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L e
d i v i s i o n n i s me
Kirchner - aux portes de l’expressionnisme -, et Le Château de Comblat (1887) de Paul Signac. Un raccourci du mouvement qui part du point pour arriver à la tache ou touche. La Fondation a opté pour regrouper toutes les œuvres présentées sous le nom de divisionnisme et parler ainsi de l’évolution de la technique de la juxtaposition de couleurs « pures » ou « sorties du tube », les Italiens et les Suisses ne pointillant pas à la manière des Français ou des Belges. Plus d’une centaine d’œuvres, certaines proprement époustouflantes, sont présentées dans un espace de quelque 900 à 1000 m2 sur deux étages. Parmi elles, trois magnifiques tableaux de l’Italien Angelo Morbelli, dont Ame en peine (1910), dont la jeune modèle a prêté les délicats filaments de sa chevelure et la douceur des traits entrelacés de sa nuque à l’affiche de l’exposition. Hiver à l’Hospice Trivulzio (1911) démontre avec puissance l’à-propos de la technique dans les scènes claires-obscures ou en contre-jour, offrant aux ombres une vibrante présence. Et Coin de jardin (1912) rappelle que la technique a tout d’abord servi à transcrire la luminosité des paysages estivaux et des feuillages frémissants, avant d’être apprêtée par les Belges aux portraits, puis aux thématiques davantage sociopolitiques et enga-
gées italiennes, comme dans le tableau de la grève des débardeurs de Plinio Nomellini, Place Caricamento à Gênes (1891).
Sujets aux antipodes
La peinture divisionniste belge se caractérise par une rigueur, une discipline du point, issue de l’attachement à la théorie scientifique de la couleur, développée notamment par le Français Michel-Eugène Chevreul.1 Elle diffère aussi de la peinture italienne par le choix des sujets empreints de quiétude, de douceur de vivre : « Les Italiens, les Belges, les Français étaient tous des anarchistes. Mais Signac disait : “Il ne faut surtout pas peindre des tableaux revendicateurs”, optant pour des sujets dépeignant l’avènement de l’anarchiste, soit l’utopie de l’harmonie générale. » A contrario, les Italiens développent une peinture engagée. A l’image de cette représentation de Giacomo Balla
1 • En 1839, Chevreul fait paraître un essai De la loi du contraste simultané des couleurs. Il y montre qu’une couleur donne à une couleur avoisinante une nuance complémentaire dans le ton : les complémentaires s’éclairent mutuellement et les couleurs non-complémentaires paraissent « salies », comme lorsqu’un jaune placé près d’un vert prend une nuance violette. L’ouvrage de Chevreul marqua notamment les écoles artistiques comme l’impressionnisme, le néo-impressionnisme de Georges Seurat.
expositions
Christophe Flubacher, devant « Le miroir de la vie » de G. Pellizza da Volpedo
29
avril 2014
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