Ce que le pape François va dire de l’unité des chrétiens est clairement le moment le plus attendu de sa visite à Genève, le 21 juin.
Mgr Charles Morerod, évêque du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg en charge de l’organisation de la messe que présidera le pape à Genève, revient sur quelques grandes questions du dialogue œcuménique: vision de l’unité, place de l’eucharistie et des ministère, rôle des Églises dans le monde.
Le groupe des Dombes a joué un rôle très particulier dans le développement de l’œcuménisme. L’abbé Paul Couturier, un lyonnais né en 1881, en est à l’origine. C’est un scientifique, un physicien profondément spirituel. Proche de Teilhard de Chardin sj, il est convaincu que l’humanité toute entière doit marcher vers l’unité. Mais pour la réaliser, il faut commencer par la dimension spirituelle et donc par la prière. C’est ainsi qu’il va lancer en 1933 la Semaine de prière pour l’unité, devenue une institution de portée mondiale. Son idée directrice: «l’Unité que Dieu voudra, par les moyens qu’Il voudra.»
Il y dix ans déjà, Frère Roger Schutz était assassiné par une déséquilibrée; il aurait aujourd’hui cent ans; et il a fondé Taizé il y a septante-cinq ans. Cette conjonction d’anniversaires invite à revisiter le parcours de cette personnalité hors du commun.
Le 18 juin 2016, veille de la Pentecôte orthodoxe, s’ouvrira en Crète le Saint et Grand concile de l’Eglise orthodoxe. Saint et Grand... Ces mots placent haut la barre à franchir pour l’orhodoxie. Il faut dire qu’on l’attend depuis un millénaire! Le concile panorthodoxe est une grâce, une chance à ne pas rater, mais aussi une épreuve.
Le 31 octobre prochain, le pape François va se rendre en Suède pour participer au lancement des célébrations de la naissance de la Réforme, le jour même où, dit-on, il y a 500 ans, Luther affichait ses fameuses 95 thèses sur les indulgences sur la porte de l’église du château de Wittenberg. Que s’est-il passé en 1517? Comment les faits ont-ils pu s’emballer au point de provoquer une rupture tragique au sein de l’Église et de terribles guerres de religion ?
Le 31 octobre, le pape François participera en Suède à la commémoration des 500 ans de la Réforme luthérienne, une manifestation organisée conjointement par la Fédération luthérienne mondiale (FLM) et le Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens. La nouvelle de la participation du pape au 500e anniversaire de la Réforme à Lund a suscité un grand intérêt médiatique, lors de sa publication le 25 janvier dernier. Les visites des papes sont en effet rares dans ce pays nordique, la seule jusqu’à présent ayant été celle de Jean Paul II en 1989. Les médias et les membres des Églises ont exprimé l’espoir d’un nouveau printemps œcuménique, certains émettant l’hypothèse que cette visite serait un signe de reconnaissance, de la part du pape, pour la politique migratoire généreuse de la Suède. Mais dans quel paysage religieux le pape va-t-il mettre les pieds? Quelles sont les relations entre luthériens et catholiques au Royaume de Suède? En quoi diffèrent-elles de celles du sud de l’Europe? A l’aube de cet important événement, Ulf Jonsson sj, directeur de la revue jésuite suédoise Signum, dresse le portrait d’un paysage religieux hésitant au sein de l’une des sociétés les plus sécularisées au monde.
Parmi les innombrables dialogues engagés par l’Église catholique depuis le concile Vatican II avec les différentes communautés historiquement séparées d’elle, le dialogue luthéro-catholique est l’un des plus sérieux, des plus continus et des plus féconds. La rencontre œcuménique entre réformés et catholiques, prévue à Lund le 31 octobre 2016, est une occasion en or de rappeler que la séparation a été l’expression de la misère de toute l’Église, et de rendre un témoignage chrétien commun. Elle est un gage encourageant: à la fois du côté catholique par l’initiative du pape et du côté luthérien par l’acceptation de sa présence dans cet anniversaire inévitablement délicat. Il revient aux deux grands partenaires de prendre des initiatives en ce sens car les reproches mutuels se sont trop longtemps révélés sans fécondité.
Figure rayonnante de l’orthodoxie moderne, le Père Men a tenté de donner à l’Eglise russe un nouveau souffle, en l’invitant à sortir des limites induites par ses liens avec l’Etat et à s’ouvrir à l’œcuménisme. Il l’a payé de sa vie. Pour comprendre sa tragique trajectoire, il faut la replacer dans son contexte.
Le 18 juin 2016, veille de la Pentecôte orthodoxe, s’ouvre en Crète le Saint et Grand concile de l’Église orthodoxe. Saint et Grand ... Ces mots placent haut la barre à franchir pour l’orthodoxie. Il faut dire qu’on attend ce concile depuis un millénaire ! C’est là une grâce, une chance à ne pas rater, mais aussi une épreuve.
Le Patriarcat de Moscou et le Saint Siège vont collaborer pour la reconstruction des églises chrétiennes détruites lors des opérations militaires ou des actions terroristes en Syrie. Il s’agit, en premier lieu, d’établir une liste détaillée des sanctuaires chrétiens, églises et monastères détruits, et de renforcer le témoignage commun des chrétiens sur la tragédie syrienne, note le Département des relations extérieures de l’Eglise orthodoxe russe.
A la demande du Patriarcat de Moscou et du Saint-Siège à Rome, une délégation bilatérale s’est rendue au Liban et en Syrie, afin d’examiner les mesures urgentes à prendre pour améliorer la situation des chrétiens de différentes confessions restés au Moyen-Orient. Cette préoccupation était au centre de l’entretien du patriarche Cyrille de Moscou et de toute la Russie avec le pape François, lors de leur rencontre à La Havane le 12 février 2016. La délégation était composée de Mgr Paolo Pezzi, archevêque du diocèse catholique de la Mère de Dieu, à Moscou, de Stéphane Igoumnov, secrétaire pour les relations interchrétiennes du Département des relations extérieures du Patriarcat de Moscou, et de deux responsables de l’œuvre d’entraide catholique Aide à l’Eglise en Détresse (AED), le Père Andrzej Halemba, responsable pour le Moyen-Orient, et Peter Humeniuk, expert du monde russe à l’AED.
Il y dix ans déjà, en août passé, que Frère Roger Schutz était assassiné par une déséquilibrée ; il aurait aujourd’hui cent ans ; et il a fondé Taizé il y a septante-cinq ans. Cette conjonction d’anniversaires invite à revisiter le parcours de cette personnalité hors du commun.
Frère Roger est né en 1915 à Provence, dans la campagne vaudoise. Son père était d’origine zurichoise alors que sa mère était une Bourguignonne protestante. Bien que son père fût pasteur de l’Eglise nationale vaudoise, Roger Schutz fit ses études de théologie à la Faculté de l’Eglise libre à Lausanne ainsi qu’à Strasbourg. Il anima aussi un groupe de prière et de réflexion à Genève, à la chapelle Saint-Léger.
L’Eglise de Moscou a affirmé son soutien au gouvernement russe dans le conflit politico-militaire qui l’oppose à l’Ukraine. Indépendamment du résultat de cet affrontement, l’engagement des orthodoxes russes reflète des tensions religieuses plus anciennes avec, d’une part, l’Eglise de Kiev et d’autre part, les uniates.[1]