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livres ouverts
Littérature
W. R. Burnett Terreur apache Traduit de l’anglais par Fabienne Duvigneau Arles, Actes Sud 2013, 224 p. Dans La grande vie, son dernier livre, Christian Bobin a écrit ces mots : « Le monde a tué la lenteur. Il ne sait plus où il l’a enterrée. » Fort heureusement, certains livres ont ceci d’étrange - et d’admirable qu’ils permettent non pas d’immobiliser le temps, mais de le freiner. Parfois considérablement. Ils vous offrent, en quelque sorte, une cure d’apaisement, de silence, une accalmie opportune et bienvenue. Sans conteste, Terreur apache fait partie de ceux-là. Il vous invite à suivre les protagonistes principaux dans les canyons ocre et rouges du Sud-Ouest américain, à contempler les couchers de soleil, les ciels indigo, où plus rien ne semble compter. Plus que les personnages et l’histoire, l’ouvrage tend à célébrer ces grandes étendues sauvages, parfois grandioses, parfois arides, souvent menaçantes et mélancoliques, où l’homme survit tant bien que mal. Ici, le ténébreux Walter Grein, éclaireur réputé, le meilleur d’entre tous, est à la poursuite de Toriano, chef apache qui sème la terreur chez les colons de l’Etat d’Arizona. Nous sommes en 1886. L’armée américaine fait régner sa loi dans les réserves indiennes. La tension est vive. L’amertume née des derniers conflits entre les deux camps incite à la prudence. Parfois, certains membres de tribus décident d’affronter l’autorité, à l’instar de Furiano qui parvient à s’enfuir. Dès lors, le duel à distance entre ce dernier et Walter Grein est semé d’embûches et vous tient en haleine tout au long des pages qui défilent. Connu pour ses romans noirs, W. R. Burnett (1899-1982), par ailleurs scénariste de Scarface d’Howard Hawks (1932), montre qu’il est aussi un virtuose du « western », dont Terreur apache est assurément un modèle du genre. Xavier Cerf
William Shaw Du sang sur Abbey Road Paris, Les Escales 2014, 426 p. Premier roman de William Shaw et premier volet d’une trilogie annoncée, Du Sang sur Abbey Road (titre original : A Song from Deap Lips) se révèle être un bon polar noir, bien structuré, captivant et à l’écriture agréable. Comme de juste, la découverte du cadavre et l’enquête qui s’ensuit sont prétextes à la présentation d’un univers culturel. Car pour ceux qui l’ignoreraient, Abbey Road est à la fois le nom d’une rue de Londres et celui du studio où les Beatles ont enregistré la plupart de leurs disques. Autant dire un lieu mythique, d’une époque non moins mythique, mais ici démystifiée. L’auteur, journaliste de son état, et à présent romancier, nous jette dans l’arène de l’Angleterre des années 60, sur fond des chansons des Beatles, de jeunes fans paumées, de problèmes raciaux, de guerre autour de création de la République du Biafra, et surtout de fossé entre générations. Célibataire dans la trentaine, le sergent Breen, de style plutôt classique, regarde avec une fascination mêlée d’envie les plus jeunes se libérer des codes culturels qui l’habitent encore et dont il ne peut se dégager. Il est accompagné dans son enquête par la jeune Tozer, tout aussi inadaptée, mais cette fois au milieu machiste de Scotland Yard. Les profils psychologiques des deux enquêteurs sont suffisamment complexes pour être attachants, et les personnages secondaires sont bien trempés, sans être caricaturaux. Finalement, la question centrale du livre pourrait bien être celle de l’intégration, visitée sur plusieurs supports, politique, culturel et psychologique. Lucienne Bittar
Spiritualité
Marie Cénec C’est tous les jours dimanche Méditations chrétiennes Paris, Salvator 2013, 210 p. L’auteure nous confie avoir aimé la Bible dès son enfance. La Bible a nourri son imaginaire. En elle, elle a trouvé beaucoup de sagesse et une profonde connaissance de
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