Le Père Arturo Sosa sj, jésuite vénézuélien, supérieur général de la Compagnie de Jésus depuis trois ans, s’est rendu pour la première fois en Suisse, du 19 au 22 septembre 2019, pour rencontrer les jésuites du pays et leurs collaborateurs.
À la tête de quelque 15'000 jésuites dans le monde –dont 3'000 en formation– le Père Sosa a commencé sa visite par Genève, où il a rencontré le soir de son arrivée les jésuites qui travaillent avec les institutions internationales, des représentants des institutions onusiennes ou proches de l’ONU, ainsi que les membres de la communauté de Genève et leurs collaborateurs.
Table ronde organisée par les jésuites de Suisse, Zurich, 20 septembre 2019 © Schweizer Jesuitenprovinz/CélineFossatiComme d'autres Ordres religieux, la Compagnie de Jésus connait une décroissance démographique. Comment remplir au mieux sa mission face à cette réalité? En faisant preuve de créativité. C'est le conseil prodigué par le Père Arturo Sosa, supérieur général des jésuites, lors de sa visite en Suisse, du 19 au 22 septembre 2019
Interrogé sur le déploiement de la Compagnie de Jésus au plan mondial, le Père Sosa relève qu'on ne peut raisonner en termes de continents, tant les situations sont variables. «En Europe et en Amérique du Nord, plus que de sécularisation, il faut parler de désaffection», relève-t-il. Ce n'est pas que les catholiques se distancient de l’Église, «c'est qu'ils ont perdu l'affect», leur relation avec la religion.
Au commencement, était Rome.
Quand Jésus est venu au monde, personne ne l'attendait. Pourtant, sa naissance avait été annoncée pendant des siècles par les prophètes et le peuple d’Israël et ses dirigeants l’espéraient ardemment, mais, lorsqu’elle survint, on ne prit même pas note de la nouvelle qui ne fut pas enregistrée.
Sur quoi repose alors la création de notre calendrier?
Ci-contre: "La Crucifixion", vers 1597-1600, et "L’Adoration des bergers", vers 1612-1614, Le Greco © Wikimedia Commons
P. Martinot-Lagarde sj«La crise que nous traversons est radicale... Face aux défis d'aujourd'hui, la migration, la pollution de l'environnement, les changements climatiques ou encore l'avenir du travail, l’Église, qui traverse elle-même de nombreuses crises, sera-t-elle capable de lire les 'signes des temps?», se demande Pierre Martinot-Lagarde sj, conseiller spécial pour les affaires socio-religieuses à l'Organisation internationale du travail (OIT) à Genève.
Le futur du travail intéresse aussi en premier chef l'Université. En collaboration avec l'OIT, un cycle de conférence aura lieu sur le sujet du 1er au 3 octobre 2019.
Le Synode pan-amazonien, qui se déroule au Vatican du 6 au 27 octobre 2019, soulève beaucoup d’espoirs, d’incompréhensions et de passions au sein de l’Église. C’est normal, car il propose de trouver, avec les premiers concernés -soit les peuples indigènes de la région- de nouveaux chemins pour l’Église et pour une écologie intégrale. Une Église au visage amazonien.
Le jésuite Joel Thompson (ingénieur électricien et diplômé en Sciences de l’environnement et du développement) vit dans le Rupununi, au centre de la République coopérative du Guyana, où il accompagne et forme de jeunes adultes de seize villages. Cette région frontière avec le Brésil abrite principalement les peuples amérindiens macuxi et wapinxa.
© Philippe Lissac/Godong
«Dialoguant avec un groupe de jésuites, lors de son voyage au Chili, le pape François a affirmé qu’actuellement, le plus grand besoin de l’Église est la pratique du discernement. Dénonçant une théologie fondée sur le permis et défendu, il a cité en exemple l’exhortation apostolique Amoris Lætitia “qui va dans une toute autre direction; sans entrer dans ce genre de distinctions, elle pose le problème du discernement”(1)», relate Pierre Emonet sj, directeur de la revue choisir dans un article paru dans les Cahiers de Spiritualité Franciscaine du mois de mars 2019 (n°23) que nous retranscrivons ci-dessous.
Mosaïque du P. Rupnik sj © Centro AlettiQuand Dieu surgit et provoque un bouleversement radical dans une vie, un chemin de conversion s’impose alors. Pour s’ajuster à cette Présence, l’interpellé cherche à mieux l’entendre pour y répondre. Il s’adonne à une certaine discipline. Elle implique un style de vie dans le quotidien des jours. Un chemin d’initiation s’ouvre à lui. Il peut être austère. Il résonne toutefois de la paix et de la joie évangélique. L’appel à l’Alliance crée, modèle, nourrit, accompagne, régule et finalise son itinéraire. Elle donne à celui qui s’engage sur cette voie de s’épanouir en une vie nouvelle qui germe en et surgit du plus profond de lui. Celle-ci provoque un dépouillement libérateur qui ne va pas sans renoncements.
Alep © JRSAlors que la Syrie est dans sa neuvième année de guerre, le Liban peine à assumer le million et demi de réfugiés syriens qu’il accueille (935'454 selon les chiffres 2019 du HCR). Pays limitrophe, le Liban compte le plus grand nombre de réfugiés syriens par habitant et cette situation devient difficilement soutenable, ce qui a conduit les autorités à prendre des mesures délétères pour les réfugiés. Ces dernières devraient être mises en œuvre rapidement, ne laissant guère de temps aux migrants pour trouver un moyen de se sortir de la misère. Inquiet, le Père Nawras Sammour sj, directeur régional du JRS pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, a publié une déclaration plaidant pour «Reconnaître les droits des réfugiés syriens au Liban».
La fête de la Sainte Trinité est célébrée par les chrétiens le premier dimanche qui suit la Pentecôte. La doctrine trinitaire, qui est au cœur de la théologie chrétienne, est difficile à comprendre. Une plongée dans le Prologue de l’évangile de Jean, hymne de louange à un Dieu de relations, créateur par la parole, aide à l’appréhender. Les explications du philosophe et théologien Bernard Rordorf, professeur honoraire à la Faculté de théologie de Genève.
Drapeaux de l'OIT © Crozet M./ILOLa présence d’un prêtre jésuite au sein du personnel du Bureau International du Travail (BIT), le secrétariat de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), n’est guère connue du grand public -encore moins le fait que le titulaire actuel de ce poste est l’héritier d’une décision prise en 1926- pas plus qu'on ne sait que ce prêtre est presque toujours de nationalité française. C'est pourtant le cas, aujourd’hui encore, puisque le Père Pierre Martinot-Lagarde sj est un jésuite français issu de la province d’Europe occidentale francophone (EOF).
Aurélien Zaragori est docteur en Histoire contemporaine de l'Université Lyon III/LARHRA. Un article en marge de notre dossier sur le Travail, édité à l'occasion des 100 ans de l'OIT.
Le mythe du déluge est-il vraiment universel ? Qu’est-ce qui relie et différencie les récits bibliques du déluge de ceux du monde mésopotamien ? Tout en répondant à ces questions, le professeur Thomas Römer a ouvert un champ d’interrogations passionnant, lors de sa conférence du 29 mars, à Genève. Cet éminent spécialiste de la Bible hébraïque, professeur au Collège de France et aux Universités de Genève et Lausanne, était l’invité de la revue choisir dans le cadre du Festival Histoire et Cité.
Retrouvez ici sa conférence. © Histoire et Cité, Mathias Popee.