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Oecuménisme

lundi, 06 janvier 2003 01:00

L'unité, fête ou agonie ?

En avril 2001, les Eglises chrétiennes d'Europe signaient à Strasbourg une «charte oecuménique » en vue d'une collaboration croissante entre elles. Objectifs : développer la communion qui a grandi entre elles en vue d'une évangélisation commune et contribuer ainsi à la construction de l'Europe dans le respect des consciences et du droit. L'article suivant se voudrait une modeste contribution en partant précisément de la diversité des structures ecclésiales. Est-elle un obstacle à l'unité visible des Eglises ou plutôt la manifestation de la richesse du Corps du Christ ? Par quelle conversion chacune des communautés chrétiennes, de la plus grande à la plus humble, doit-elle passer ? Peut-on la comparer à une sorte d'agonie ?

Au mois de septembre dernier, le Comité central du Conseil oecuménique des Eglises (COE) a été amené à adopter des réformes importantes en faveur des orthodoxes. Il a notamment décidé d'abandonner la procédure de prise de décision majoritaire au profit d'une méthode plus conciliaire : la recherche du consensus. Il a également convenu de renoncer aux cultes oecuméniques, qui seront remplacés par des prières communes confessionnelles ou interconfessionnelles. Ces modifications ont été demandées par la Commission spéciale sur la participation des orthodoxes au COE. Leur adoption va bouleverser le mode de fonctionnement du COE et pose plusieurs questions quant à l'avenir du mouvement oecuménique.

Je confesse être un peu trop jeune pour avoir de Vatican II des souvenirs personnels. Pour l'historien que je suis, le concile des années 1962-1965 est donc avant tout un événement qui relève de l'histoire. Un événement capital, même si l'on ne se risquera peutêtre pas, comme l'a fait le général de Gaulle, à le baptiser «plus grand événement du XXe siècle». Il serait simpliste d'imaginer pour autant une cassure brutale entre un avant et un après. Le concile s'est voulu réformateur et s'est donc (tout comme les «réformateurs » du XVIe siècle) inscrit dans une tradition. Que l'on sache, il n'a jamais prétendu vouloir tout reconstruire à partir de zéro. Mais si le concile de Vatican II a ses limites et s'il laisse - parfois à dessein - ouvertes un certain nombre de questions, ce serait faire preuve de mauvaise foi que de ne pas saluer, d'abord, ses notables avancées. Quel changement de décor, pour le catholicisme romain, que ces années 1962-1965 !

Suivant les Evangiles, Jésus de Nazareth est mort sur la croix, à Jérusalem, à l'occasion d'une Pâque juive. Or la célébration et la signification de cette fête connaissaient une certaine diversification au sein du judaïsme de l'époque. Cette variété s'est retrouvée dans les premiers temps du christianisme. Il n'en demeure pas moins que «la Pâque était pour ainsi dire tout». Cette fête pratiquement unique commémorait «l'histoire entière du salut, de la création à la parousie», et elle était «le lieu où s'élaboraient certaines composantes essentielles de la vie de la Communauté» : liturgie, exégèse typologique, catéchèse, théologie.

dimanche, 06 janvier 2002 01:00

Etre chrétien dans le monde

En sollicitant l'engagement total des croyants, le christianisme transcende les lois. Il ne repose pas sur des codes moraux, mais sur une attitude humaine et sociale prenant exemple sur le Christ. Un écrit ancien, rédigé entre la fin du II e et le début du IIIe siècle et adressé «A Diognète», rappelle le caractère universel du christianisme, et donc la responsabilité particulière qui incombe aux chrétiens, quelques soient les époques et les lieux, pour l'établissement de la justice. Une autre forme de mondialisation.

Le récent voyage du pape Jean Paul II en Ukraine a remis sous les feux de l'actualité la division des chrétiens ukrainiens. A la fin du XIXe siècle, le métropolite de Lviv André Cheptytskyi (1865-1944) oeuvra activement pour l'union des fidèles du Christ, catholiques et orthodoxes. Toute une série de propos que le chef de l'Eglise gréco-catholique des années 1940 a tenus, soit lors des synodes de Lviv de 1940 à 1944, soit dans ses très nombreuses lettres pastorales, permettent de vérifier son infatigable action tournée vers la réalisation de son objectif. Sa sagesse va-t-elle se concrétiser ?

Le «Message des Eglises sur l'avenir social et économique de la Suisse», est le fruit d'une consultation oecuménique. Remis officiellement aux autorités fédérales et aux partenaires sociaux le 1er septembre, il est l'aboutissement d'une démarche peu banale qui reflète une conception de l'Eglise dans la ligne de Vatican II.

mercredi, 06 juin 2001 02:00

Collaboration européenne

La signature solennelle de la Charte oecuménique, le 22 avril 2001, à l'Eglise Saint Thomas, rue Martin Luther, à Strasbourg, fut la digne conclusion d'une rencontre de trois jours entre représentants de toutes les Eglises chrétiennes d'Europe. Cette Charte donne les «lignes directrices en vue d'une collaboration croissante entre les Eglises en Europe». Sa crédibilité est encore à prouver.
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