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Oecuménisme

Monseigneur Charles MorerodMgr Charles MorerodCe que le pape François va dire de l’unité des chrétiens est clairement le moment le plus attendu de sa visite à Genève, le 21 juin.

Mgr Charles Morerod, évêque du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg en charge de l’organisation de la messe que présidera le pape à Genève, revient sur quelques grandes questions du dialogue œcuménique: vision de l’unité, place de l’eucharistie et des ministère, rôle des Églises dans le monde.

Eglise Erlenbach im Simmental Interieur wikiÉglise d'Erlenbach, peintures murales des XIVème, XVème et XVIème siècles. ©Wikimedia CommonsLe groupe des Dombes a joué un rôle très particulier dans le développement de l’œcuménisme. L’abbé Paul Couturier, un lyonnais né en 1881, en est à l’origine. C’est un scientifique, un physicien profondément spirituel. Proche de Teilhard de Chardin sj, il est convaincu que l’humanité toute entière doit marcher vers l’unité. Mais pour la réaliser, il faut commencer par la dimension spirituelle et donc par la prière. C’est ainsi qu’il va lancer en 1933 la Semaine de prière pour l’unité, devenue une institution de portée mondiale. Son idée directrice: «l’Unité que Dieu voudra, par les moyens qu’Il voudra.»

Il y dix ans déjà, Frère Roger Schutz était assassiné par une déséquilibrée; il aurait aujourd’hui cent ans; et il a fondé Taizé il y a septante-cinq ans. Cette conjonction d’anniversaires invite à revisiter le parcours de cette personnalité hors du commun.

lundi, 28 novembre 2016 09:31

Le concile panorthodoxe

Le 18 juin 2016, veille de la Pentecôte orthodoxe, s’ouvrira en Crète le Saint et Grand concile de l’Eglise orthodoxe. Saint et Grand... Ces mots placent haut la barre à franchir pour l’orhodoxie. Il faut dire qu’on l’attend depuis un millénaire! Le concile panorthodoxe est une grâce, une chance à ne pas rater, mais aussi une épreuve.

mercredi, 02 novembre 2016 08:40

L’affaire Luther

indulgenceLe 31 octobre prochain, le pape François va se rendre en Suède pour participer au lancement des célébrations de la naissance de la Réforme, le jour même où, dit-on, il y a 500 ans, Luther affichait ses fameuses 95 thèses sur les indulgences sur la porte de l’église du château de Wittenberg. Que s’est-il passé en 1517? Comment les faits ont-ils pu s’emballer au point de provoquer une rupture tragique au sein de l’Église et de terribles guerres de religion ?

Le 31 octobre, le pape François participera en Suède à la commémoration des 500 ans de la Réforme luthérienne, une manifestation organisée conjointement par la Fédération luthérienne mondiale (FLM) et le Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens. La nouvelle de la participation du pape au 500e anniversaire de la Réforme à Lund a suscité un grand intérêt médiatique, lors de sa publication le 25 janvier dernier. Les visites des papes sont en effet rares dans ce pays nordique, la seule jusqu’à présent ayant été celle de Jean Paul II en 1989. Les médias et les membres des Églises ont exprimé l’espoir d’un nouveau printemps œcuménique, certains émettant l’hypothèse que cette visite serait un signe de reconnaissance, de la part du pape, pour la politique migratoire généreuse de la Suède. Mais dans quel paysage religieux le pape va-t-il mettre les pieds? Quelles sont les relations entre luthériens et catholiques au Royaume de Suède? En quoi diffèrent-elles de celles du sud de l’Europe? A l’aube de cet important événement, Ulf Jonsson sj, directeur de la revue jésuite suédoise Signum, dresse le portrait d’un paysage religieux hésitant au sein de l’une des sociétés les plus sécularisées au monde.

Livre SesboueParmi les innombrables dialogues engagés par l’Église catholique depuis le concile Vatican II avec les différentes communautés historiquement séparées d’elle, le dialogue luthéro-catholique est l’un des plus sérieux, des plus continus et des plus féconds. La rencontre œcuménique entre réformés et catholiques, prévue à Lund le 31 octobre 2016, est une occasion en or de rappeler que la séparation a été l’expression de la misère de toute l’Église, et de rendre un témoignage chrétien commun. Elle est un gage encourageant: à la fois du côté catholique par l’initiative du pape et du côté luthérien par l’acceptation de sa présence dans cet anniversaire inévitablement délicat. Il revient aux deux grands partenaires de prendre des initiatives en ce sens car les reproches mutuels se sont trop longtemps révélés sans fécondité.

jeudi, 30 juin 2016 15:36

Alexandre Men (1935-1990)

Figure rayonnante de l’orthodoxie moderne, le Père Men a tenté de donner à l’Eglise russe un nouveau souffle, en l’invitant à sortir des limites induites par ses liens avec l’Etat et à s’ouvrir à l’œcuménisme. Il l’a payé de sa vie. Pour comprendre sa tragique trajectoire, il faut la replacer dans son contexte.

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