Drapeaux de l'OIT © Crozet M./ILOLa présence d’un prêtre jésuite au sein du personnel du Bureau International du Travail (BIT), le secrétariat de l’Organisation Internationale du Travail (OIT), n’est guère connue du grand public -encore moins le fait que le titulaire actuel de ce poste est l’héritier d’une décision prise en 1926- pas plus qu'on ne sait que ce prêtre est presque toujours de nationalité française. C'est pourtant le cas, aujourd’hui encore, puisque le Père Pierre Martinot-Lagarde sj est un jésuite français issu de la province d’Europe occidentale francophone (EOF).
Aurélien Zaragori est docteur en Histoire contemporaine de l'Université Lyon III/LARHRA. Un article en marge de notre dossier sur le Travail, édité à l'occasion des 100 ans de l'OIT.
Le mythe du déluge est-il vraiment universel ? Qu’est-ce qui relie et différencie les récits bibliques du déluge de ceux du monde mésopotamien ? Tout en répondant à ces questions, le professeur Thomas Römer a ouvert un champ d’interrogations passionnant, lors de sa conférence du 29 mars, à Genève. Cet éminent spécialiste de la Bible hébraïque, professeur au Collège de France et aux Universités de Genève et Lausanne, était l’invité de la revue choisir dans le cadre du Festival Histoire et Cité.
Retrouvez ici sa conférence. © Histoire et Cité, Mathias Popee.
Un artisan sculpte une statue de Bouddha (Vietnam). © Fred de Noyelle/Godong À l’occasion de son centenaire célébré cette année, l’Organisation internationale du travail (OIT) a lancé un vaste mouvement de réflexion sur l’avenir du travail. Convaincue que ce dernier vise le bien-être matériel et spirituel de l’Homme, l’institution onusienne a très vite tissé des liens avec les religions. Lors d’une rencontre interreligieuse, organisée par le Saint-Siège en février dernier à l’OIT, le vice-président de l’Union bouddhiste de France, Michel Aguilar, a exposé une perspective bouddhiste de l’avenir du travail.
© IDN/Adobe StockUn colloque des conférences épiscopales de France, de Suisse et d’Allemagne s’est achevé ce mercredi 27 mars à Paris sur un vibrant appel à ne pas sacrifier l’intérêt général de l’Europe à des tendances populistes ou à des intérêts nationalistes. Des représentants des mondes politique, scientifique et économique ainsi que de la société civile et de l’Église ont discuté, ces deux derniers jours, de l’avenir de l’idée européenne, dans un «Dialogue sur le bien commun européen». Parmi eux, le jésuite Gaël Giraud sj, économiste en chef à l'Agence française du développement. Cette conférence répondait à la conviction que la relance du projet européen nécessite une redéfinition du bien commun.
Certains symboles paraissent universels. Ce serait le cas de l’eau, magma originel et élément de vie. Pourtant, si bien des récits mythologiques et religieux suivent le même courant, des bifurcations fondamentales apparaissent selon les cultures. Plongeons pour s’en convaincre au cœur de quelques odyssées antiques.
Spécialiste des religions antiques, Philippe Borgeaud a dirigé de 2005 à 2013 le module «Rites et mythes comme expressions culturelles des émotions» du Projet national suisse en sciences affectives. Il est l’auteur de Exercices d’histoire des religions. Comparaisons, rites, mythes et émotions (Leyden, Brill 2016, 364 p.) Il modèrera vendredi 29 mars 2019, à 15h30, à Uni Dufour, une table ronde intitulée "Dieux d'eau", dans le cadre du festival Histoire et Cité.
«On s'est éloigné de la tradition africaine authentique, c'est une des raisons des conflits qui déchirent le continent... Dans le passé, il n'y avait, par exemple, pas de tueries du genre des génocides qu’on observe aujourd’hui, on résolvait les problèmes par la palabre...» L'abbé Bujo plaide pour la redécouverte de cette riche tradition, fructueuse, aussi en matière théologique. Fervent promoteur de la «théologie africaine», il affirme haut et fort qu'il existe bel et bien une manière africaine de croire au Dieu de Jésus Christ. Il déplore qu'en Afrique noire, dans les grands séminaires et même dans les Facultés de théologie, on n'enseigne plus qu'une théologie et une philosophie basées sur des concepts issus de la culture occidentale.
Le pape a donné ses chaussures lors de la Marche Mondiale pour le Climat à Paris. Le pape François a introduit dans le débat public la question du cléricalisme. Il y voit une dérive majeure pour l’Église. Dès son intronisation, à sa première prise de parole, il donne le ton par un «bonsoir». Pas de grande invocation doctrinale ou religieuse, simplement la salutation d’un voisin à son voisin. Autre modification significative, les souliers noirs, des souliers de tous les jours, pas des pantoufles blanches, ni des mules pontificales. Il réside à Ste-Marthe, où il avait logé comme cardinal de passage, pas au palais du Vatican. Il mange dans le réfectoire commun, à la grande surprise des hôtes visiteurs. Rompre avec le faste, le cérémonial, l’évêque de Rome se veut près de son peuple, de la vie ordinaire. Il croit que c’est une dimension fondamentale de l’Évangile.
Porte de l'Enfer, musée Rodin (Paris)Croire en l'existence du Diable signifie-t-il obligatoirement croire en l'enfer? Comment penser l’enfer sans retomber dans les travers d’une pastorale de la peur? La question peut paraître décalée en ce temps de l'Avent. Elle a cependant était posée vendredi 7 décembre par Henri Blocher, professeur émérite de théologie systématique, lors d’une conférence à la Haute École de théologie (HET-Pro), à Saint-Légier. Le conférencier a proposé un éclairage sur ce thème complexe, et soulevé bien des questions...
«Église cléricale», «théologie patriarcale», «comportements antiféministes», «attitudes misogynes» qui criminalisent les femmes sans effleurer les partenaires masculins, autant de bonnes raisons que des politiciennes ouvertement féministes ont de se désolidariser de l’Église catholique romaine.
Dans un communiqué de presse du 19 novembre 2018, le pas a été franchi par «six féministes catholiques suisses alémaniques bien connues». Les signataires annoncent leur décision de «quitter l’Église» soit, pratiquement, de ne plus verser leur contribution ecclésiastique.
Église St-Joseph, NazarethQuand nous cherchons à nous représenter l’enfance de Jésus dans le petit village de Nazareth, nous imaginons une scène paisible: saint Joseph travaille sereinement au milieu des copeaux, la scie et le ciseau auprès de lui, pendant que l’enfant Jésus joue avec de petits chariots de bois fabriqués par son père, Marie chante en faisant la lessive et, aux alentours, les braves paysans cultivent leurs champs. Pourtant la situation était bien différente. L’époque où Jésus vécut fut marquée par des revendications sociales, des révoltes paysannes et des soulèvements politiques, qui se déroulaient parfois très près de Nazareth, rappelle Ariel Álvarez Valdés, bibliste, président de la Fondation pour le dialogue entre science et foi.
L'empereur Dèce ordonnant l'emmurement des Sept dormants. D'après un manuscrit du XIVe siècle. © DPOn trouve aujourd'hui une dizaine de sites, tant chrétiens que musulmans, du Maghreb à la Chine, qui s'enorgueillissent d'une grotte des Sept dormants ou des Gens de la caverne.
Une légende à redécouvrir en ce mois de novembre 2018, à l'occasion de la semaine des religions.
Journal de la RTS, capture d'écran, 27.10.18Le discours de l’unité du peuple juif face à l’antisémitisme, prononcé suite à l’attaque de samedi dans une synagogue de Pittsburgh, ne suffit pas à masquer les profondes divergences entre juifs américains et gouvernement israélien. Les larmes n’ont pas fait oublier les divisions. Dimanche, dans une interview à un journal orthodoxe israélien, le grand-rabbin ashkénaze d’Israël David Lau refusait de qualifier de «synagogue» le lieu de prière où a eu lieu l’attaque de Pittsburgh. La raison? Les juifs qui s’y réunissent forment une congrégation non-orthodoxe. (Voir l'article ci-dessous d'Aline Jacottet.)
Les réseaux sociaux se sont aussi agités contre le vice-président américain Mike Pence. Son tort: avoir invité le rabbin Loren Jacobs à prier pour les victimes alors qu’il est un juif messianique, un “Juif pour Jésus”, explique de son côté Jacques Berset, de cath.ch. (À lire plus bas.)