J'observe mon Eglise, celle que j'aime et que je sers. En notant certains symptômes, je me demande si elle n'est pas atteinte de schizophrénie.1 Je me limiterai à ausculter sa pratique de trois sacrements, tels qu'ils sont vécus chez nous. Je m'inquiète et je m'interroge.

En étudiant l'histoire de la Suisse multilingue, on se rend vite à l'évidence qu'il n'est pas possible de comprendre la question des langues si on ne s'intéresse pas en même temps au christianisme et aux confessions chrétiennes en terre helvétique. Dans notre pays, les problèmes linguistiques et religieux ont toujours été imbriqués de multiples façons. La question religieuse a influencé au cours de l'histoire les relations entre les groupes linguistiques. Mais si la Suisse multilingue ne peut être comprise sans référence au christianisme, pourra-t-elle survivre à une déchristianisation de notre société ? Pour ne pas susciter de faux espoirs, précisons que nous aborderons la question sans prétendre y répondre.

Edifices de prestige, les grands barrages ont longtemps été considérés comme des instruments indispensables du développement. Alors qu'est célébrée en 2003 l'Année internationale de l'eau douce, les voix qui contestent ce point de vue sont toujours plus nombreuses. Présentation des enjeux de cette controverse.
dimanche, 06 avril 2003 02:00

Syndicalisme : le retour

Le déclin du syndicalisme a été un thème à la mode pendant longtemps. Dans les années 1980 et 1990, avec la montée de la mondialisation, le syndicalisme a de fait reculé dans de nombreux pays. Les causes en sont multiples : la décomposition de la classe ouvrière et sa recomposition sous d'autres formes, la répression, à différents niveaux d'intensité mais toujours présente, l'inertie des organisations devant le changement. Aujourd'hui, le syndicalisme semble rebondir, empruntant de nouvelles formes. Il se montre plus impliqué dans la société civile, plus féminisé, plus international. Un grand mouvement fait de réseaux multiples et convergents est ainsi en train de naître.
dimanche, 06 avril 2003 02:00

Mourir est chose sérieuse

Écrit par
En Suisse, comme dans d'autres pays, il est beaucoup question d'euthanasie. Des voix s'élèvent pour demander de nouvelles dispositions légales en vue de décriminaliser la mort sur demande. Le Parlement en discute et dans un avenir plus ou moins proche le peuple devra se prononcer. Les évêques suisses se sont engagés dans le débat en publiant une importante lettre pastorale sur le sujet. Tout en rappelant l'interdiction biblique de tuer un innocent, ils proposent leur conception de la vie et de la mort. Nous présentons ici les grandes lignes de leur réflexion.
dimanche, 06 avril 2003 02:00

A quoi sert l'Eucharistie

Des communautés récentes et des mouvements redécouvrent une forme du culte eucharistique tombée quelque peu en désuétude. L'accent mis unilatéralement sur le côté individuel de l'adoration et de l'exposition du Saint Sacrement entraîne de curieux dérapages : de bonnes âmes gardent chez elles pour leur usage privé des réserves d'hosties consacrées, d'autres les portent sur elles à la manière d'une médaille ou d'un talisman, d'autres parlent d'une «présence physique» du Christ dans l'hostie. Un rapport sentimental à l'eucharistie conduit à perdre de vue sa dimension sociale. Le Père Rouet rappelle ici que le culte de l'eucharistie et la dévotion qu'il inspire doivent rester conformes au contenu même du sacrement.
dimanche, 06 avril 2003 02:00

Le passage de la mer Rouge

Écrit par
A l'approche des fêtes de Pâques, le chrétien dans sa pratique liturgique, le croyant dans ses souvenirs d'enseignement religieux reviennent immanquablement sur cette page de la Bible célèbre entre toutes : le passage de la mer Rouge (Ex 13-14). Profitons-en pour une lecture attentive sous le double regard de l'historien et de l'exégète.
jeudi, 06 mars 2003 01:00

Chère santé

La Suisse détient l'un des systèmes de santé les plus performants du monde, mais aussi des plus coûteux. Pourquoi ces dernières années ont-elles été marquées par des hausses successives des dépenses de la santé ? Comment juguler ce phénomène sans prendre le risque d'une médecine à deux vitesses ? Derrière la question des coûts se profile celle, plus fondamentale, des valeurs individuelles et communautaires soutenues par notre société.
Depuis une dizaine d'années environ, un discours nouveau se fait entendre dans les cabinets de «psy», celui d'une souffrance au travail due à l'excès de pression engendré par les exigences de rentabilité à court terme. Bien sûr, il existe encore des lieux où les travailleurs sont satisfaits de leur sort, où ils se sentent traités correctement. Cependant, force est de constater qu'une réalité collective perverse apparaît dans les milieux du travail, celle d'une certaine maltraitance. Ce qui a pour effet de provoquer chez les employés des troubles divers, physiques ou psychiques, et peut même, dans des cas extrêmes, aboutir à des gestes désespérés (actes de violence, suicides).
jeudi, 06 mars 2003 01:00

Le dialogue ou la violence

La Campagne oecuménique de Carême 2003, «S'écouter pour s'entendre», touche au coeur de l'homme et de ses préoccupations quotidiennes. La communication n'est vraiment humaine que si elle reconnaît la dignité égale de chacun, à tous les niveaux. Cet idéal, rarement réalisé, est à rechercher absolument car la connaissance mutuelle, qui résulte du dialogue attentif, est à la base du lien social et de la paix.