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expositions
Le divisionnisme
La Suisse, plaque tournante
••• Céline Fossati, Begnins (VD)
Journaliste à choisir
Divisionnisme. Couleur maîtrisée ? Couleur éclatée !
Fondation Pierre Arnaud, Lens (VS), jusqu’au 22 avril
Confronter les peintres de l’arc alpin aux grands courants picturaux entre 1850 et 1950 et leurs maîtres internationaux, tel est le concept d’expositions d’hiver développé par la nouvelle Fondation Pierre Arnaud à Lens (VS). Et le moins que l’on puisse affirmer, c’est que, dès son premier accrochage, on découvre qu’elle joue d’emblée dans la cours des grands, proposant aux visiteurs de découvrir le divisionnisme, ce courant artistique qui a pris naissance en France - avec Georges Seurat, Paul Signac -, en Belgique - avec Théo van Rysselberghe, Willy Finch, Georges Lemmen -, mais aussi en Italie - avec Gaetano Previati, Angelo Morbelli, Giovanni Segantini. Quels liens avec les peintres valaisans et plus largement suisses, direz-vous ? « La Suisse est une plaque tournante pour le mouvement, détaille Christophe Flubacher, directeur scientifique de la Fondation. On ne peut pas à proprement parler d’une école divisionniste suisse, mais d’une influence de con tacts, de collaborations, d’échanges que les peintres helvétiques ont eus avec leurs voisins. » A la fin du XlXe siècle, en effet, les écoles divisionnistes prennent simultanément racine tout autour de nos frontières, mais de manière totalement in dépendante. « Il est intéressant de savoir que les Italiens ont travaillé en ignorant ce qui se passait en France.
Ils ont développé leur technique sans connaître Georges Seurat, qu’ils ont découvert quelques années après sa mort », commente Christophe Flubacher. Qui poursuit : « Le Grison Giovanni Giacometti connaissait le mouvement en Italie puisqu’il était, pour ainsi dire, le disciple de Giovanni Segantini. Quant au Soleurois Cuno Amiet, il était parfaitement au courant de ce qui se faisait en Allemagne, tandis que le Genevois Alexandre Perrier avait les yeux tournés vers Paris. » Lorsque l’on observe la peinture des trois Helvètes précités, on retrouve ainsi aussi bien l’influence du pointillisme français chez Perrier, que l’utilisation du trait ou de la touche des Italiens chez Giacometti. A comparer la peinture de ce dernier à celle du Bernois Oskar Lüthy, on décèle deux manières de peindre et d’utiliser la juxtaposition des couleurs totalement différentes : l’une que l’on pourrait qualifier de classique, chez Lüthy, l’autre plus moderne chez Giacometti.
Hiver 1
L’exposition de Lens débute en donnant toute la mesure des écoles divisionnistes, avec la présentation de deux œuvres aux antipodes du mouvement : Jeune fille nue aux ombres de branches (1905), de l’Allemand Ernst L.
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