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Beat Bürgenmeier

La dérégulation est à la mode. Elle couvre un vaste programme allant des simples aménagements légaux jusqu'aux privatisations à large échelle du secteur public. Malgré ses multiples facettes et des différences selon les pays, on lui connaît au moins un trait commun: elle témoigne d'une foi aveugle dans les bienfaits du marché. Son ampleur et sa généralisation surprennent. Face aux impasses qui ont conduit à la démolition symbolique du mur de Berlin en 1989, on peut comprendre qu'elle se présente comme une recette capable de gérer le passage d'une économie planifiée à une économie de marché dans les pays de l'Est; on peut aussi admettre que certains la voient comme l'unique panacée capable d'accélérer le processus de développement dans le Tiers Monde. Mais qu'elle s'impose aux sociétés occidentales comme une voie de salut laisse perplexe.