgr Charles Morerod, évêque de Lausanne, Genève, Fribourg, de réduire de moitié le nombre de prêtres dans son diocèse, en particulier les prêtres étrangers qui forment aujourd'hui la moitié de l'effectif, soulève de bonnes questions, notamment celle du sens de la Mission et du cocktail nécessaire pour que celle-ci soit une réussite. Fuite des cerveaux, intégration des missionnaires dans les communautés locales ont été abordées dans notre édition d'octobre 2019, avec le Lucernois Martin Brunner-Artho, directeur de Missio, et le guinéen Comé Traoré, de la basilique Notre-Dame de Genève.
«Je considère (…) qu’entre tous maux et péchés imaginables, l’ingratitude est un de ceux qui méritent le plus d’être en abomination devant notre Créateur (…). Elle est en effet méconnaissance des biens, des grâces et des dons reçus; elle est la cause, le principe et l’origine de tout mal et de tout péché. Au contraire, combien sont aimées et estimées, au ciel et sur la terre, la gratitude et la connaissance des biens et des dons reçus.» (Ignace de Loyola)[1]
Comme ne cesse de nous le rappeler la Bible, faire mémoire est une démarche de foi primordiale, éloignée de tout esprit passéiste. Le but est de rendre présent le passé, de façon à aider le croyant à investir son aujourd’hui et à se tourner vers l’avenir. Célébration et action vont ainsi de pair pour le judaïsme et le christianisme.
"Caraluna" de Chiara Mari, 2020Une chanson, une invocation et finalement nous sommes là, simplement là, dedans et en même temps pleinement dehors.
Chiara Mari, «artiste pélerine de la Lumière», comme elle aime se définir, convaincue que la beauté sauve le monde, invite chacun, dans ce petit billet, à suivre une voie tracée par Etty Hillesum et Antoine de Saint-Exupéry.
En partant de la longue et douloureuse expérience de violence au Salvador, il est intéressant de réfléchir au rôle des victimes dans la réconciliation. Le témoignage ci-dessous de Martin Maier sj -qui se trouvait au Salvador en 1989 lors de l'assassinat de six jésuites et de deux laïques- propose de développer les thèses suivantes: il n’est de pardon et de réconciliation possible sans souvenir et se souvenir des victimes, c’est leur redonner leur dignité; le souvenir est intimement lié au récit des souffrances du passé; la réconciliation et le pardon présupposent la vérité et la justice; le pardon et la réconciliation sont une offre faite par les victimes à leurs bourreaux, ils possèdent la structure de la grâce, mais on ne peut atteindre la réconciliation seulement lorsqu’on a demandé pardon; les peuples crucifiés sont source de lumière, de salut et de pardon; ceci dans une perspective spirituelle ignacienne.
Avec la crise du Covid-19, les pèlerinages en Terre Sainte sont complètement à l’arrêt depuis des mois, laissant sans revenu des milliers de familles palestiniennes vivant de l’accueil des visiteurs. «C’est une véritable catastrophe pour toute la filière qui vit du tourisme et des pèlerinages», confie le jésuite suisse Jean-Bernard Livio, qui organise et guide plusieurs fois par an des voyages en Terre Sainte et dans différents pays bibliques.
Le Père jésuite Federico Lombardi, ancien directeur du Bureau de presse du Vatican, a livré sur Vatican News, durant près de quatre semaines, ses réflexions sur la crise que traverse actuellement le monde. Cette série d'articles écrits durant la première vague de Covid-19 mérite d’être redécouverte, la seconde vague semblant encore plus dure à traverser pour nombre de personnes. Extraits choisis, pour en faciliter la lecture.
Les «caricatures de Mahomet» empoisonnent la politique française, au plan domestique et international. Ancien sous-secrétaire général des Nations-Unies, Marcel A. Boisard, auteur de Une si belle illusion. Réécrire la Charte des Nations-Unies, livre sa réflexion sur ce débat épineux.
Samedi 3 octobre dernier, le pape François signait à Assise sa nouvelle encyclique Fratelli tutti. Dans un style direct, le Pontife appelle à plus de fraternité, et condamne les conséquences d'une mondialisation purement axée sur le profit, technocratique et néolibérale. Provincial des jésuites de Suisse, Christian Rutishauser sj propose une lecture humaniste de Fratelli tutti, un commentaire paru initialement en allemand sur le site feinschwarz.net.
Conseillé pour les questions socio-religieuses auprès du Bureau international du travail (OIT) à Genève, Pierre Martinot-Lagarde sj propose quelques clés pour mieux comprendre la nouvelle encyclique du pape François, Fratelli Tutti, publiée le 4 octobre 2020. Ce texte, pas toujours facile à comprendre, se présente comme une sorte de récapitulatif de la pensée sociale du pape François. En tant que tel, il ne comporte donc pas de nouveautés majeures, telles que celles qui figurent dans la précédente encyclique sociale Laudato si’.
Jean-Blaise Fellay sj se souvient d’un conseil de rédaction de la revue choisir dans les années 70. La Covid-19 était encore loin. Pourtant les réflexions autour de notre relation au corps -bien que très différentes- étaient déjà au centre de toutes les attentions. «Nous étions dans la mouvance de mai 68. Le conseil était constitué majoritairement par de jeunes universitaires, doctorants ou assistants de hautes écoles. Les débats étaient passionnés et faisaient le désespoir du secrétaire de rédaction qui, de temps en temps, lançait: «Messieurs, le prochain numéro!» Ce rappel à l’ordre nous consternait, nous étions en train de refaire le monde et nous étions tout proches d’y parvenir. Il fallait changer l’Homme et la Société, et pour cela commencer au début. «Il faut habiter son corps», décréta l’un de nous, un théologien.